𝟷𝟼. 𝙲𝚊𝚌𝚑𝚎-𝚌𝚊𝚌𝚑𝚎

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♪ We Belong Together - Ritchie Valens

[ Ce chapitre contient des scènes pouvant perturber et nuire à la sensibilité de certains lecteurs.
TW : Meurtre, torture. ]

Le chapitre sera également accordé au masculin pour préserver la neutralité du récit. En effet, le genre de l'inconnu occupant le PDV n'est pas précisé.

Inconnu

—  Merde...

Le soleil perce ma rétine lorsque je peine à ouvrir les yeux, filtrant à travers les légers rideaux de la pièce. C'est lorsque je tourne la tête et observe son corps plongé dans un sommeil profond, enroulé dans des draps blancs, que je prends conscience de ma connerie. Je soupire en levant les yeux au ciel.

Ce n'était pas censé se terminer comme ça, hier soir.

Je me dégage de sa prise, et pose un pied sur le sol glacé de la chambre. J'enfile mon haut rapidement, quand du bruit se fait entendre dans mon dos, avant qu'une voix endormie résonne dans la pièce :

—  Tu t'en vas déjà ?

—  Oui, soupiré-je, j'ai des choses à faire.

Une fois habillé, je me tourne dans sa direction, alors que son cerveau émerge doucement. Je fronce les sourcils en esquissant une mine offusquée. Ce serait dommage de perdre ce que je possède, pour...ça.

—  Eh, l'interpellé-je en enfilant mes chaussures, ça reste entre nous.    

Un léger sourire naît sur ses lèvres alors que je perçois sa silhouette se redresser, un coude enfoncé dans le matelas.

— Seulement si tu acceptes de me revoir...

Je retiens une grimace.

— Ouais, ouais, on en reparlera, rétorqué-je.

Je récupère mes affaires avant de quitter la pièce en trombe, scrutant les alentours avec précaution.

**

                                                        Deux heures plus tard.

— Ne te cache pas, Lisa, ma patience a des limites, chantonné-je en montant les escaliers, ma main glissant lentement sur la rambarde.

L'orage frappe contre les carreaux des fenêtres de cette petite maison isolée à l'entrée des bois, à seulement quelques mètres du Roos Campus. Comportant deux étages, elle n'est pas habitée, mais est dans un bon état pour autant. La pluie martèle le perron en bois où une chaise bascule au gré du vent. Je tire les rideaux gris abruptement, mais mes sourcils se froncent lorsque je constate qu'elle n'est pas cachée ici.

— Je vais finir par te trouver, et plus tu me fais attendre, plus tu regretteras de m'avoir fait perdre mon temps. 

Au même moment, du bruit se fait entendre dans mon dos, alertant mes sens. Je me retourne doucement et constate sa silhouette grimper les marches. Essayant de s'enfuir, ses chaussures grincent sur le vieux bois.

— Tiens, tiens... La partie de cache-cache est terminée.

Arrivé à son niveau, j'attrape abruptement sa chevelure et la tire en arrière, lui arrachant un gémissement de douleur. Ma poigne est telle qu'elle s'échoue en bas des marches.

— ...Et je t'ai trouvé.

Mon pied vient écraser sa cage thoracique avant que j'attrape le col de son haut, décollant le haut de son corps du sol.

THE CAMPUS OF DEATHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant