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Épisode 1 — Daniella

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Épisode 1 — Daniella

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Quand la porte de l'hôtel claque dans mon dos, c'est la fraîcheur du temps qui me frappe en premier. Je frotte mes mains entre-elles pour me réchauffer, puis réajuste l'écharpe noire autour de mon cou.

Après un énième bâillement, mes pieds entament finalement le chemin du retour. Ce soir, je rêve d'un bon bain chaud.

Septembre débute dans quelques jours, pourtant, le froid qui s'est installé dans le pays est déjà glacial à partir de vingt heure, m'obligeant à privilégier mon long manteau noir à ma petite veste en cuir. Mon corps regrette le chauffage de l'hôtel quand j'accélère le pas, cependant, la pensée de celui-ci étendu dans l'eau chaude de ma baignoire m'arrache rapidement à ce sentiment. La journée a été rude aujourd'hui... J'ai bien cru que je ne terminerais jamais à gérer toutes les réservations.

En levant les yeux au ciel, une goutte d'eau vient s'écraser sur ma joue. Les minutes suivantes, je cours sous des trombes de pluies. Trempés, mes pieds claquent contre les flaques d'eau formées sur le trottoir en béton et je me fais prudence pour ne pas glisser au risque de me casser quelque chose.

Journée de merde, putain !

La pluie ne cesse que lorsque je passe le portail de la maison, une dizaines de minutes plus tard. Je longe mon allée, le corps froid et trempé, avant de passer ma porte et d'être accueillie par un silence de mort.

L'absence de voitures sous le porche ne m'est pas passé inaperçu quand je suis arrivé. Je savais déjà que je serais seule en rentrant. Soupirant, j'accroche mon manteau et mon écharpe sur un portant et retire mes chaussures.

Contrairement à certain autres jours, j'aurais aimé un peu de compagnie ce soir.

Je me dirige vers la cuisine pour me trouver un petit en-cas à grignoter. Je sens mon ventre commencer à crier famine. Il est près de vingt-trois heure et je n'ai rien avalé depuis quatorze heure.

En contournant l'îlot central, je remarque un petit papier placé au centre. Je le récupère entre mes mains et je reconnais l'écriture de mon père :

« Réunion de dernière minute. Je serais là dans la nuit, ne m'attends pas. »

Cela ne m'étonne plus. Ses rendez-vous tardifs sont de plus en plus récurant. J'imagine qu'être agent de sécurité l'oblige à travailler tard, en revanche, je n'ai jamais compris pourquoi mon père se devait de disparaître brutalement pendant plusieurs heures. J'ai arrêté de lui poser des questions quand j'ai compris que je n'obtiendrais jamais de réponses.

Je ne perds pas de temps pour jeter son message à la poubelle. De toute façon, je suis crevée. Je ne tarderais pas à me coucher après avoir pris mon bain.

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