Chapitre 15: Raven

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__Ça sent bon, dis-je en m'asseyant à la table.

Je suis chez ma sœur, savourant l'odeur alléchante de son dîner après une longue journée. Megan s'active en cuisine, ses gestes précis et rapides, un contraste frappant avec la douceur de son sourire. Elle pose une assiette fumante devant moi et je commence à manger en silence, savourant chaque bouchée. Megan s'installe en face de moi, me regardant avec cette curiosité qui ne la quitte jamais.

- Une journée chargée ? demande-t-elle finalement.

- On peut dire ça, oui, répondis-je en prenant une gorgée d'eau. Mais on avance.

Elle hoche la tête, réfléchissant à quelque chose. Puis, soudainement, elle s'arrête, les sourcils froncés.

- Donc, si je comprends bien, dit-elle lentement, cette fille avec laquelle j'ai eu une interaction au café l'autre fois, c'est la même que tu recherches, Juliette. Et cette Juliette a une liaison avec le bras droit de votre ennemi, c'est bien ça ?

Hochant la tête, mon téléphone vibre. C'est Jake. Je décroche sans attendre.

__Alors ?

__C'est bon, nous l'avons, annonce-t-il d'un ton satisfait.

Un sourire satisfait apparaît sur mes lèvres.

__Parfait, j'arrive.

- Je dois y aller. On a réussi à capturer Juliette.

Elle hoche la tête et me fit un dernier câlin.

🕳️🕳️🕳️

En entrant, je trouve Jake assis au salon.

- Elle est dans quelle chambre ? demandai-je d'un ton ferme.

Il me lance un regard, un peu surpris par mon impatience.

- T'es si pressé que ça ? répond-il avec une note de sarcasme.

Je fronce les sourcils, visiblement agacé par son ton nonchalant.

Il lève les mains en signe d'innocence, un léger sourire amusé sur le visage.

- Bon, d'accord, elle est dans la chambre au fond du couloir. Sinon, je suis épuisé, je dois vraiment rentrer chez moi.

Je le fixe un instant, puis lâche d'un ton résolu.

- Sois là à 8 h.

Sans attendre sa réponse, je me détourne et me dirige vers la chambre. Quand j'ouvre la porte, la lumière du couloir éclaire faiblement la pièce. La chambre est austère, avec des murs nus et un sol en béton. Un lit simple est contre un mur, et sur ce lit, Juliette est étendue, encore sous l'effet du produit. Son état de semi-conscience est évident. Les poignets sont entravés par des cordes solides. Ses cheveux sont éparpillés autour de son visage, en désordre après avoir été traînée. Les mèches rebelles tombent sur son front, et son regard est flou, un mélange de confusion et de somnolence. Sa tenue est légèrement froissée, comme si elle avait été traînée ici. Ses vêtements, bien que simples, montrent une certaine élégance naturelle. Ses traits sont paisibles, presque innocents, dans cet état de sommeil forcé.

Je fais quelques pas dans la pièce, observant chaque détail avec une attention froide. Le contraste entre son apparence vulnérable et le cadre impitoyable de la pièce est frappant. Je remarque les cernes sous ses yeux, malgré son sommeil, et la tension dans ses muscles, révélatrice de son inconfort. Je prends un moment pour examiner les attaches, m'assurant qu'elles sont sécurisées, puis je la regarde une dernière fois, notant chaque détail de son état. Je quitte la chambre avec une satisfaction froide, sachant que tout est prêt pour le lendemain. Les choses vont se dérouler comme prévu, et elle sera confrontée à la réalité de sa situation dès qu'elle sera pleinement consciente.

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