Chapitre 20 : Intuition.

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Je me tiens à droite du commissaire tandis que Choi se place à sa gauche, nous faisons face à la presse massée devant le commissariat. Les caméras clignotent, les microphones s'agitent et les flashes illuminent la scène alors que les journalistes se pressent pour obtenir des informations sur le meurtre du procureur général de la police.

Un journaliste s'avance, posant une question directe :

— Commissaire, pouvez-vous nous en dire plus sur l'identité des suspects ? Ont-ils été arrêtés ?

Le commissaire, avec un visage fermé et mesuré, répond :

— Nous avons des pistes que nous suivons, mais pour des raisons de sécurité et d'enquête, nous ne pouvons pas divulguer d'informations précises pour l'instant.

Un autre journaliste, un peu plus insistante, demande :

— Il paraît que le TKG est impliqué. Est-ce que cela signifie que l'affaire sera classée sans suite, comme pour les autres affaires liées à cette Mafia ?

À cette question, je vois Choi, à gauche du commissaire, froncer les sourcils. De mon côté, un rictus de frustration se forme sur mes lèvres, exprimant mon agacement face à ce genre de spéculation.

Le commissaire, visiblement agacé par les questions insistantes, répond d'une voix calme mais vague :

— Nous prenons toutes les pistes au sérieux et ne nous laisserons pas décourager. Les investigations sont en cours, et nous mettrons tout en œuvre pour traduire les responsables en justice, quel que soit leur niveau d'organisation.

Une troisième journaliste, sceptique, lance :

— Certains disent que les cartels comme le TKG sont impossibles à coincer. Qu'avez-vous à dire à cela ?

Le commissaire prend une profonde respiration avant de conclure :

— Nous ne faisons aucune concession. La police est déterminée à résoudre cette affaire et à faire tomber ceux qui se croient au-dessus de la loi. Nous vous remercions pour votre compréhension. Les détails supplémentaires ne peuvent pas être divulgués à ce stade. Nous vous demandons de bien vouloir respecter le travail des enquêteurs et de quitter les lieux maintenant.

Avec cette réponse évasive, le commissaire entre dans le commissariat, laissant Choi et moi en bas avec la presse.

Choi prend alors la parole, fermement :

— Mesdames et messieurs, nous vous remercions pour votre patience. Nous vous demandons de bien vouloir vous ressaisir et de comprendre que nous ne pouvons pas donner plus de détails pour l'instant. Nous vous tiendrons informés dès que nous aurons des informations supplémentaires.

Malgré leur insatisfaction, les journalistes murmurent et commencent à se disperser, reconnaissant que l'interview touche à sa fin. Choi et moi retournons alors à l'intérieur du commissariat, laissant le bruit de la foule se dissiper derrière nous, prêts à poursuivre notre travail.

— J'ai passé la nuit avec le médecin légiste et obtenu les résultats des autopsies du procureur et des trois policiers retrouvés morts près de l'hôtel des frères OK.

— Merci, Choi. As-tu pu obtenir des informations supplémentaires de la part des propriétaires ?

— Les frères OK ont été coopératifs, mais ils prétendent ne rien savoir sur l'affaire.

— Tu les crois ?

— Je pense plutôt que des millionnaires comme eux font plus attention à leur fortune qu'à leur propre sécurité. Si les caméras de surveillance sont absentes, c'est probablement parce qu'ils estiment que personne ne peut les atteindre...

Sans Limite pour eux (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant