Chapitre 1 : temps d'adaptation.

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Mon réveil sonne, il est donc 6h30, et c'est mon premier jour de cours dans mon nouveau lycée. Espérons que ça se passe bien, et que je vais me faire accepter. Logiquement, étant donné que c'est la rentée, il devrait y avoir d'autres nouveaux élèves dans l'école, et peut-être même dans ma classe. J'essaie de ne pas trop stresser, mais c'est dur, surtout que personne n'est là pour me rassurer. J'aimerais que ma mère vienne me prendre dans ses bras, puis qu'elle me dise que tout va se passer comme prévu, et que je vais m'intégrer. Mais évidemment, je suis seul face à mon stress.
Je tente de ne pas y penser plus que ça, et sors enfin de mon lit deux places. Je me dirige vers la douche pour me vider l'esprit, et j'y reste autant de temps que je peux. Quand je sors, je m'habille, me brosse les dents, me sèche les cheveux, mets mes chaussures, je prends mes clefs de voiture, et je vais au lycée. Je suis incapable d'avaler quoi que ce soit, mon estomac le ressortirait dans la minute qui suit, c'est certain. Pendant les dix minutes de trajet qui me sépare de mon école, je suis plus qu'anxieux. Mon stress n'a jamais été aussi élevé à l'intérieur de mon corps. Je n'ai pas envie d'y aller, et j'ai l'impression que les minutes sont transformées en secondes en vérité.
Je gare ma voiture, et déjà, j'attire l'œil de certaines personnes. D'élèves, je suppose, vu leurs apparences. À la minute où j'ai mis le pied dehors, j'ai enfilé en même temps que mon bonnet rouge, mon masque. Celui du garçon confiant. J'avance donc seul avec une fausse grande confiance en moi jusqu'à la liste où sont affichés les noms des élèves avec leurs classes respectives. Quand j'arrive devant, et que je trouve enfin mon nom, je me dirige vite vers mon rang. Mais, je ne veux pas rester debout. À la place, je m'assois sur l'espèce de trottoir qui borde le long de toute la cours, en plein soleil. Les rayons frappent la peau de mon visage, et ça me fait un grand bien. Je plonge ma main dans la poche de devant de mon sweat, et y ressors un paquet de cigarette avec mon petit briquet. J'allume ma clope, et fume. Je me permets aussi de prendre mon téléphone, et regarde si je n'ai pas de message. Évidemment, je n'en ai qu'un de Lottie, ma sœur, qui me dit bonne chance pour ma rentrée. Je lui réponds merci, et vais regarder l'actualité sur Twitter. Mais, je vois une grande ombre me cacher le soleil, et je lève la tête pour lui dire de dégager. Mais j'ai juste le temps d'ouvrir la bouche, que la fille rousse commence déjà à me crier dessus.

- Eh, éteins ta cigarette tout de suite ! On a pas le droit à ça ici ! Sinon je t'emmène chez le principal, et pour le premier jour, il ne va pas être content.
- T'es qui pour me dire ça ?
- Une surveillante !
- C'est ça oui, tu vas me dire qu'avec ta taille de lilliputienne tu es une pionne ?
- Viens avec moi, on va voir le directeur.

Elle attrape mon bras (faisant tomber ma cigarette au passage), et m'emmène vers un grand bâtiment à travers la foule qui se trouve autour de nous. Tout le monde nous regarde, mais ça ne me dérange pas. Les regards se font insistants, et j'aime ça. J'aime me faire remarquer, surtout comme ça, histoire que les gens se souviennent de ma tête dès le premier jour. Je crois que j'aie énervé la « surveillante », vu ses sourcils froncés et ses pas rapides, mais qu'importe, ça valait le coup je pense. On entre dans le fameux bâtiment, et le calme règne. Ça m'étonne presque, vu le bruit qu'il y avait dehors à cause des lycéens. La pionne frappe à une porte, mais continue de me tenir. C'est seulement quand on entend un « entrez » de la voix voix d'un homme derrière la porte, qu'elle me lâche.

- Bonjour monsieur Stan, je suis désolée de déjà vous déranger, mais cet élève fumait dans la cours, et m'a insultée. J'ai jugé bon de vous l'apporter.
- Qu'est-ce qu'il t'a dit comme insulte ?
- Il m'a traitée de lilliputienne, en bref il s'est moqué délibérément de moi.
- Bien, merci Anaïs. Tu peux retourner dehors.

Ladite Anaïs fait un sourire à l'homme (qui semble être le proviseur), et s'en va. Peut-être que je n'aurais pas dû me moquer d'elle, mais c'était plus fort que moi.

"J'ai un secret." (Larry Stylinson)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant