bocaux

18 5 1
                                    

Fillettes,

Toi qui possédais, dans ton esprit, des bocaux.
Bocaux qui n'étaient pas qu'une simple déco.

Loin de là,

Eux, qui rendait si heureuse.
Heureuse au point d'en être ton ultime bonheur.

Un jour, quelqu'un arriva.

T'était-il si cher ?
Chère, au point que tu lui présentes l'essence même de ton bonheur ?

Comme un voleur
Voleur, mot faible, pour quelqu'un qui te prit un bocal sur une des étagères.

Avec envie, il le regarda,

Tout comme toi.
Toi, qui ne faisait pas le poids.

Dans ses mains, il le serra.
Dans ses mains, il le fissura.
Dans ses mains, il le brisa.

Il sourit.

Il en détruit un, deux, trois... n'en laissant qu'un seul.
Seul, tout comme ton cœur rempli de noirceur.

Sans un regard, il partit.

Laissant ton cœur saigner.
Saigner, accompagné de tes larmes qui coulaient.

Fillette, il n'existe pas.

Toi seule est responsable.
Responsable de ce mensonge agréable.

De tes mains, tu les serras.
De tes mains, tu les fissuras.
De tes mains, tu les brisas.

C'est toi qui as détruit ton unique bonheur.

Ton cœur saigné,
Tes larmes coulaient.

Fillette, ne te voile plus la face.

Il n'existe pas,
Ce n'est que ton mensonge fantaisiste.

Fillette.

Les étoiles ne brilleront pas éternellement (recueil de poèmes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant