"Les Derniers" 🚀 Roman SF - En Cours- 15 Chapitres

12. Nouvelle Aube ©️

             

Certains nous maintiennent dans l'âge des cavernes quand d'autres nous portent vers l'infini.

- Alors ? Explique, qu'avez-vous trouvé dans les documents de ton père ? Est-ce qu'il y a quelque chose d'intéressant à en tirer?

Pénélope, toute excitée, m'assaille de questions dès qu'elle me voit sortir de mon bureau, pour la rejoindre dans la salle à manger.
Elle est là, plantée devant moi attendant avec impatience une réponse de ma part. Elle porte un charmant petit déshabillé où se perdent quelques mèches dorées. L'ensemble de sa chevelure est accessoirisé d'un petit bijou de tête dégageant une nuque parfaite. En la voyant ainsi magnifique telle une déesse sortie du fond des âges, je ne peux m'empêcher de sourire et de m'émerveiller :

- Comment fais-tu ?

De quoi parles-tu ? Me demande-t-elle, en fronçant les sourcils.

- Plus je te vois et plus je t'aime.

A ces mots, elle se tortille comme une sirène qui vient s'emparer de sa proie et s'avance vers moi pour mettre la main dans mes cheveux et planter son regard torride dans mes yeux émoustillés par son déhanché inimitable.

- Tu sais bien que je t'ai jeté une flèche en plein cœur et que depuis tu ne peux plus rien faire pour me résister.

Aussitôt qu'elle est collée à moi, je l'a prend par la taille et lui susurre dans l'oreille avec envie :

- Je crois bien que ce n'est pas loin de la vérité.

Ce désir toujours brûlant que nous avons l'un pour l'autre continue de nous faire fondre. Nous en usons, et en abusons, autant qu'il nous est possible de le faire.

Chaque jour passé auprès d'elle est une fête, je vois à quel point elle change tout dans ma vie. Son absence me rend morne et fait ressurgir mes angoisses, sa présence m'apaise et me fait du bien. C'est le jour et la nuit. Ou plutôt c'est mon étincelle dans l'obscurité. Dans ces moments là, où je me rend compte à quel point je suis dépendant de cette femme, je me demande comment je ferai, si tout à coup elle disparaissait de ma vie et l'enfer m'oppresse.
Son rire et son doux visage, balaie ces pensées oppressantes. Elle est là avec moi et me fait le cadeau de m'offrir son temps et sa tendresse, j'en profite et m'en ressers tous les jours une grande portion, toujours plus affamée, jamais rassasiée.

Après l'amour, nous dînons sur le pouce. Nous adorons ce moment où le soir, grappillant quelques restes que nous déposons sur la petite table du salon, chacun se perd dans ses bouquins et continue inlassablement, de répondre à son goût pour sa passion. Entre deux lignes, nous exposons nos problématiques et partageons nos pensées, assis à même le sol.
De temps en temps, je la regarde. La voir là, tout contre moi, me donne du plaisir. Elle en fait de même lorsqu'elle sent mes yeux posés sur elle et me lance de petits sourires amusés, avant de replonger son nez au milieu d'un monticule de livres étalés autour d'elle. Le bonheur est parfait.

Quelques semaines passent et un matin je reçois un coup de fil de Innocent, qui est au comble de l'excitation à l'autre bout du combiné :

- Il faut que l'on se voit immédiatement. Tu ne vas pas en croire tes yeux.

- Comment ça ?

- Je ne peux rien te dire par téléphone. Voyons nous comme d'habitude dans une heure.

Puis laissant planer un suspense insoutenable, il raccroche aussitôt.

J'arrive bien évidemment au rendez-vous avec vingt minutes d'avance et j'ai déjà pris trois cafés avant que Isidore n'arrive. Du coup, n'y tenant plus, je ne lui laisse même pas le temps de s'asseoir avant de le presser de questions :

- Alors ? Quelles sont les nouvelles ?

- Tu vas halluciner, me dit-il avec enthousiasme.

- Vas-y raconte, je suis sur des chardons ardents.

Pour commencer, je dois te dire que j'ai réussi à déchiffrer tous les caractères du code inventé par ton père pour cacher ses trouvailles. Ce ne fut pas simple car il tenait absolument à ce que tout cela ne tombe pas entre n'importe quelle main.

- Est-ce-qu'on y apprend quelque chose d'intéressant ?

- Absolument ! Je boirais bien un truc, ajoute t-il en cherchant le serveur du regard.

- Vas-y accouche, dis-je impatient de connaître la suite.

- Je sais pourquoi il tenait tant à découvrir cette relique.

Innocent à toujours su ménager le suspense. Il me regarde et savoure son petit effet, tout en buvant son verre à petite goulée.

- Tu as réussi à tout traduire ?

Oui, ton père avait fait une découverte incroyable,  il était à deux doigts de réussir. Nous devons finir son travail.

- Explique-toi bon sang !

D'après ce qu'il me raconte ensuite, il avait eu pas mal de difficultés à décoder le langage que mon père avait mis au point pour camoufler le fruit de son travail des intrus trop curieux. Une fois qu’Innocent  comprit le code tout s'éclaira.
Toutes les notes que lui avaient fait parvenir ses confrères avaient été retranscrites pour que rien de leur projet ne soit dévoilé à quiconque.Ils avaient mis au point des  astuces très élaborées pour rester le plus discrets possible.
Il y avait  notamment un carnet de route dans lequel il avait retranscrit toutes les notes concernant le déroulement de ses découvertes.