𝐈.

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UNIVERSITÉ, 12/12 19:36

Je bouscule la foule qui s'était entassée dans le couloir. J'arrive à peine à respirer, c'est horrible. Mon ordinateur à la main et mon téléphone dans l'autre.

Laeila : Putain ! Faites gaffe, non ! dis-je en ramassant mon téléphone qui était tombé.

Pourquoi y'a autant de monde sur la campus à cette heure-ci.
J'arrivais enfin à voir la porte de la bibliothèque. J'y trouvai une bonne place, j'enfilai mon casque et me mis au boulot. La session d'hiver commence dans quelques jours et j'ai l'impression de n'avoir rien fait. Je stresse beaucoup en ce moment, ça se voit, non ?

: Possible d'avoir une place ici ? demanda un garçon assez grand, peut-être 1,87. Ses épaules étaient larges, ses yeux bruns, il avait des tatouages tout le long de son bras et légèrement sur son cou et ses cheveux étaient mouillés comme s'il sortait de la douche. J'avoue que j'ai eu un petit pincement.

Laeila : Oui, allez-y. dis-je d'une voix assez monotone.

J'avoue, je n'ai pas vraiment prêté attention à ses amis, car il est vraiment beau. Il aurait pu être publié dans la communauté BDH sur Twitter, pour être honnête avec vous.

Je le scrutais discrètement pendant quelques secondes avant de revenir à mes occupations principales.

Mon téléphone a décidé de me lâcher au pire moment. De toute façon, la musique me déconcentrait plus qu'autre chose.

Un silence s'était installé à notre table ; ils semblaient ne pas travailler du tout, d'ailleurs. Mieux vaut un sommeil sincère qu'une étude hypocrite.

Sans m'en rendre compte, un petit ricanement m'échappa.

: Faisons une pause, s'il vous plaît, j'ai l'impression que ma tête va exploser ! lança un des garçons présents, décidant de mettre fin à cette fausse étude.

Alors, ça dit quoi avec Clara, Gab ? demanda un autre membre du groupe en riant.

J'étais contente de garder mon casque ; sinon, on aurait pu penser que j'écoutais leurs conversations "privées" alors qu'ils se trouvaient dans un lieu public. Et puis, ce cours de droit privé commençait aussi à me fatiguer.

Gabriel répondit : Rien, toutes des connasses je pense.

Beau de l'extérieur mais à un langage qui laisse à désirer.

Mais vous l'avez pas fait, si ? rigola un autre.

Gabriel répliqua avec un sourire légèrement moqueur : Déviergée.

Ils m'écœurent.

J'ai pas un très fort caractère mais ce qui est sûr c'est que je fais partie des girl's girls, je ne pouvais pas laisser ça passer.

Laeila : Si je peux me permettre, la seule salope à cette table, c'est peut-être toi ? interrompis-je leur conversation semi-privée.

𝐄𝐍𝐓𝐑𝐄 𝐍𝐎𝐔𝐒.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant