520-L'histoire de Rain et Sury [réecriture]

Chapitre 13:

SURY:

"J'étais  perdue. J'errais dans une forêt. Il faisait sombre, il n'y avait que le vent qui sifflait dans mes oreilles. Autour de moi, juste des ombres et du feuillage. Il pleuvait à torrent, je marchais dans de la boue, salissant mes baskets blanches. J'avais froid, je ne portais que mon uniforme scolaire. A force de trembler, j'en avais presque mal. Mais je continuais a marcher, essayant de trouver un chemin. Je resserra mes bras autour de moi, cherchant un moyen de me réchauffer. Je sentis alors les larmes coulées, salées et silencieuses, et mes yeux commencèrent a me brûler. Le vent me fouettait sauvagement le visage, j'avais l'impression que mon corps n'était plus qu'un amas de coupures. J'essayais d'hurler, mais rien ne sortit de ma bouche, juste un genre de brume qui me donna l'air d'une fumeuse. Je continuais ma route, me demandant ce que je faisais ici, et pourquoi j'en étais arrivée là. Pourquoi soudainement il n'y avait plus aucun bruit, comme si quelqu'un avait décidé de baisser le son de la nature ? Même les oiseaux s'étaient tût. Je n'entendais pas de rumeurs de circulations au lointain. Le bruit de mes pas et du vent avait l'air assourdit. Soudainement, le souffle court , je glisse sur une flaque de boue à demi gelée. Le temps se gâtait de plus en plus. Je tomba sur le dos, mais je n'eu pas l'envie de me relever. je ne sentais plus mes doigts, enfoncés dans les fines poche de mon cardigan. Je fixe le ciel, noir, orageux, comme la tempête qui détruit tout en moi. Je réfléchissais longuement. Pourquoi? Mon esprit était léthargique et mon corps ne répondait plus aux ordres que je lui hurlais intérieurement, terrorisées par le sombre qui se rapprochait de plus en plus de moi. La pluie continuait a dégoulinées sur mon visage, me gelant encore plus que je ne l'étais. Dans un état second, je réussis à me mettre en chien de fusil, gardant le peu de sa chaleur, sa chaleur qui peu a peu me quittait, et qui ne reviendra pas. J'en étais même a me dire, folle de chagrin, que ça ne servait à rien de vivre si il n'était plus dans  ma vie. Mais une autre pensée surgit: il n'était pas bien pour moi. Le seul garçon qui m'aimait tel que  je suis, celui en qui j'ai placé ma confiance, avait disparu sans laisser de trace, sans me dire au revoir, et sans me prévenir. Des cris commencèrent à se faire entendre, me mettant en alerte et accélérant les battements de mon cœur déjà meurtri. Je tend l'oreille mais je ne compris pas leurs hurlements. Des faisceaux de lumière vive et blanches m'aveuglèrent l'espace d'un instant, me laissant deux cercles blancs dans ma vision, comme imprimés à l'aiguille sur mes yeux. Le temps que je comprenne qu'on criait sans doute mon prénom, ils étaient déjà loin. Je ferme les yeux. Je ne sus le temps que je resta ainsi, mais lorsque je les rouvris, je vis le visage inquiet de Rain. Je me disais que c'etait sûrement une hallucination. Il ne peut pas être la. Je lui souris, mais lui ne quitta pas son expression soucieuse. Ses cheveux etaient collés contre son visage, mais je remarquais que la pluie a cessé de tomber.

-Sury...murmure-t-il, relève toi, je vais te ramener.

Tremblante, je le laissa me porter et me balloter jusqu'à sa voiture, a l'orée de la foret. Je ferma les yeux de nouveau et sentit le vide autour de moi. J'hurla en me sentant tombée..."

-Ferme ta bouche, Sundae, s'il te plait !grogne Rain à moitié endormie et couché a mes côtés, en me donnant un coup d'oreiller dans l'estomac.

Remontant la couverture jusqu'à mon menton, je ne lui répond pas et repense à ce stupide rêve qui a gâché ma nuit. Ce souvenir... j'avais oublié...mais pourquoi ça remonte a la surface aujourd'hui? Pourquoi revenir? De plus j'étais encore au collège J'essaye de me rendormir, mais le sentiment de malaise s'est installé en moi sans prévenir. Au petit matin, après avoir passé le restant de la nuit à bouger dans tout les sens, avec un Rain tout grognon qui m'a serré contre lui pendant mon sommeil, je suis fatiguée. Je me lève quand même, sors de la chambre pour me diriger vers la salle de bain me rafraichir, puis je cours vers la cuisine faire notre petit-déjeuner.

A SUIVRE...