Chapitre 19

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( TW : violence )

André


Mon rendez-vous avec Amélie était il y a maintenant une semaine, mais je n'ai pas pu la revoir depuis.

Elle me manque, ces danses et ces chansons au Moulin Rouge aussi.

Phénix, il devient compliqué de cacher la force de mes sentiments... Je ne comprends pas tout ce que je ressens, mais je sais que c'est puissant. C'est important ...

Oui, Amélie me manque vraiment. Mais il se trouve que j'ai été très occupé dernièrement...

Sans grande surprise, L'extinction des Phénix n'a pas beaucoup aimé que j 'incendie leur hangar, et depuis ils tentent de se venger par tous les moyens possibles. Mes hommes et moi, nous faisons notre maximum pour contrer leurs attaques, mais cela devient de plus en plus ardu.

Si cela continue ainsi, je me verrais obligé d'agir plus... Personnellement.

Louis débarque dans mon bureau, l'air froid.

C'est étrange, depuis qu'il côtoie Claire il est pourtant d'excellente humeur... Je l'interroge :

- Un problème ?

- Oh oui mon ami, et un gros ! Devines qui vient de commettre un massacre autour de nos quartiers ?

- L'extinction du phénix. Je gronde entre mes dents.

Cela suffit, ils sont venus à bout de mes nerfs ! Je me lève de ma chaise, le visage fermé et l'air morne. Puisqu'on doit visiblement en venir aux grands moyens...

Je renferme mes émotions, je les emprisonne dans un minuscule coffre au fond de mon esprit.

Ce soir, je délaisse André pour devenir Monsieur Dubois, le chef de la mafia française...


***


Habillé de mon costume entièrement noir, j'avance vers le quartier général de mes ennemis de ce soir.

L'extinction des Phénix, vous avez attisé mon courroux....

Mes mains gantés de cuir noir agrippent les revolvers coincés contre ma ceinture. Un dans chaque main.

Ce n'est pas conventionnel de tirer de cette façon, normalement la puissance de la détonation nous force à tirer à deux mains. Cela dit, j'ai grandi en développant une bonne musculature, avec tous les combats de rues... Je peux donc me permettre cette technique, qui est particulièrement destructrice.

Quand je suis rentrée dans la mafia, le Parrain m'a appris deux choses : comment contrôler mes émotions, et comment tirer.

Et les enseignements du Parrain sont toujours particulièrement efficaces...

Donc quand j'arrive devant le bâtiment, je n'hésite pas une seconde et tire sur les deux hommes qui gardent l'entrée.

Je les tues d'un même geste, chacun avec une balle dans la tête.

Alertés par les détonations, des membres du gang débarquent alors, et se jettent sur nous.

Louis et d'autres de mes hommes s'interposent, et mon meilleur ami étant un professionnel du combat rapproché, il les neutralise tous son passage.

Parfait, c'est exactement ce que je voulais...

J'avance donc vers le bureau du chef sans que personne ne puisse m'en empêcher. Je fais un crochet par le bureau de sa secrétaire, que j'embarque avec moi, un pistolet contre sa tempe.

Puis j'entre dans le bureau en facturant la porte d'un violent coup de pied.

- Non mais que se passe-t-il donc ? Pourquoi tout ce raffut ! Je ne- Ah, Monsieur Dubois.

- Lui-même, je confirme.

Son regard passe entre l'arme que je braque sur lui, et celle contre la tempe de sa secrétaire. Je déclare d'un ton sec :

- Pour le moment, je n'ai tué que deux de vos hommes. Voulez-vous que je fasse augmenter ce nombre ?

- Non, cela ne me paraît pas nécessaire, il grince.

- Ravi qu'on soit sur la même longueur d'onde. Maintenant, écoutez-moi bien...Vous allez arrêter toutes vos sottises, et vous allez arrêter de défier mes lois, sans cela je serais forcé de descendre votre chère secrétaire, ainsi que tous vos hommes qui ne sont que assommés, pour le moment.

Il n'a nullement besoin de savoir que je ne touche pas aux femmes...

- Pas besoin d'en arriver là. J'ai parfaitement compris vos ordres...

Je lui offre un sourire froid, et libère sa secrétaire avant de faire demi-tour, en affirmant nonchalamment :

- C'est bien ce que je me disais...

La Pickpocket du Moulin RougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant