𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑𝟓 | 𝐄𝐥𝐢𝐣𝐚𝐡

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    Les murs en béton gris rafraichissent la pièce et foutent la chair de poule, même à moi alors que je suis le maitre des lieux. Je traine une chaise avant de la positionner devant lui, il gémit de douleur pour la énième fois pendant que je m'assois à califourchon sur elle en posant mes coudes sur mes genoux, les mains jointes. Je fixe un instant son globe oculaire se vider de son sang en fumant, ma clope coincée entre mes lèvres se consume et me détend un peu plus à chaque crépitement. Je la saisis entre mon index et mon majeur et tapote la cendre sur sa cuisse ensanglantée, lui provoquant par la même occasion un hurlement digne des films d'horreur.

  — On va la refaire, je reprends entre mes dents serrées. Où. Est. Cet. Enfoiré. De. GALLAGHER ?

  — Va te faire foutre ! s'exclame-t-il en crachant une quantité folle d'hémoglobines par terre.

    Je balance mon mégot à terre tandis qu'attaché à une chaise, le type que je retiens en otage grimace de douleur en jetant un œil à ses doigts manquants, ses bras recouverts de liquide écarlate séché et ses chevilles cassées.

    Au moins, il lui reste le pouce de la main droite.

    Je souffle en lançant une oeillade à mes hommes dans son dos, ces derniers paraissent complètement impassibles et détachés face à ce spectacle sanglant et macabre.

    Un peu comme ceux de mon père, lorsqu'il abattait ses victimes dans notre sous-sol.

     Ce fils de pute connait personnellement Callum Gallagher, le harceleur de Rose qui n'a pas pointé sa gueule depuis un bon moment maintenant. Et à part pour hurler ou sortir des tas d'insultes, sa bouche refuse de balancer les informations dont je nécessite. Mais je ne m'en inquiète pas, je n'aime pas vraiment faire les choses dans la précipitation, et ce connard aura le temps d'agoniser dans cette pièce isolée du T.A. Il finira tôt ou tard par parler. En attendant, je prends mon pied à découper sa peau bronzée sous son regard effrayé et horrifié.

    Son regard ? Que dis-je, l'œil qui lui reste.

    L'autre à malencontreusement rejoint le sol.

  — Très bien, je réponds en me redressant.

    Je tends le bras pour récupérer le couteau par terre sans le quitter des yeux, un sourire mauvais orne mes lèvres tandis que j'approche la lame de sa cheville gauche. Il se met à se débattre dans tous les sens, mais les menottes et les ficelles qui le maintiennent contre la chaise l'empêchent de bouger.

  — C'est dommage, j'étais de bonne humeur, commencé-je en sectionnant son premier tendon d'Achille. Mais les fils de putes dans ton genre ne la méritent pas.

    Il gueule à s'en déchirer les cordes vocales pendant que je m'occupe de son nerf, un sourire sadique aux lèvres tandis qu'une quantité folle de sang coule le long de son pied pour former une flaque au sol.

  — ARRÊTE, PUTAIN ! C'EST BON ! JE VAIS PARLER ! ARRÊTE ! hurle-t-il en pleurant.

   Je hausse les sourcils en suspendant mon geste, mes yeux se posent sur son corps mutilé.

  — Ouvre rapidement ta gueule, parce que ton deuxième tendon risque d'y passer lui aussi, le menacé-je en faisant planer mon couteau au-dessus de ce dernier.

  — Je vais vous dire ce que je sais ! s'écrit-il essoufflé en baissant la tête honteusement, les larmes dévalent ses joues par milliers en me faisant grimacer.

    Quelle putain de merde.

    Je suis sûr qu'il vient de faire dans son froc.

    À nouveau, mes coudes se posent sur mes genoux pendant que je penche la tête en le jaugeant de haut en bas. La vue est divine.

𝐋𝐈𝐀𝐑 𝐓𝟏 { en réécriture }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant