La chose la plus effrayante et la plus merveilleuse au monde.

La fête et Frédéric.

La salle était remplie de tous les élèves de seconde et de première. Je ne savais pas où me mettre.

J'étais un peu stressée de me retrouver dans une foule aussi nombreuse. Je pinçais le tissu de ma robe blanche entre mes doigts dans un geste nerveux. Elle m'arrivait au genoux. C'était Phili qui l'avait choisi. Elle avait une ceinture bleu-gris qui mettait en valeur mes yeux en valeurs. A mes pieds, des chaussures à petits talons de la même couleur que j'avais emprunté à Estelle. Cette dernière avait rejoint Anthonin et avait commencé à danser avec lui.

Je me sentais mal à l'aise. Je n'aimais pas quand il y avait trop de monde. Je m'écartais alors pour me mettre dans un coin de la salle afin d'avoir un peu d'espace.

Une baie vitrée se tenait juste derrière moi et donnait sur un petit balcon. Je m'éclipsais alors à l'extérieur afin de profiter de la fraicheur qu'avait laissé la pluie. Elle s'était arrêté.

Je frissonais quand même. J'aurais du prendre une veste pour mieux profiter de cet isolement. Mais je l'ignorais. J'étais quand même mieux qu'à l'intérieur. Une petite brise s'était levée et faisait dicrètement flotter mes cheveux. Cela me donnait de petits frissons. Je souriais. J'aimais cette impression.

- Maria ! Viens danser enfin !

C'était Phili qui était venu me chercher. Je dus donc rentrer et laisser mon petit bien-être pour retrouver la chaleur étouffante de la pièce et le monde des danseurs.

- Je ne veux pas danser ! lui dis-je alors.

- N'importe quoi ! Tu vas t'amuser ! me dit-elle alors en m'emmenant vers un groupe de garçon.

Je compris son intention et me dégageais.

- Il en est hors de question, m'écriais-je.

- Allons, ne fais pas ta timide ! Tu vas voir, tu vas t'éclater !

Sa figure me fit rire et je me laissais emporter.

Elle m'emmena voir un garçon de notre classe nommé Frédéric. Il avait des cheveux bruns et avait presque l'allure d'un prince. Ses yeux étaient bleus et sa peau, mâte. Il était très beau et je sentais que Phili voulais me caser avec quelqu'un ce soir !

Je lui souris. Il me souris et m'emmena sur la piste. Une musique des années 80 retentit alors et nous commencions à danser le rock. Il dansait très bien et je ris.

Puis, nous allions vers le buffet nous servir un verre de limonade pour moi et lui un coca.

Nous rigolions pendant presque toute la soirée. Mais je "Le" vis. Il était magnifique. Les manches de sa chemise bleue étaient retroussées au dessus de ses coudes ce qui moulait légèrement les muscles de ses bras.

- Maria, m'appela alors la voix de Frédéric.

Je me retournais vers lui.

- Tout vas bien ? me demanda-t-il alors.

- Oui, je... j'étais en train de me perdre dans mes rêve ! lui répondis-je avec un sourire.

- Alors heureusement que je suis là, sinon, tu ne serais peut-être jamais revenu !

Je ris mais je sentais que ce qu'il avait dit était vrai. Je ne serais pas revenu vers lui s'il ne m'avait pas empêcher d'aller commettre un bêtise.

La soirée s'acheva et je sentis la fatigue me rattraper.

Phili était aussi crevé que moi et nous repartions bras dessus bras dessous vers nos dortoirs.

- Maria !

Je savais que c'était "Lui".

Je me retournais.

Phili s'était aussi arrêtée.

"Il" était là, à quelques mètres. Je me souvins alors de ce qu'il m'avait dit dans sa chambre. Une pointe de colère s'éveilla alors en moi et je repris mon chemin en emportant Phili avec moi.

- Attends, je t'en prie ! me cria-t-il.

Je ne m'arrêtais pas. J'entendais ses pas derrière moi et ses suplications mais je restais de marbre. La colère devenait de plus en plus forte à chaque pas.

Une fois que la porte du bâtiment des filles fut franchi, il ne put me suivre à l'intérieur. Ce qui m'allait très bien.

Dans le couloir, Phili m'arrêta brusquement. Elle me regarda dans les yeux.

- Tu m'expliques ce qu'il vient de se passer ? me demanda-t-elle alors.

- Une autre fois veux tu ? lui répondis-je un peu sèchement.

Elle n'insista pas pour une fois. Je la contournais donc en direction de ma chambre.