« One Shot Football » | Recueil d'OS [BxB]

52. « Antoine Griezmann × Paul Pogba »

— We've been here before. —
Nous avons déjà été ici.

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9 Juillet 2024
→ Espagne 2 - 1 France

Antoine cligna les yeux à deux reprises pour s'assurer que ce qui était en train de se passer n'était pas le fruit de son imagination débordante.

Il était tellement renfermé sur lui-même qu'il n'avait pas vu Paul arriver. Il ne savait même pas que celui-ci s'était rendu à Munich pour regarder le match de l'Équipe de France.

Et même, il était là, s'étant précédemment réunis avec leurs coéquipiers, qui à présent lançaient quelques regards curieux dans leur direction.

C'était presque comme il y a quelques jours, quand leur ex coéquipier était venu leur rendre visite. Paul et sa nouvelle coupe de cheveux, Paul souriant, Paul qui n'avait pas changé depuis les dernières fois.

— Les gars, on y va. - Fit Deschamps en rappelant à l'ordre ses joueurs, avant d'adresser un regard à Olivier, Paul et Antoine. - Ne tardez pas, le bus vous attend.

Antoine écouta à peine les paroles de son sélectionneur, et il fit à peine attention au départ de leurs autres coéquipiers. Il était concentré sur le nouvel arrivé. Paul était là, dans un des couloirs du stade du Bayern Munich, face à lui comme il l'avait été il y a quelques jours.

— Mon Anto, mon Grizou d'amour. - Fit Paul de sa voix habituelle, en s'approchant du plus jeune pour venir le serrer dans ses bras.

Olivier se décala pour laisser les deux amoureux s'enlacer, tandis que Antoine venait poser sa tête contre la poitrine de son bien-aimé, encore à moitié incrédule, tout en laissant les bras de Paul envelopper son corps.

Il n'avait pas envie de poser des questions, malgré sa curiosité. Paul était-il venu voir le match au stade sans les informer ? Ou bien Olivier avait-il pensé que les réunir une nouvelle fois était une bonne idée ?

Dans tous les cas, ce dont il avait besoin était là, et cette personne était en train de le serrer dans ses bras en lui caressant doucement le dos pour l'apaiser.

Antoine ne s'était même pas rendu compte que les larmes avaient recommencé à couler le long de ses joues, une nouvelle fois lors de cette triste dorée.

Il le savait, lorsque les journalistes seraient sortis de la salle et ils l'auraient surpris ainsi, il aurait fait la une des journaux aux côtés du titre en grandes lettres qui annonçait la défaite de la France.

Antoine savait déjà que ses déclarations en conférence de presse auraient été mal interprétées, et en plus de ça, ça aurait donné des «Griezmann la pleureuse» et des «Griezmann n'est plus le chouchou du coach».

Mais le joueur de l'Atletico refusait d'y penser à présent. Il profitait de la présence de son bien-aimé, qui lui concédait tout le temps font il avait besoin pour sécher ses larmes.

— Je sais comment tu te sens, mon cœur. Tout ira bien, je te le promets. Je resterai avec toi tant que tu en auras besoin. - Lui chuchota Paul en lui caressant doucement le dos d'un geste protecteur.

Antoine hocha la tête d'un geste presque imperceptible. Il avait envie de croire son bien-aimé. Et il voulait plus que tout que à présent ils puissent rester côte à côte.