C'était un jour gris, où la pluie criait son ennuie
Les gouttes qu'elle laissait tomber
Trouvèrent abri sur mon corps, maintenant fragile
Suivant les courbes de mon corps affaibli par la pluie
Révélant l'ombre de mes cicatrices
Révélant le masque qu'elle me faisait porterAh ! Cette fameuse Elle,
Voilà la source de tous mes problèmes
Tel un monstre affamé
Elle se nourrit de ma vulnérabilité
Pour le plus grand plaisir de son maître
Elle s'amusait avec mes fils, telle une marionnette
Elle me faisait porter ce masque qui n'était pas mien
Ce dernier, bien que trop serré est devenu au fil des années ma nouvelle identité
M'obligeant à sombrer dans le vide
M'obligeant à obéir au moindre de ses désirsCachées sous mon masque, cachées sous ma carapace
Mes blessures qui m'étaient alors invisible, s'accumulaient
Vivant dans l'ombre de mes peurs
Dévorant mes larmes, mangeant mon âme
Maintenant possédée, maintenant contrôlée
Par l'obscurité
Lors des nuits de pleine lune
Apeurée par mes pensées, apeurée par ma moitié
Aveuglée par la naïveté
Trop peureuse pour crier, trop peureuse pour bouger
J'obéissais comme une bonne à rien et avançais vers mon destin
Un destin d'un noir pur, un destin rempli de brûlures
Laissées par les coups de ceinture
Un destin rempli de blessures, un destin des plus obscure[...]
J'étais là, dans mon coin
Cachée du monde, enfermée comme un chien
Trop timide pour le dire
Car chaque fois que j'essayais
Ce n'était qu'une boucle sans fin.
Je courais, je tombais, je m'étouffais
Je m'étouffais et je toussais
Jusqu'à ce qu'il ne me reste plus rien[...]
Que je regrette
Que je regrette d'avoir été muette
J'ai été bête
Pourquoi avoir attendu d'être au bout de la ficelle
Pour dénoncer ce criminel
J'aurais dû le crier, le crier au monde entier
Le dévoiler, le dénoncer« N'aie pas peur de l'avouer
N'aie pas peur de le montrer
Montre leur ta peine, au lieu de sombrer dans le vide
Prends ton courage à deux mains », me suis-je dis un matin
« Ah et puis oublie les menaces, ne te laisse pas abattre
Tient lui tête
Soit forte et courageuse
N'attend pas et fonce dans le tas
On s'en fou de ce qui peu arriver
Tout ce qui compte c'est que tu sois libérée
Libérée de ce masque
Libérée de cette pression
Libérée des larmes »[...]
C'était un jour gris, où criait autre chose que son ennuie
Où contrairement à auparavant
Les sons chantaient leur liberté
Régnant à nouveau dans mon corps
Les gouttes qui autrefois tombaient sur mon corps
Trouvèrent abries sur une toute nouvelle forme de vie
Débarrassée de tout soucie