Guilded lily- Cults
Point de vue de Gabriel :
C'en est trop pour moi, je n'arrive pas à me contenir, aussitôt le débat fini je cours dans ma loge. Je tente de me calmer, de respirer, mais rien n'y fait, les images s'entrechoquent dans ma tête. « Sale pédé », « regardez Gabriel on dirait une fille », « il me dégoûte. Mon père a dit que tu étais pas normal, que t'avais une maladie, va te faire soigner ». La douleur s'empare de moi, ma respiration se fait de plus en plus compliquée, les larmes perlent sur mes joues silencieusement.
Les flashs m'envahissent, les coups dans les toilettes, me laissant presque inconscient. J'ai envie de vomir, je n'arrive pas à me calmer. Je me traîne tant bien que mal aux toilettes, et là c'est la goutte de trop, je pars en crise de panique, je ne contrôle plus rien, ma vision se trouble, ma cage thoracique se soulève de plus en plus fort, mes larmes m'inondent le visage, et je crie, aussi silencieusement que je peux, mais je crie de douleur et de tristesse priant pour que personne ne m'entende.
Aujourd'hui ma carapace se brise, pour laisser place à l'homme abîmé et marqué à vie que je suis.
Point de vue de Jordan :
Je m'apprête à rebrousser chemin, confus, lorsque j'entends des pleurs de plus en plus fort. J'ouvre la porte et ne voit personne.
-« Monsieur Attal ? »
Je me dirige vers les pleurs et le voit, là effondré, luttant contre lui même. Mon cœur se serre à la vue de cet homme dévasté, j'accours vers lui.
Je lui parle, mais il ne semble pas m'écouter, ses yeux reflètent une douleur qui semble plus forte que tout.
-« Monsieur Attal, calmez vous, tout va bien »
Rien n'y fait, je commence moi aussi à paniquer face à mon adversaire si fragile, j'ai envie de l'aider mais je ne sais que faire.
-« Gabriel, regardez moi, regardez mes yeux, je suis là. Tout va bien, je suis là »
Je prends son visage en coupe, et ancre mes yeux dans les siens, jamais je n'ai vu un regard aussi expressif.
-« ne me lâchez pas du regard, parlez moi », je vois qu'il commence à se calmer, mais il ne semble pas totalement conscient de ce qui se passe.
Contre toute attente, je décide de le prendre dans mes bras, je cale sa tête contre mon torse et j'essuie ses larmes de mes pouces, je me sens mal à l'aise.
-« Gabriel, je suis là, vous êtes là, tout va bien. » je répète en boucle, tout en caressant ses cheveux comme une mère ferait avec son fils.
Nous restons ainsi pendant ce qui me semble être une éternité, jusqu'à que les tremblements de mon adversaire cessent. Je le regarde et voit qu'il s'est endormi dans mes bras.
Tout à coup, je me sens extrêmement mal à l'aise, l'adrénaline du moment redescend et je me rends compte de notre proximité, de la manière dont je n'ai pas cessé de caresser ses cheveux depuis presque une heure.
Je ne souhaite pas qu'on sache que j'étais avec lui, alors j'appelle un chauffeur, je laisse un mot non signé et je m'éclipse en toute discrétion...
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« on ne blesse que ceux qu'on aime »
ФанфикPolitiquement ils sont rivaux, humainement ils se méprisent. Jordan Bardella et Gabriel Attal sont radicalement opposés, et rien ne semble les mettre d'accord. Leur relation est animée par la haine, la colère et l'agressivité. Pourtant, c'est lorsq...