1

5 0 0
                                    

Tout est tellement floue autour de moi, mes jambes me lâchent mais j'essaye de descendre ses escaliers sans les dévaler. J'ai l'impression que ma tête va exploser et mon cœur lui je préfère pas y penser. J'atteins la porte d'entrée et ma main sur la poignet je réalise qu'elle est en sang, je bloque pendant une longue minute ou je reste immobile espérant que tout ce sang sur moi disparaisse comme par magie.
La porte d'un des voisins qui claquent me ramène à la réalité et je sors plus vite que prévu, je trébuche et fini quand même par dévaler les petits escaliers à l'entrée.
Je suis là assise par terre le dos contre le dernier escalier et j'ai plus envie de bouger, comment t'en es arrivé là Mariya ?
Les secondes me paraissent longue comme si le monde tournait au ralenti autour de moi, j'ai la tête fixée vers le trottoir quand des grosses bottes se placent devant moi. J'entend du bruit mais je distingue rien, je lève la tête et voit un homme habillé en combinaison jaune et noir qui me parle.J'ai cru un moment que j'avais rejoins le paradis et que bob l'éponge m'avait accueilli mais, il porte pas de botte lui.
Je le regarde essayant de comprendre ce qu'il essaye de me dire quand il me tend une main, je la saisis pour le point où j'en suis il peut pas faire pire. Ou peut-être si il pourrait me kidnapper et vendre mes organes mais pour le moment ça me dérange pas trop.

- tu t'appelles.. ment ? Hurle-il

Je le dévisage quand on arrive devant un énorme camion et c'est là que je percute enfin, c'est un pompier. Le jaune de son ensemble est moins fluorescent depuis que j'ai fais le liens du coup. Soit, bob l'éponge m'aide à monter dans son carrosse et je m'installe côté passager.
Il rentre de l'autre côté et moi je me demande qu'est-ce qu'il fou et qu'est-ce que JE fou là

- tu tremble comme une feuille.

Il essaye d'enlever sa veste mais ce geste me fait faire un mouvement de recule, je le regarde et un éclair passe dans ses yeux. Il enlève sa veste plus doucement et la pose sur mes épaules, je la serre et m'appuie sur la porte pour me mettre en boule ce qui m'envoie une énorme décharge de douleurs sur tout mon torse mais au moins j'aurai plus chaud.

- ton prénom ?

Je le dévisage sans pour autant répondre, je me mets à fixer la route ma tête de faisant de plus en plus lourde

- à cause de toute les fêtes qu'il y a en ce moment à cause de la nouvelle année, le centre ville est complètement bloqué alors je peux pas t'appeler d'ambulance. Je suis pompier tu l'avais compris, je vais t'amener à l'hôpital en essayant d'aller le plus vite possible d'accord ?

Il démarre et à mes yeux défiles les petites rues pavillonnaires, je reconnais les routes qu'il emprunte mais je sais que-

- fais chier

Il s'arrête devant une petite dizaine de voiture de police et un énorme barrage
Un policier vient à sa fenêtre

- tout est bouché, une émeute a débuté je peux pas vous laissez passer. Dit-il fermement

- comment je peux rejoindre l'hôpital Delta rapidement ?

- impossible il fait parti de la zone où l'émeute a lieux il faut aller dans un autre hôpital.

- mais l'autre est à plus de 30min de route j'ai une jeune femme blessé avec moi.

- pas le choix gamin.

Je l'entend souffler et marmonner plein de truc incompréhensible dans sa barbe avant de faire marche arrière avec son énorme carrosse rouge.

- ça va prendre plus de temps que prévu mais je veux que vous rester consciente d'accord ?

Ça tombe mal j'ai envie de m'endormir justement.

Il râle que le silence lui réponde encore et prend la route ou il va de plus en plus vite, j'essaye de rester éveillé mais mon regard se perd sur toute ces routes qui défilent et mes paupières papillonnes.

-eh reste réveillé
Il me regarde longuement sans faire attention à la route, je lève mes paupières pour rencontrer les siennes et remarques qu'il a exactement les mêmes yeux que moi. On dirait qu'il le remarque en même temps puis les détournes et continue de regarder la route en allant toujours plus vite. Les champs maintenant défile autour de moi et je me perds un peu plus dans mes pensées et dans ma fatigue. Étrangement je n'ai mal nul part ci ce n'est au coeur et si tu compte que avoir la tête comme un seau est une douleur alors, à la tête.
Il s'inquiète que je m'endorme mais il prend si vite tes dos-d'âne que j'ai l'impression que je suis dans la maison de la haut et que je vais m'envoler à tout moment.

- tu as déjà consommé de la drogue ?
La question m'échappe mais ma voix était si basse que je suis étonnée qu'il l'ait entendu. Et pouvoir l'avoir entendu il l'a fait, il se retourne d'une rapidité qui me fait tourner la tête et ses pupilles se dilatent avant de revenir à sa taille normal, de drôle d'expression traverse son visage. Il essaye de lire en moi comme moi en lui, un phare attire son attention et il se remets à fixer cette route sombre faite de champs et qui me paraît interminable. Après une attente si longue que je n'attendais plus spécialement de réponse:

- à la mort de ma mère oui.

- drogue dur ? Dis-je en un murmure

- non jamais.
Je le regarde et maintenant c'est sa douleur à lui que je vois dans ses yeux. Des petites maison arrivent enfin et je me demande pourquoi mes jambes paraissent si lourdes. Il s'arrête sur la parking de l'hôpital en question et en une fraction de seconde il est à la porte pour m'aider à descendre. Je trébuche mais il me rattrape puis il fini par me prendre dans ses bras voyant bien que j'arrivais pas à mettre un pied devant l'autre. Je suis là dans une région que je ne connais pas dans les bras d'un homme que je ne connais pas, potentiellement complètement défigurée.
Mariya sérieux.
La terre commence à tourner vraiment fort et avant même qu'il pose à pieds dans l'hôpital je perds connaissance.

Au delà de nous Où les histoires vivent. Découvrez maintenant