Chapitre 11 - PDV James

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Après une discussion franche et sincère avec le docteur Mendez, je me suis rendu compte de beaucoup de choses. La santé de Marine s'améliore, mais pourquoi, on ne le savait pas encore. Le doc m'a parlé du syndrome du revenant, un syndrome encore méconnu, mais pourtant qu'il connaît bien. Ce syndrome se caractérise par le manque de présence ou d'affection d'un individu pour un autre, pour une durée plus ou moins longue. Quant à un moment donné l'individu revient dans la vie de l'autre, le malade, et lui procure tout ce qu'il lui manquait. Si le dit malade, était en proie d'une fatigue chronique, d'un manque d'attention, d'une perturbation alimentaire ou une diminution du système immunitaire, comme dans le cas de Maryne, et que l'individu 'revenant' faisait surface d'une manière positif dans la vie du malade, et bien, le malade guérissait d'une manière miraculeuse. C'était dans certains cas, avant précisé le doc. Il avait déjà vu ce genre de syndrome chez des parents-enfants où les parents malades avaient eu une faible amélioration, quand leur enfant disparu était réapparu. Quelque temps après, la mère était décédée car son cœur n'avait pas supporté cette situation stressante.

D'après le docteur Mendez, je devais continuer de la voir régulièrement, passer du temps avec elle et si, un jour, je devais la quitter une nouvelle fois, je devrai le faire progressivement et lui expliquer. Lui expliquer peut-être plusieurs fois.

Mais le temps des au revoir n'était pas venu et ne le serait pas dans l'immédiat. Je venais de la retrouver, ce n'était pas pour la perdre de nouveau. Pour qui passerais-je ? Un être sans cœur certainement.

Alors, nous avons passé l'été ensemble, comme quand nous étions adolescents. Maryne s'épanouissait de plus en plus. Chaque jour, c'était dix minutes de plus dehors, ce qui lui faisait toujours du bien. Fin Juillet, elle passait autant de temps qu'elle le souhaitait dehors. Et même, jusqu'à la fin de l'été. Tous les jours, elle passait sa journée dehors.

Quant à moi, durant la pause du midi ou dès que j'avais fini de travailler le soir au garage de Mike, je me précipitais à l'hôpital. Nous passions alors quelques moments privilégiés à deux, Maryne et moi. La chance nous souriait tellement que j'avais même trouvé un appartement à deux pas de l'hôpital et à trois du garage.

Que ce fut un feu dans mon cœur, quand elle m'a appris qu'elle peignait dehors et qu'elle avait repris le vélo, pour l'instant seulement dans l'ancente de l'hôpital. Même dans sa chambre, la petite fenêtre qui lui permettait d'avoir une vue sur le monde extérieur, Maryne pouvait désormais l'ouvrir. Pas l'ouvrir en grand, par mesure de sécurité, mais pouvoir l'ouvrir ne serait-ce qu'un peu, était déjà beaucoup.

Nous avons passé l'été ainsi, entre Maryne, sa santé qui s'améliorait de jour en jour et le travail qui me donnait de nouvelles compétences, je ne pouvais rêver de rien d'autre. Je n'avais pas retrouvé cette joie depuis des années !

Tout simplementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant