Chapitre 1

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[Tom]

Je descends du bus et regarde autour de moi... Everton n'a pas changé, c'est toujours la petite ville accueillante que j'ai laissée derrière moi il y a cinq ans pour aller étudier en France.  Mon téléphone se met à sonner, c'est mon père.

"Salut papa, je viens de descendre du bus."

"Salut fiston, je suis là dans cinq minutes, ne bouges pas."

Je souris et raccroche, il n'a jamais été capable d'être à l'heure quelque part. J'attends devant la gare routière et je repère vite son vieux pick-up. Il s'arrête devant moi, je dépose mes sacs à l'arrière et je monte.

"Tu as toujours cette vieille guimbarde..." Je dis en rigolant.

"Hé ne te moque pas de Judith... Elle est vieille certes mais elle m'emmène partout où je veux."

Je souris, mon père est du genre à donner un petit nom à tout. Avant je trouvais ça débile maintenant je trouve ça plutôt touchant.

"Ta mère se fait une telle joie de te revoir, elle en a parlé à tout le quartier." Dit-il en secouant la tête

"Vraiment ?" Je réponds en rigolant.

"Oui oui je t'assure et ça fait une semaine qu'elle astique la maison de fond en comble, elle me rend complètement fou."

J'éclate de rire et je le regarde un peu mieux. Il n'a pas beaucoup changé en cinq ans, quelques rides en plus et les cheveux entièrement gris sinon c'est toujours le même.

Nous arrivons enfin à la maison et bien sûr ma mère nous attend impatiemment sur le pas de la porte. Elle a toujours sa belle chevelure brune, et le tablier que je lui avais offert quand j'avais 10 ans.

"Oh Tom mon chéri !!!"

Elle me prend dans ses bras et quand je m'écarte je me rends compte qu'elle pleure.

"Maman..."

"C'est l'émotion, je suis si heureuse de te revoir. Allez rentre, tu dois avoir faim il est presque 13h00. Je t'ai gardé du poulet rôti et de la purée..."

Je secoue la tête, elle non plus n'a pas changé... Après le repas, je monte dans ma chambre. Je mets mes sacs dans un coin, je rangerai mes affaires plus tard et je redescends les escaliers.

"Dis papa je peux t'emprunter Judith s'il te plaît ? Je dois aller en ville..."

"Je croyais que c'était une vieille guimbarde ?" Me dit-il avec un sourire en coin.

J'éclate alors de rire.

"Un point pour toi."

Il me lance les clés et retourne devant la télé, on est en pleine saison de baseball et mon père ne rate pas un seul match. J'embrasse ma mère au passage et je sors, c'est alors que je la vois...

Reviens moi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant