Another Weasley (love) story

Chapitre 10

La fin de journée s'est passée sans encombre. Après le cours de métamorphose, nous avons eu deux heures de temps libre et l'après-midi, le cours de potions. Sébastian s'était une nouvelle fois mis à mes côtés, Fred juste en face. Celui-ci lançait des regards noirs dès que Sébastian m'adressait la parole. Dans ce cours-ci, le professeur autorise les bavardages, tant que c'est pour parler du cours bien sûr.
Le professeur Slughorn avait corrigé nos devoirs sur la potion Amortentia pendant que nous étions en train de la préparer. Je n'ai pas eu de mal à la réaliser, Sébastian copiait, sans s'en gêner, sur moi. Je lui envoyais une queue de rat dès qu'il le faisait.
Pendant que les potions sont en train de mijoter, le professeur nous donne les résultats de nos devoirs.
— Vous avez tous plus ou moins compris les propriétés de cette potion. D'ailleurs, je voudrais féliciter tout particulièrement mademoiselle Black. Votre devoir est excellent, j'ai bien l'impression que vous seule avez compris que c'est une des potions les plus dangereuses. Et à ce que je vois, la préparation de la vôtre m'a l'air parfaite. Cette potion va produire une forte attirance si vous la faites boire à quelqu'un. J'espère que vous ne comptez pas l'utiliser.
— Pas besoin de potions pour ça.
Sébastian et Fred avaient parlé en même temps. Tout le monde, moi la première, ouvrit grand la bouche. Les deux se regardaient maintenant avec défis. Le professeur Slughorn rendit les copies des devoirs à chacun et en profita pour regarder les potions.
— Mr Weasley, la vôtre m'a tout aussi exceptionnelle. On voit que vous avez l'habitude d'en fabriquer.
— Oui, on a eu l'occasion d'en préparer pour notre magasin. Mais cette fois-ci, elle a une odeur différente. Une bien meilleure odeur.
En disant cela, Fred lève les yeux vers moi. Je peux voir son regard triste derrière les vapeurs de sa potion.
— Et vous mademoiselle Black, sentez-vous une odeur particulière ?
— Oh ... Eh bien ... Pour ma part, je sens une odeur de pluie ensoleillée, de pain chaud et de ... bonbons sucrés à la fraise.
Je détourne le regard en disant ces derniers mots. L'odeur de bonbon à la fraise me rappelle ceux que Fred m'a fait goûter lors de nos balades dans Poudlard. Il m'avait promis qu'il n'était pas ensorcelé et que je n'allais pas me retrouver avec des furoncles pleins le visage. Et il avait tenu promesse, c'était de simples bonbons à la fraise.
La cloche sonna la fin du cours. Je prends rapidement mes affaires et sort de la classe. À la sortie des cachots, je tombe nez à nez avec Angelina.
— Tiens donc encore toi. Tu ne veux vraiment pas laisser Fred en paix.
— Je te signale que lui et moi on a des cours en commun. Je ne vais pas me mettre entre vous, tu sais.
— J'espère bien.
Elle se rapproche de mon oreille et murmure une menace à celle-ci.
— Si jamais je te revois lui parler, je dirai à tout le monde ce que j'ai entendu hier soir.
Angelina se redresse et me tapote gentiment l'épaule. Les larmes me montent aux yeux. Je ne veux pas que les gens sachent pour moi, sinon je peux dire adieu à Poudlard.
— Fred, je t'attendais.
Je la bouscule pour passer et me dépêche pour sortir du couloir. J'ai besoin d'air. Je sens que ma respiration se fait plus forte et rapide. Je ne réfléchis pas et emprunte la première porte que je trouve. Par chance, celle-ci donne sur un petit couloir, menant à un balcon. Je fonce vers celui-ci, espérant trouver un peu d'air. Je laisse tomber mes affaires au sol et prends appuie sur la balustrade. Je laisse quelques larmes tomber au sol.
Si Angelina dévoile mon secret, ma vie sera ruinée. Tout le monde me demandera de ramener un membre qui lui est cher à la vie. Et je ne peux pas faire ça. Ce que j'ai fait il y a 4 mois était une exception. Je n'ai fait que ramener les personnes ayant disparu pendant la guerre contre Voldemort. La magie ancienne recommence à me parcourir le corps, sans même me voir, je sais que mes yeux sont rouges.
— Aria, tout va bien ?
Je me retourne de peur, Sébastian est derrière moi. Je ne l'avais pas entendu arriver. On s'observe quelques secondes avant que je ne prenne la parole.
— Ne dis rien, s'il te plait.
Il s'approche de moi et lève sa main vers mon visage. Mes yeux doivent toujours être rouges.
— Tes yeux, je n'ai encore jamais vu ça, ils étaient rouges et puis ils sont devenus bleus.
Je cligne plusieurs fois des yeux en baissant la tête. Personne ne doit le savoir. Sébastian pose sa main sous mon menton pour la relever.
— Je ne dirai rien, c'est promis.
— Sébastian, je suis désolée. Je peux pas te dire ce qu'il m'arrive mais je ...
— Aria, je connais ton secret. Je le connais depuis que je t'ai rencontré. J'ai déjà entendu des histoires sur une forme de magie très rare.
— Et comment tu as su ? Je veux dire ... En admettant que tu aies raison.
— Eh bien, subitement tout le monde revient à la vie et Sirius Black nous annonce qu'il a une fille cachée depuis toujours en France. Je ne suis peut-être pas aussi intelligent que les Serdaigles mais j'en ai vite déduit que tu devais y être pour quelque chose.
Il enlève sa main de mon visage mais reste proche de moi. Nous ne sommes qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Je prends le temps de l'observer et me rends compte que c'est vraiment un beau garçon.
— Oh... Je crois que tu es le seul à avoir fait le lien. Mais comment est-ce que tu sais qu'il existe d'autres formes de magie ? Moi même je ne comprends pas encore totalement la mienne.
— Eh bien, j'ai un ancêtre, dont j'ai hérité du prénom, qui à l'époque de ces études à Poudlard, a connu une personne ayant des capacités magiques anciennes. Il a conservé un journal évoquant tout ce qu'il avait appris à propos de cette magie.
— Un journal ? Tu crois que je pourrais le lire ?
— À une condition.
Il se rapproche encore un peu plus. J'ai peur de ce qu'il va me demander. Je ne veux pas qu'il me demande d'utiliser ma magie.
— Que tu me laisses te faire ça.
Il penche son visage sur le mien et dépose délicatement ses lèvres sur les miennes. Pendant une fraction de secondes, je reste choquée avant de me laisser aller dans ce baiser. Et quand il passe sa main dans mon dos pour approfondir le baiser, de minuscules papillons se font ressentir dans mon ventre.