4. Rage & Résilience

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La lumière du jour perça les fenêtres crasseuses de ma cellule, apportant un bref répit à l'obscurité oppressante qui m'entourait. Chaque muscle de mon corps était engourdi par la douleur, chaque respiration un rappel de la souffrance que j'avais endurée.

Depuis ma dernière tentative de fuite, Aaron avait intensifié ses méthodes de torture. Chaque jour, il inventait de nouvelles façons de me briser. Mais je refusais de céder. Je savais que montrer la moindre faiblesse serait leur donner la victoire.

Je n'ai pas été dans mon état normal depuis longtemps. Chaque instant passé dans cette cellule me rapprochait de la folie, mais je luttais contre ce sombre abîme avec toute la force que je pouvais rassembler. Mes pensées dérivaient souvent vers mes parents, ces traîtres qui avaient vendu leur propre fille pour effacer leurs dettes. Le sentiment de trahison me donnait la force de résister, de ne pas leur donner la satisfaction de me voir anéantie.

Alors que j'étais allongée sur le sol froid, la porte s'ouvrit brusquement. Aaron entra, suivi de Raphaël. Leurs visages étaient durs, impitoyables. Je savais qu'une nouvelle épreuve m'attendait.

- Jenna, dit Aaron d'une voix froide. Il est temps de voir combien de temps tu peux vraiment tenir.

Ils me relevèrent brutalement et m'amenèrent dans une autre pièce, encore plus sombre et sinistre que la précédente. Au centre de la pièce, une chaise était fixée au sol, entourée d'appareils de torture que je n'avais jamais vus auparavant. Aaron me fit asseoir et attacha mes poignets et mes chevilles aux accoudoirs et aux pieds de la chaise. Il se tenait devant moi, les bras croisés, un sourire cruel aux lèvres.

- Tu vois, Jenna, tu peux crier autant que tu veux ici. Personne ne t'entendra.

Je le regardai droit dans les yeux, refusant de montrer ma peur.

- Je ne crierai pas.

Aaron haussa les sourcils, amusé.

- Vraiment ? Nous verrons bien.

Il sortit une petite lame de sa poche et la fit glisser sur ma peau, traçant des lignes fines mais douloureuses. La douleur était vive, mais je serrai les dents, refusant de céder. Je savais que chaque cri serait une victoire pour lui.

- Tu es vraiment têtue, Jenna, dit-il en continuant à tracer des lignes sur ma peau. Mais tu finiras par comprendre.

Chaque coupure était une brûlure, chaque sourire sur son visage une insulte à ma détermination. Mais je me concentrais sur ma respiration, sur le battement de mon cœur. Je ne lui donnerai pas la satisfaction de me voir souffrir. Soudain, Raphaël, qui avait observé en silence, s'approcha. Il s'accroupit près de moi, ses yeux fixés sur les marques que la lame laissait sur ma peau. Son regard s'assombrit lorsqu'il remarqua quelque chose que Aaron n'avait pas vu.

- Attends, dit-il à Aaron, sa voix basse mais autoritaire. Il tendit la main et écarta doucement les vêtements sur mes bras et mes jambes, révélant des cicatrices anciennes et récentes. Regarde ça.

Aaron se pencha pour examiner de plus près, une expression d'incompréhension se dessinant sur son visage.

- Qu'est-ce que c'est ?

Raphaël sourit, un sourire de compréhension perverse.

- Ce ne sont pas des marques de notre cruauté, Aaron. Ce sont ses propres œuvres. Elle s'est infligée ces blessures elle-même.

Aaron recula légèrement, dégoûté.

- Quoi ?

Raphaël hocha la tête, ses yeux brillant d'une lueur malicieuse.

L'Emprise Des TénèbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant