Chapitre 27

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Astal

Layla surveille mes moindres faits et gestes depuis l'attaque, je ne fais que préparer des potions pour les blessés et aider à préparer les repas. Je n'ai plus le droit de chasser, ni d'aller dans la forêt. Je ne vois presque plus mes frères ni Peter, quand je les croise ce n'est que rapidement. Où ils sont avec l'étrangère.

J'ai comme l'impression que je ne leur suis plus utile, que je ne suis pas importante pour eux. Je n'ai jamais été aussi éloignée de Peter depuis que je suis petite, jamais nous ne nous sommes adressé la parole pendant une si grande période.

Dormir est devenu insupportable pour moi, les créatures obscures occupent mon esprit nuit et jours, l'attaque ne m'a pas laissé sans séquelles. Des hématomes m'empêchent de bouger comme je l'entend, je suis au ralentie en tout temps. Je devrais être dans ma chambre à réviser pour les prochaines potions au lieu d'être à ce repas commun. Une guerre arrive et nous faisons quoi ? Un grand festin pour la naissance d'un enfant, ridicule.

— Mange, m'ordonne Layla en regardant fixement mon assiette encore remplie.

— Je n'ai pas faim.

— Force toi.

Je lui lance un regard noir avant de poignarder ma viande avec ma fourchette. Je croque la viande tout en la fixant, elle me regarde prendre quelques bouchées avant de reprendre une nouvelle conversation avec Evana.

Pendant que je mâche la nourriture, j'observe autour de moi. Les garçons parlent avec l'étrangère, Peter lui est à l'opposé de moi. Il est en grande conversation avec Lily, les voir ensemble me dégoûte. Le repas se déroule "correctement", Layla m'oblige à manger, la nourriture me donne mal au ventre, la nausée ne tarde pas à se faire ressentir. Je lance un rapide sourire à ma gardienne avant de m'éloigner, ce n'est qu'en arrivant derrière l'arbre de vie que tout le contenue de mon estomac quitte mon corps. Mon corps tremble pendant qu'il extrait le peu de nourriture dans mon système.

La mélodie de notre musique commence à se faire entendre derrière moi. Je m'appuie contre le tronc de l'arbre de vie qui m'a vue devenir ce que je suis. M'essuie la bouche d'un revers.

Avant de prendre de grandes respirations, je me remets correctement. Je retourne au repas commun, mais ce que j'y vois me fige sur place. Les garçons et Peter sont en train de danser notre danse, avec l'étrangère. Elle sourit en dansant avec Peter qui rigole à ce qu'elle dit, les garçons dansent en rond autour d'eux. Ils rigolent à gorge déployée.

Layla elle applaudit avec les membres de la tribu en rigolant aux pitreries des gars.

Ils n'ont pas l'air perturbés par mon absence, bien au contraire même.

— Tu n'es donc pas aussi indispensable que ça, lance la voix de Lily derrière moi.

— Fout moi la paix, dis-je en serrant les dents.

— Ils ne pensent même plus à toi, ricane-t-elle en prenant un malin plaisir à me tourmenter. Tu crois que je n'ai pas remarqué le fait que Peter et les garçons t'évitent ?

Je serre les poings, sachant qu'elle à en partie raison. Ils m'évitent.

— Ton égo de gamine doit en avoir pris un sacré coup. Toi qui te croyait importante pour eux, tu n'es rien.

L'étrangère les serre contre elle, ils portent sur leurs visages une expression que je ne les avais jamais vue auparavant. Layla rigole comme Peter. La musique résonne dans notre ancien terrain de jeu. La mélodie qui est devenue au fur et à mesure notre musique. Mais pour la première fois, je ne danse pas avec eux. Mais elle, oui.

— Tu vois, tu n'es absolument rien pour eux à par une nuisance qu'ils doivent supporter, me chuchote-t-elle avec une voix remplie de joie à peine dissimulée. Il préfère te remplacer par Wendy, qui n'est autre que la véritable première fille perdue dont tu est une pâle copie, une remplaçante.

Mon sang brûle à l'intérieur de mon corps, mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine, je l'entend résonner dans mes oreilles. Je serre et dessers mes poings plusieurs fois. Des flashs de mémoire me reviennent, le retour de cette femme la joie imprimer sur leur visages en la reconnaissant. Les disputes que j'ai eues avec eux.

— Tu es inutile, comme depuis le début.

Je fixe Peter et cette femme, qui danse au rythmes de mes battements de cœurs qui saigne en les voyants heureux sans ma présence.

Pays imaginaire : La seule fille perdu (En cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant