chapitre 11 : un combat acharné

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Nous sommes arrivés à pénétrer dans la demeure du roi de ce village, des corbeaux partout. J'ai donc demandé à Houk :

- Qu'est-ce que tous ces corbeaux ?

- Ce sont des gens transformés en corbeaux. Avant que le roi de ce village ne devienne méchant, il réalisait les vœux que les villageois lui donnaient à leurs 18 ans.

Je n'ai pas eu le temps de demander quoi que ce soit que Houk se met à faire un compte à rebours :

- 3, 2, 1...

- Houk, ici avec un nouveau possesseur. À ce que je vois, un enfoiré comme les autres, je présume. Tu me les amènes pour que je les tue, bonne initiative.

- Tu as tout compris, Sherlock, très bon détective.

Quand ce monstre m'a clairement livré et dit que j'avais confiance, je prends la parole et lâche :

- Tu ne me tueras pas, je ne suis pas comme les autres possesseurs.

Il me lance un regard noir et agite sa main droite. D'un coup, je m'envole et m'écrase contre un mur, toujours maintenu dans les airs. Le gars que Houk appelle Sherlock me dit :

- Tu ne t'es pas défendu, donc tu n'as pas encore découvert tes pouvoirs. Tu es donc faible, une proie facile. Quelle idée de vouloir sauver ce village sans pouvoir.

Je me débats, mais impossible de me libérer de son emprise, comme si un champ de force me tenait contre le mur.
C'est lui qui m'a complètement sous son contrôle, je vais mourir ici et maintenant. Ça y est, c'est la fin. Contre toute attente, je tombe sur le sol. Je comprends vite qu'il m'a lâché, mes forces m'ont lâché car j'ai trop forcé en voulant m'enlever de son emprise.

-Mes chers corbeaux, faites-lui la fête , dit-il.

Des corbeaux se ruent sur moi, je ne savais pas quoi faire. J'ai à peine eu le temps de me relever que des corbeaux me foncent dessus et se foutent de moi. Bien évidemment, il ne va rien faire et rester en tant que spectateur.

Je mets mes mains devant mon visage et flippe totalement pour ma vie. Sauvé que je me rends compte que rien ne m'arrive. Les corbeaux me fonçaient dessus à toute vitesse, mais ils ne m'ont pas encore touché. J'enlève mes mains de devant mon visage et là, je remarque qu'un bouclier s'est formé devant moi. D'un coup, je sens une force qui se dévoile en moi. Je ressens peut-être mes pouvoirs qui se réveillent dans mon corps. Je ferme ma main droite et le bouclier s'évapore. Le mec aux corbeaux me dit : "Tu as essayé de me faire croire que tu n'avais pas de pouvoir, mais tu en as. Tu aurais dû jouer la comédie plus longtemps."

Je répète exactement le même geste que lui, ce qui le fait voler contre le mur. Il ne bouge pas, j'en profite donc Pour lui rappeler

- je ne suis pas comme les autres possesseurs.

Tu m'as mobilisé, mais malheureusement, mes corbeaux écoutent à leur voix. À ce moment-là, je me retrouve encerclé par les corbeaux. J'ai oublié que ce sont les corbeaux, mes véritables ennemis. Je lâche donc les mecs, car qui ne tente rien n'a rien. Je ferme les yeux et pense très fort à une vague de flammes qui brûlerait tous les corbeaux. À ce moment-là, je sens mes mains chauffer. J'ouvre donc les yeux, tends mes mains vers les corbeaux, et là, une vague de flammes sort de mes mains et brûle tous les corbeaux.

"Mes corbeaux ne sont qu'un jeu d'enfant à ce que je vois. À moi de jouer", me dit l'homme corbeau. Depuis que j'ai découvert ce pouvoir, je me sens puissant et impossible à abattre.

Je ne réponds pas à ce qu'il dit et je lance un jet de feu. Il prend feu, sauf qu'il y a quelque chose qui cloche. Il n'a pas l'air d'avoir mal ou même de mourir. Je ne comprends donc pas et garde mes mains tendues pour continuer à le faire brûler, mais il me lâche.

-Je ne crains ni le feu, ni l'eau. Je ne crains pas non plus le pouvoir de la végétation. Je suis invincible. Tu ne pourras pas me tuer.

J'arrête de le faire brûler et soudain, d'un geste de la main, il forme une énorme boule de feu veut-elle se battre avec le faux aussi ? Je sens qu'il prépare une attaque qui risque d'être fatale. Je ne sais pas quoi faire, et l'autre con de dieu de la mort se marre, logique, il ne craint pas la mort.

« Crois pas que je vais te laisser tranquille le temps que je prépare mon attaque fatale », me dit le mec. À l'aide de son autre main, il me fait voler à gauche, à droite, en haut, en bas. Je vole dans tous les sens et je prends des chocs de plus en plus forts. Il faut que je trouve un truc à faire avant que je meure par sa faute. Sans réfléchir, je tends ma main gauche vers lui. D'un coup, je sens une résistance. Je l'ai chopé, mais il me garde en l'air. Alors je le soulève moi aussi avec mon autre main et lui dis :

« Le premier qui lâchera sera mort. »

Alors, on serre tous les deux notre emprise l'un sur l'autre. On est presque étouffés, mais on résiste, on ne veut pas abandonner. Et moi surtout, je veux sauver ce village.

« Je n'avais pas que ceux que tu as brûlés comme corbeaux, j'en ai d'autres », me dit l'homme-corbeau. « Mes bébés, attaquez-le ! »

Je ne réfléchis pas et dis à mon tour :

« Bouclier de glace. »

Un bouclier se forme autour de moi, ne laissant que ma main passer pour le tenir. J'observe le corps de ce mec et vois des bijoux qui brillent. Il a sûrement ses pouvoirs grâce à ça, comme moi. Mais il en a trois, ça ne va pas être une partie de plaisir. Avant de détruire ces bijoux, il faut déjà être sûr que c'est ça. Testons.

Avec ma main droite, je chope son collier et l'amène à moi.

« Rends-moi ça. »

« Et si je ne voulais pas ? Et si je le détruisais ? »

« Tu ne m'atteins pas avec tes paroles en l'air. »

« Tu ne me connais pas justement. Je vais te prouver de quoi je suis capable en commençant par te lâcher. »

Au moment où je le lâche, il me lâche à la seconde. Nous tombons sur le sol en même temps, sans plus aucune force. Pendant qu'il essaie tant bien que mal de se relever, moi je regarde le collier que je lui ai arraché. Je chauffe donc ma main. Elle prend feu, mais je ne crains pas le feu puisque je l'utilise. J'essaie de la rendre de plus en plus chaude, mais le collier ne bouge pas d'un poil. Il me lance des boules de glace que j'esquive de justesse trois... quatre fois. Je ne comprends pas comment on peut le détruire. Pas de chance, il a réussi à me toucher. Je lâche le collier, il tombe sur le sol et se fissure. Je comprends aussitôt qu'il fallait le casser à la main. Alors je tends ma main pour le faire venir à moi par télépathie, sauf que le mec-corbeau fait de même et me dit :

« Tu ne l'auras pas. »

« Quand je veux un truc, je l'ai par la porte ou par la fenêtre », lui répondis-je.

« C'est ce qu'on verra. »

Nous forçons sur nos pouvoirs de télépathie, toujours le bras tendu. Oh non, une crampe arrive. Je pose ma main droite sur mon bras tendu pour essayer de résister. Il faut que je fasse un truc pour avoir le collier. Ce connard me regarde d'un air satisfait.

« C'est marrant de me voir souffrir, hein ? » lui lâchai-je avec douleur dans la voix.

« Parfaitement, je kiffe ça. »

Je lâche mon bras gauche, tends la main et lui lance une boule de feu. Mais tellement j'avais mal, la boule de feu était minuscule et finit par disparaître au milieu de son chemin.

« Enfin, tu es à bout de force. Je vais avoir le collier comme prévu », me dit-il en éclatant de rire.

Je croyais en avoir encore assez, mais non. Si je continue dans cette lancée, je vais mourir comme il l'a prévu.

Éden et le monde magique Où les histoires vivent. Découvrez maintenant