Einar, celui qui se bat seul

Chapitre 1

Deux fillettes jouaient dans l'herbe haute et sombre, elles étaient devant leur ferme, en pleine campagne. Lisbeth, pour s'amuser, posa sa main devant les yeux de Rosemonde, elle se figea, resta les bras ballants. En riant, Lisbeth avait demandé de deviner la fleur qu'elle avait mis sous le nez de sa sœur ainée de plusieurs minutes. Ses deux petites filles, portaient sur leur tête des cornes de chèvre, elles étaient deux petites elfes de la nature. Les deux avaient des cheveux immensément longs, Rosemonde était brune, l'autre blonde, pâle comme un fantôme jusqu'à sa robe de dentelle, tandis que l'autre était sombre. Elles avaient vingt ans et se promenaient à travers champs et campagne main dans la main sans s'éloigner de leur petite maisonnée. La vie leur souriaient et n'était que jeux. Tout était calme, paisible. Lisbeth marchait le nez en l'air, observait le ciel ennuagé. La cime des arbres était si haute, elle semblait s'étendre à l'infini. Les deux elfes étaient plus petites de taille que des femmes normales, c'était à cela qu'on reconnaissait les elfes. Ils étaient plus petits que la moyenne des humains. Il en existait de variés. Certains étaient des elfes de la nature, de la terre, comme Rosemonde et Lisbeth. D'autres, des elfes des ruisseaux, de l'eau. Ceux-ci possédaient des nageoires, branchies et pieds palmés. Ces elfes étaient proches de grenouilles et autres batraciens. Il y avait aussi des elfes du feu et d'autres de l'air, plus rares et éthérés. Ils étaient très éloignés du monde humain et donc moins connus. Il paraît que les elfes aériens voyageaient avec les oiseau et les elfes de feu étaient reliés aux volcans et aux créatures reptiliennes comme les dragons. Rosemonde la suivait en trottinant, tournant sur elle-même. Lisbeth buta contre une carcasse d'animal sanglante, son pied nu se trouva baigné dans le sang. Elle était horrifiée et recula en poussant un cri. Rosemonde approcha en courant vers sa sœur. Elle se pencha et à son tour, hurla à pleins poumons. En tremblant, elles creusèrent un trou dans la terre et ensevelirent la petite colombe au flanc ouvert. Einar sur son sombre cheval observait. C'était un guerrier. Il s'approcha des deux jeunes femmes en tenant la chaine de cou de Malyorn, son esclave personnel. Elles sentirent son ombre se poser sur elles. Le vampire terrorisait les alentours. Il y avait beaucoup de guerres entre leurs peuples. Certains étaient pour l'esclavage et d'autres contre. Malyorn servait à Einar de valet ainsi que d'animal de compagnie, d'homme à tout faire ou d'esclave sexuel. Il portait un masque de fer qui contraignait sa parole et l'empêchait de mordre. Même s'il avait eu les crocs limées, il possédait tout de même des mâchoires puissantes. Einar tira son esclave vers lui car celui-ci tentait de s'échapper. « Reviens par-là, ou je te coupe une jambe la prochaine fois que je te vois partir ! ». Le vampire avait en son regard une flamme, une lueur rougeâtre et sévère. Ses yeux vous brûlaient l'âme au fer rouge. Ses yeux flamboyants fondèrent sur les jeunes femmes. Il les étudia longuement.

- Que faites-vous sur mon territoire ? – Sa voix grave et caverneuse contrastait avec son air juvénile, il semblait avoir à peine vingt ans malgré sa stature, ses épaules larges. Les cheveux d'Einar flottaient au vent, Rosemonde et Lisbeth s'inclinaient face contre terre.

- Nous avons une maison là-bas... - Elles avaient parlé en même temps puisqu'elles étaient jumelles. – il me semble que...ce sont aussi nos terres... - Lisbeth, la plus naïve avait ainsi parlé. Rosemonde lui donna un coup de coude discret ainsi qu'un regard assassin. La blonde baissa le regard.

- Vous savez que vous n'avez pas le droit d'être ici. – il les toisait et, il avait envie de s'amuser un peu, alors, il ordonna à ses dragons, en sifflant de mettre le feu à la maison qui brula comme de la petite paille dans un foyer. – Voilà ce que l'on récolte quand on ne respecte pas mes règles. – il prit les deux jeunes femmes et les monta derrière lui. Les deux jumelles s'accrochèrent à lui en tremblotant. « je vais devoir prendre une douche, elles sont crasseuses ! »