Chapitre 1

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C'était bon, elle en avait enfin le cœur net : son copain la trompait, après trois ans de relation. Elle était restée à se morfondre dans son lit seule pendant deux semaines, sans prendre contact avec quiconque. Elle se sentait si mal et honteuse d'avoir été trahie de la sorte qu'elle n'osait même pas en parler à ses amies. Finalement, elle décida d'appeler sa meilleure amie Maria.

Celle-ci la connaissait depuis qu'elles étaient petites. Elles avaient vécu ensemble à Barcelone lorsqu'elles étaient enfants, mais avaient quand même réussi à garder contact après le divorce et le déménagement des parents d'Helena. Helena était partie vivre avec son père en France, tandis que sa mère, son frère et sa meilleure amie étaient restés à Barcelone.

Helena prit son téléphone, le cœur battant, et composa le numéro de Maria. Après quelques sonneries, elle entendit enfin la voix familière de son amie à l'autre bout du fil.

- ¿Holà chica, cómo estás? demanda Maria avec son habituel enthousiasme.
- Bah, ça va pas trop, écoute, répondit Helena d'une voix tremblante.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ma belle? demanda-t-elle, son ton devenant immédiatement préoccupé.
- C'est Nolan..., murmura Helena, essayant de contenir ses larmes.
- Il a fait quoi encore celui-là? dit Maria, exaspérée. Je te jure que j'en peux plus de lui, il fait tellement pas d'efforts dans la relation, c'est vraiment aberrant.
- Il m'a trompée, dit Helena d'une toute petite voix, à peine audible.
- QUOI? Mais attends, ça fait combien de temps? s'écria Maria, abasourdie.
- Je l'ai découvert il y a une semaine. Mais je sais pas depuis combien de temps ça dure, répondit Helena, ses mots remplis de douleur.
- Tu l'as quitté j'espère? demanda Maria, l'inquiétude dans sa voix.
- Oui, il est venu récupérer ses affaires hier. Il voulait qu'on s'explique mais j'ai pas eu la force, alors je lui ai juste claqué la porte au nez après lui avoir rendu ce qui lui appartenait, expliqua Helena, les larmes coulant sur ses joues.
- T'as bien fait, ce connard ne te méritait pas, répondit Maria avec fermeté.

Helena se laissa tomber sur son lit, tenant toujours le téléphone contre son oreille. Elle sentait un poids immense sur sa poitrine, mais la voix de Maria avait un effet apaisant.

- Écoute, ma belle, tu veux que je vienne te voir? proposa Maria avec douceur.
- Je... je sais pas, hésita Helena. Je me sens tellement vide.
- T'inquiète pas, je vais prendre le premier vol pour Paris, dit Maria avec détermination. Tu ne devrais pas être seule en ce moment.

Helena sentit une vague de soulagement l'envahir. Elle n'était pas seule. Maria était là, comme toujours, prête à traverser des kilomètres pour la réconforter. Elle respira profondément, essayant de calmer son esprit.

- Merci, Maria, chuchota-t-elle. Je sais pas ce que je ferais sans toi.
- On se serre les coudes, chica. On a survécu à Barcelone, on survivra à ça aussi, répondit Maria, essayant d'apporter une touche d'humour pour alléger l'atmosphère.

Elles continuèrent à parler pendant des heures, évoquant des souvenirs d'enfance et des moments joyeux pour distraire Helena de sa douleur actuelle. Petit à petit, Helena sentit son cœur se réchauffer un peu. La trahison de Nolan était encore là, une blessure ouverte, mais la présence de Maria, même à distance, était comme un baume sur cette plaie béante.

La nuit était tombée depuis longtemps lorsque Helena finit par s'endormir, le téléphone toujours dans la main. Maria, de son côté, réservait déjà son vol pour Paris, déterminée à être là pour son amie, peu importe les obstacles. Parce que, après tout, c'est dans les moments difficiles que l'on reconnaît les vrais amis, et Maria était bien décidée à prouver que leur amitié était plus forte que tout.

Pau cubarsi x Helena Où les histoires vivent. Découvrez maintenant