TRAPPOLA

62 | Revivre

KAREL

3 mois plus tard

La disparition d'Erah, mon amour, sa disparition laisse un vide immense, un gouffre de douleur dans mon cœur. Chaque instant passé sans elle est une épreuve insurmontable, chaque souffle est une lutte contre l'absence. Sa chaleur, ses sourires, ses mots doux, tout cela me manque cruellement.

Et comme si ta perte ne suffisait pas, il y a eu la trahison de Lorenzo. Celui que je considérais comme un frère, celui en qui j'avais une confiance absolue, a planté un poignard dans notre dos. Sa trahison est un poids supplémentaire sur mes épaules déjà alourdies par le chagrin.

Comment apprendre à vivre sans toi, Erah ? Comment affronter chaque jour en sachant que tu ne seras plus à mes côtés ? Notre enfant et maintenant toi, tout ce que j'avais de plus précieux m'a été arraché.

Mais malgré cette douleur insupportable, je dois trouver la force de continuer. Pour toi, pour notre amour, je dois me relever. Ta mémoire sera ma lumière, ton amour mon guide dans cette obscurité.

Lorenzo a cru pouvoir nous détruire, mais il n'a fait que renforcer ma détermination. Pour toi, Erah, je vais surmonter cette épreuve. Je vais vivre, porter notre amour en moi, et un jour, je trouverai la paix que nous méritons.

Repose en paix, mon amour. Je te promets de ne jamais t'oublier, de toujours te chérir, et de te retrouver un jour, là où la douleur n'existe plus.

Car en réalité, à l'intérieur, je ne suis qu'un homme mort et éteint.

[...]

3 mois qu'elle m'a quitté, 3 mois où je suis comme mort. Le cartel n'est plus un cartel, je suis l'ombre de moi-même. Ma force et mon énergie se sont envolées le jour ou elle a pris cette balle pour moi, pour me protéger. Son sourire me hante encore l'esprit, elle était heureuse putain de merde, heureuse de partir.

Je ne vivrais pas paisiblement sans avoir retrouver Lorenzo pour le fusiller et rapporter sa tête à David et ensuite le tuer lui également.

3 mois de souffrance, 3 mois qui me paraissent des années. Sans elle, je suis une coquille vide, j'dois la venger et je la vengerai de la plus cruelle des manières. Je lui avais promis, je lui avais dis que je prendrais soin d'elle jusqu'au bout et je n'ai aucunement tenu ma promesse.

Une haine se décuple en moi, je me hais, je me déteste de ne pas avoir pu protéger la prunelle de mes yeux, la femme dont je suis éperdument tombé amoureux.

Je venais de déposer un dernier bouquet de tulipes blanche sur sa tombe, c'était ses fleurs préférées. Mon coeur se serre brutalement, je sens ma respiration se compresser et ma vue se brouiller.

Je vais la venger, ma haine refait surface et je vais relancer les troupes, ils ont tué ma femme, mais ils ne tueront pas le souvenir que j'ai d'elle. Jamais.

[...]

Moi - Vous le suivez à la trace. Préparez dès maintenant le jet. Nous nous rendons immédiatement à Rotterdam.

Nous avions retrouvé la trace de Lorenzo, il est actuellement situé aux Pays-Bas, ce dernier se cache dans une cabane. Pas de bol pour lui, j'ai mobilisé bien du monde pour le retrouver. En tuant la femme que j'ai aimé, que j'aime et que j'aimerais à raviver en moi la haine qui m'habitait auparavant et qui s'était apaisée en rencontrant Erah.

Rien que de penser à elle, mon cœur se sert encore une fois, et mes yeux deviennent humides. Des flash-back reviennent, nos moments intimes, de joie, de tristesse, de peur, tout me revient en mémoire. Et une conversation que j'avais eu avec elle également, il y a de cela quelques mois :

« Sans ça, David continuera de rôder. Et je refuse de continuer de vivre dans cette peur putain Karel, je n'en peux plus ! On allait avoir un gosse tu comprends ? Donc quoi ? Je vais rester sagement assise ? Le temps qu'un autre enfant vienne et que je le perde encore ? Parce que David aura joué et j'aurais perdu ? ».

Pourquoi ? Pourquoi être heureuse de partir alors qu'il y a encore quelques temps tu souhaitais définitivement y mettre un terme et ce de manière déterminée. Qu'est-ce qui a changé entre temps ?

Je passe un coup de fil immédiatement à une de mes taupes dans la police ainsi qu'à l'hôpital.

Un putain de pressentiment me gagne...

Moi - Pedro, il faut que je sache une chose

Pedro - Oui Capo ?

Moi - Vous aviez refusé que je vois une dernière fois son corps, moi trop bouleversé je n'avais aucune force pour débattre et entrer dans le conflit. 3 mois que cela me tracasse l'esprit. Qu'avait son corps ? La balle n'a pas déformé son corps pourtant. Alors pourquoi ?

Pedro - Capo, je suis tenu au secret professionnel vous le savez bien. Nous nous sommes mis d'accord pour que je ne travaille plus avec vous.

Moi - Je double la mise

Pedro - Cap...

Moi - Je triple la mise

Pedro - J...je, une femme est venue me voir pour dissimuler quelques informations

Moi - Quelle femme ? Quelles informations ?

Pedro - Votre femme

Moi - Di che cazzo stai parlando?  (De quoi tu parles, putain ?)

Pedro - Votre femme m'a payé pour simuler sa mort...

Et là, c'est comme si mon coeur venait de tomber à même le sol. Erah n'est pas morte ?

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