Pac Ave – Diggy Graves
Je n'ai peur de rien.
Je ricane tout seul dans la nuit. Soit cette nana est une habile menteuse, soit elle n'a pas encore rencontré ce qui la fera chier dans son froc. La peur des araignées, des clowns et des hauteurs règnent dans le top trois des phobies les plus populaires. Mais il y a également l'angoisse de la solitude, du rejet ou d'affronter le changement. Peu importe ce qui provoque des frissons le long de son échine... le monstre en moi est bien déterminé à découvrir de quoi il s'agit.
Je le trouverai, et je l'exploiterai.
En attendant, je serais un abruti fini si je ne me méfiais pas de cette pétasse. Durant notre courte altercation, elle m'a donné trop de raisons de croire qu'elle est complètement ravagée. De toute évidence, c'est une nana imprévisible qui pourrait utiliser ses dents pour vous sucer la bite. Vous savez, le genre qu'il serait dangereux de baiser, mais qui vous obsédera tant que vous n'aurez pas craqué.
En somme, si votre cerveau vous martèle de : « juste un coup, histoire de voir », ne l'écoutez pas. C'est un putain de traquenard. La cinglée vous coupera les couilles dans votre sommeil et vous les servira au petit-déjeuner. C'est ce que me hurlait son sourire flamboyant tandis que je tenais sa vie au bout de son foutu couteau à pain.
— Alors ?
À mon approche, Tristan écrase sa clope sur le chemin de terre et retire sa capuche. On a garé la caisse là, près de la baraque, mais loin des regards indiscrets.
— Je ne m'attendais pas à ça.
Avant que je ne passe derrière le volant, j'ajuste ma queue dans mon pantalon. Le seul souvenir de la blonde en train de se toucher sur son canapé suffit à la raidir. Je n'arrive pas à croire qu'elle ait continué de se caresser quand elle a remarqué ma présence.
Où était son indignation ? Où était sa peur ?
— Cette meuf n'a aucun filtre, confirme mon meilleur pote.
— S'il n'y avait que ça...
Tristan ricane, mais il n'a pas vu ce que j'ai vu. Depuis les ombres, j'ai observé Maddie ouvrir la porte sans la moindre hésitation, récupérer sa culotte sur la poignée, retirer son short et enfiler le sous-vêtement. Le tout, bien sûr, avant d'adresser un magistral doigt d'honneur à la vitre. Cinq secondes plus tard, elle a verrouillé la serrure et s'est enfuie à l'étage pour tout nettoyer sous la douche.
Une putain de princesse psychopathe avec des instincts de conservation défaillants. Voilà ce qu'elle est.
— Ils sont déjà partis, les autres ? je m'enquiers en faisant vrombir le moteur.
— Ouais, on a reçu un tuyau des flics pendant que tu draguais ta nana.
Alors qu'un morceau de métal rugit des enceintes, je ressasse mon altercation avec elle. La balle repose dans son camp, pour le moment. Elle peut essayer de me fuir, mais je la retrouverai en moins d'une heure. Elle peut tenter de riposter, mais elle échouera de la même manière que tous ceux qui l'ont précédée. Ou bien elle peut avertir son frère chéri de mon existence, chose qu'elle aurait déjà faite si ses neurones étaient normalement connectés, mais ça ne semble pas être le cas.
Quel putain de chanceux je suis.
— Comment tu te sens, mec ?
— Bien, rétorqué-je d'un air absent.
Je conduis en silence pendant cinq minutes, les routes de campagne uniquement éclairées par mes phares. Au bout de la sixième, je ne peux plus ignorer le regard insistant de Tristan sur ma joue.

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Ravagés (Sous contrat d'édition)
Romance| 𝘿𝙖𝙧𝙠 𝙍𝙤𝙢𝙖𝙣𝙘𝙚 | Maddie n'a toujours souhaité qu'une chose: la liberté. Alors quand Rob l'enferme dans une maison au beau milieu de la campagne anglaise pour sa protection, elle en rêve plus que jamais, détestant se sentir comme un animal...