Prologue

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Prologue : La Fuite



La pluie tombe sans arrêt contre les petites fenêtres de la cave. Chaque goutte est comme un coup supplémentaire sur ma peau, et chaque coup de tonnerre résonne comme un rappel de ma douleur. Le sol en béton est glacial sous mes pieds, et les chaînes que j'ai utilisées pour me sécuriser à la porte sont lourdes et oppressantes. L'obscurité m'entoure, étouffante et écrasante.

Habitude

Les cris de mon père résonnent encore dans ma tête. « Tu n'es rien ! Une erreur ! » « Une erreur que je continuerais de détruire encore et encore » Sa voix me martèle les oreilles. « Tu ne vaux rien ! » Les mots méchants de ses accusations se mélangent à la pluie battante, amplifiant ma détresse.

Je me débats contre les chaînes, ma respiration est rapide et haletante. Chaque cliquetis des maillons me rappelle ma détention, chaque mouvement est empreint de la peur d'être découverte. Mais ce soir, quelque chose a changé. L'idée de rester enchaînée, de continuer à subir cette vie de douleur, devient insupportable.

Et puis je n'est rien à perdre

Je parviens enfin à défaire les chaînes, mes mains tremblantes par la peur et la colère. Le bruit des chaînes tombant sur le sol résonne comme un appel à la liberté. Je me redresse, le cœur battant à tout rompre. Les paroles de mon père, ses injures et ses menaces, tourbillonnent encore dans ma tête, me poussant à agir malgré la panique.

Je prends un sac à dos caché sous une pile de vieux chiffons. Dedans, j'y mets mon carnet. Mon confidant pour toujours. Des vêtements de rechange, un peu de nourriture volée à la cuisine plus tôt dans la journée, et une bouteille d'eau presque vide. Mes mains tremblent tellement que je peine à fermer la fermeture éclair du sac. Je sais que je ne peux pas emporter grand-chose, mais chaque objet représente un espoir, un moyen de survivre à l'extérieur.

Quand je pousse enfin la porte de la cave, je m'aventure dans le couloir. Il n'y a personne. Ce qui me laisse pousser un énorme souffle de soulagement , je ne regarde n'y a gauche ni à droite tout devant vers la porte de liberté . la pluie me frappe de plein fouet. Je sors dans la nuit noire, la pluie et le vent se mêlant à mes larmes. Chaque pas sur la route boueuse est un défi, chaque bruit dans l'obscurité est une menace. L'air est saturé de danger, mais je n'ai pas le choix. Rester, c'est accepter une vie de souffrance ; partir, c'est affronter l'inconnu.

Je cours, le cœur serré, le souffle court. Mes pieds s'enfoncent dans la boue, rendant chaque mouvement pénible. Les branches des arbres griffent mes bras et mon visage, mais je continue. La peur d'être rattrapée par mon père est plus forte que la douleur. Chaque coup de tonnerre me fait sursauter, chaque éclat de lumière éclaire un instant le chemin devant moi, mais il reste flou et incertain.

Je m'arrête un instant pour reprendre mon souffle, adossée à un arbre. Les gouttes de pluie s'écrasent sur moi, glacées, mais elles emportent un peu de ma peur. Je dois continuer. Je ne peux pas revenir en arrière. La maison est loin derrière moi, et avec elle le tyran qui m'a tenue captive.

Je repars, déterminée. Le chemin est encore long, l'avenir incertain, mais je m'échappe, portée par un espoir fragile mais ardent de trouver un jour une vie meilleure. La nuit est pleine d'incertitudes, mais c'est dans cette obscurité que je trouve ma force. Pour la première fois depuis longtemps, je ressens une lueur d'espoir.

Vêtue d'un simple long t-shirt noir et d'un jogging de la même couleur, je ne cesse de trembler de froid. Le froid est si intense qu'il me paralyse, me glaçant jusqu'aux os. Je ressens chaque souffle de vent comme une lame glacée sur ma peau. Mon corps entier est secoué par des frissons incontrôlables, et mes dents claquent malgré tous mes efforts pour me réchauffer.

La nuit éternelle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant