21 : Ce secret qui nous lie.

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Amir.


J'ai encore le ventre retourné de ce qui s'est passé.

Un mélange d'excitation et de regrets, voilà ce que je ressens.

L'embrasser était une belle erreur, tout comme les rapprochements qu'on a eu ces derniers temps. J'ai besoin de tout en ce moment, sauf d'une relation.

Encore moins avec la fille de mon boss.

Mais je ne peux pas contrôler ce que je ressens, ni renier l'attirance palpable qui plane entre nous.

Nous sommes comme deux aimants attirer l'un par l'autre.

Et rien ne peut changer ça.

Le véhicule se gare sur le trottoir, la neige s'écrase sur le capot et forme rapidement une couche qui couvre toute la surface de la vitre.

— Tu entres ?

La voix douce de Sophia perce le silence et me ramène à la réalité, mes yeux rencontrent les siens, des iris d'un gris perçant, qui même à travers le noir vaut mieux que mille couleurs.

— Ouais, ton père veut me voir. Je réponds avant de couper le contact.

Nous sortons tous les deux du véhicule, le froid hivernal s'agrippe à ma peau et me rappelle la sensation de ces lèvres froides contre les miennes. Une chaleur irradie jusqu'entre mes jambes, mes yeux scrutent chaque parcelle de sa silhouette élancé et élégante qui marche devant moi.

Je crois ne jamais avoir ressenti autant d'attirance pour une personne.

Et je crois que si elle m'en redemandait, je me plierais à chacune de ses demandes.

Sophia ouvre la porte et nous pénétrons à l'intérieur, elle se déchausse et me gratifie d'un dernier sourire avant de monter les escaliers en me saluant d'un geste de la main.

Elle me manque déjà.

Mes pas me mènent jusqu'au bureau de Viktor, mon poing cogne à trois reprise contre le bois avant d'ouvrir.

— Amir, entre. Prononce Viktor, debout près de la fenêtre, une main plongée dans la poche de son pantalon.

J'entre avant de m'asseoir sur l'un des fauteuils face à son bureau, mon regard balaye la pièce et remarque aussitôt les changements qu'il a fait.

Mais je remarque en premier lieu  les nombreuses photos de famille accrochées aux murs, qui ont simplement disparues.

— J'ai reçu de nouvelles menaces, elles se sont même décuplées ces derniers jours. M'informe t'il en me faisant face.

— J'ai mis des hommes sur le coup, mais c'est comme si on avait à faire à un fantôme. Déclaré-je en allongeant mes bras de part et d'autres des accoudoirs.

Je vois la frustration passer sur ces traits, cette histoire le tracasse et c'est compréhensible, seulement Viktor refuse d'admettre que des gens puissent le détester au point de vouloir détruire sa vie.

Il a un manque de considération envers sa propre personne qui trouble son jugement.

Il est tellement aveuglé par l'image qu'il renvoie de lui même et de l'avis qu'ont les autre sur lui qu'il n'arrive même pas à voir que sa propre fille l'aime plus que tout.

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