La Malédiction des Sylla (En Réécriture)

Épisode 15

À l'entreprise événementielle, les employés étaient réunis dans la salle d'accueil, échangeant les derniers potins concernant la famille Sylla et l'absence inquiétante des fils du directeur général, Achir et Malick. Les rumeurs couraient bon train, et chacun s'interrogeait sur les raisons de leur disparition.

Le directeur général, visiblement contrarié, fit son apparition dans la salle d'accueil.

—Je vois que les ragots vont bon train, déclara-t-il d'une voix ferme. Je vais vous dire une chose: l'absence de mes fils à la réunion de ce matin n'est pas un sujet de discussion pour vous. Je vous ordonne de faire taire ces rumeurs et de retourner à vos postes respectifs!

Il marqua une pause, scrutant la salle du regard.

—Nous avons du travail à faire et je ne veux pas que ces potins nuisent à la productivité de l'entreprise. Vous êtes ici pour travailler, pas pour spéculer sur la vie privée de ma famille.

Les employés échangèrent des regards gênés, avant de se disperser lentement pour retourner à leurs tâches. Le directeur général les suivit des yeux, son expression sévère les incitant à ne pas reprendre les discussions interdites.

—Et souvenez-vous, ajouta-t-il avant de quitter la salle, la discrétion est essentielle dans cette entreprise. Je ne tolérerai pas les indiscrétions.

Le silence retomba sur la salle d'accueil, les employés se concentrant sur leur travail, mais les questions et les spéculations continuaient à bourdonner dans leurs esprits. Les regards furtifs et les chuchotements persistaient, malgré les avertissements du directeur général. Dans son bureau, Ahmed s'efforçait de se concentrer sur les dossiers qui l'attendaient, mais son esprit était ailleurs. Il était préoccupé par l'absence de ses fils et les conséquences que cela pourrait avoir sur l'entreprise. Soudain, son assistante frappa discrètement à la porte du bureau, attendant patiemment la réponse de son patron.

—Entrez, dit Ahmed finalement, levant les yeux de son travail.

L'assistante ouvrit la porte et s'effaça pour laisser passer Alpha Sidibé, l'ami d'Achir. Alpha entra dans le bureau, son visage marqué par l'inquiétude et la préoccupation. Il salua Ahmed d'un signe de tête et s'approcha de son bureau.

—Bonjour, mon oncle, dit-il, sa voix légèrement tremblante. Ahmed lui demanda comment il allait, mais Alpha alla droit au but:

—Je suis venu voir Achir, mais il est absent et je n'arrive pas à le joindre depuis des jours. J'ai essayé de contacter Malick, mais c'est la même chose. Qu'est-ce qui se passe, tonton ? Ahmed hésita, pesant ses mots. Il savait que la vérité était complexe et délicate, et il ne voulait pas alarmer Alpha inutilement.

—Achir et Malick travaillent sur un projet confidentiel, dit-il finalement, choisissant ses mots avec soin. C'est pourquoi ils ne sont pas joignables.

Alpha le regarda, sceptique.

—Un projet confidentiel ? Pourquoi ne m'en ont-ils pas parlé ? Ahmed haussa les épaules, essayant de paraître détaché.

—Ils voulaient peut-être te faire une surprise. Mais Alpha ne se laissa pas convaincre.

—Quelque chose ne va pas, tonton. Achir et Malick ne me cachent jamais rien.

Ahmed soupira, sentant la tension monter. Il savait qu'il ne pouvait pas cacher la vérité éternellement, mais il devait protéger Achir et Malick, même si cela signifiait mentir à celui qu'il considérait comme son propre fils.

—Alpha, je te jure que je te dis la vérité, dit-il finalement, essayant de paraître convaincant. Mais Alpha secoua la tête et sortit du bureau, laissant Ahmed seul avec ses pensées sombres et son sentiment de malaise croissant.