Pause

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12h12, chambre de Mia, Mia

Blanc. C'est tout  ce que je vois. Mon plafond comme mon esprit ne sont rien d'autre que vides et blancs. 

Je ne veux même pas me lever et, quand mes frères viennent me voir, je leurs dit au revoir et leur souhaite une bonne journée avec leurs amis. Une fois qu'ils sont tous les deux partis je me lève et dévalise les placards de ma cuisine et, sans même utiliser une assiette, je mange trois tranches de brioche, deux gaufres au chocolat, une banane, un pot de glace à la fraise, et finit par piocher dans le pot de nutella à la cuillère.

Lorsque je remonte dans ma chambre, je ne ressens plus rien. Je pensais que manger comme je l'ai fait me réconforterais mais rien n'a changé. J'ai l'impression d'avoir un trou à la place du cœur et des yeux trop secs pour pleurer.
Pour me rassurer je reste dans le déni et me convaincs qu'il reviendra s'expliquer dans la journée. Parce que oui, je ressens quelque chose pour lui, quelque chose que je ne peux pas qualifier. Devant mon miroir j'esquisse un sourire en regardant le collier autour de mon cou et, comme à chaque fois que je ne vais pas bien, regarde les films "Hunger Games".

13h45, Q.G, Théodore

Je suis revenu travailler juste après avoir quitté le cimetière et n'est pas quitté mon bureau depuis, à part pour aller aux toilettes ou me prendre des cafés. Gabi à été me chercher un sandwich et, quand il me l'apporte, me dévisage, disant qu'il faudrait peut-être que je dorme la nuit. Quand je lui avoue qu'effectivement, je n'ai pas fermé l'œil de la nuit, il me dit que ce n'est pas normal et que je n'ai que 17 ans.
Après plusieurs tentatives pour me faire prendre une pose, il abandonne et repart. 
Je pensais qu'il serait plus persévérant.

18h32, Q.G, Théodore

Cette fois c'est le chef qui vient me voir et m'oblige à quitter mon bureau quand il remarque qu'en plus d'avoir refait toute la conta qu'il m'avait demander, j'ai fait celle des années d'après, jusqu'à l'année actuelle, et travaillé sur tout les travaux administratifs qu'il me restait à faire. J'ai, en faite, très bien rentabiliser mes heures ici.
Je quitte donc le boulot et en profite pour me rendre chez Léo.
On a une longue discussion à avoir. 

+++

Je sonne et c'est sa mère qui vient m'ouvrir. Cela fait déjà 5 ans qu'on se connait avec Leo alors je me rend directement dans sa chambre et rentre sans même toquer.
Je le trouve allongé sur son lit, téléphone à la main.

-Léo. Tu ne répond plus au téléphone?

-Théodore. Je me suis couché tôt hier soir, me répond-il, un sourire innocent sur les lèvres.

Je rentre dans sa chambre, referme la porte derrière moi et l'interroge:

-Alors maintenant tu portes un intérêt particulier pour Linda? Ou t'es juste sa pute?

Il sourit toujours mais son regard s'est durcit.

-Elle m'a balancé, c'est ça? Et bien, bravo, vous avez été plutôt rapide pour remonter jusqu'à moi. J'étais justement en train de préparer les prochaines stories. Tiens, regarde. Tu te souviens de celle-là? Et celle-ci, pas mal non plus hein?

Sur la première photo, on peut me voir porter Mia après qu'elle se soit fait mordre par un serpent. Elle pleure sur la photo et j'essaye de la réconforter. Je ne sais pas comment il a réussi à prendre cette photo sans que je m'en rende compte. Enfin, après réflexion, je me souviens qu'il avait son téléphone a la main, mais je ne pensais pas qu'il l'utilisait. La deuxième photo a été prise à l'hôpital. Je me suis endormi sur la chaise à côté du lit d'hôpital de Mia. Elle aussi dormait.
Les photos ne sont pas trop dérangeante pour moi, mais un peu plus pour elle.

T & MOù les histoires vivent. Découvrez maintenant