Izana lisait, le corps allongé perpendiculairement à la largeur du canapé. Ses pieds croisés et posés contre le mur étaient alignés avec sa tête dont le sommet du crâne était orientée vers le parquet qu'il avait ciré ce matin. C'était une autobiographie, celle d'une grande figure historique japonaise, il se vantait de sa liberté qu'il devait de son statut et de sa richesse, le philippin aurait aimé lui ressembler.
Il se retourna sur le ventre et ses longues boucles d'oreilles se balancèrent avec lui. Puis il quitta un moment son ouvrage des yeux afin de réfléchir à ce que l'auteur avait voulu expliquer. Cette fois, son raisonnement fut coupé par le meuble en face de lui : il avait oublié de le nettoyer, le grand brun n'allait pas être indulgent quand il rentrerait. Mais Izana n'en pouvait vraiment plus du ménage, alors il reprit sa lecture, conscient que de toute façon, l'autre ne serait jamais content et trouverait toujours une raison de le rabaisser.
Il s'avança vers la fenêtre et s'assit sur un tabouret de bar. Il observa les oiseaux qui virevoltaient dans le ciel et les nids qu'ils avaient bâti au début de la saison. Son regard dériva ensuite vers les barreaux vissés sur l'encadrement de cette même fenêtre, les vis avaient, une par une, été soigneusement écrasées afin que personne ne puisse jamais les retirer.
Il entendit le dangereux cliquetis des clés du brun et sursauta comme à son habitude en ressentant la vibration de la lourde porte d'entrée en chêne qui se claquait sans douceur en se refermant. L'homme qui venait d'entrer se hâta de la refermer à clef au cas où il viendrait à l'idée d'Izana, qui fixait toujours la fenêtre dos à la porte, de s'enfuir.
Il se retourna finalement vers l'arrivant, en lui souriant amoureusement.
— T'as passé une bonne journée ? questionna-t-il en venant l'embrasser.
— C'était... épuisant. Tu as de la chance de ne pas devoir aller en cours, répondit-il, l'air grave.
— J'aimerai bien y aller, tu sais... une dernière fois...
Et, sans surprise, il entendit un poing s'écraser violemment contre le mur à ses côtés. Izana sourit encore, comme si sa vie en dépendait, et déposa un baiser sur la main endolorie de l'homme en face de lui.
— Mais je préfère rester à la maison avec toi, compléta-t-il en riant légèrement.
Cependant, sa phrase sonnait comme un reproche.
Le brun s'aventura dans le salon, Fheurpassant à côté du seul meuble qu'Izana n'avait pas épousseté, il grimaça et se retourna vers lui.
— T'as pas l'impression d'avoir oublié quelque chose ?
Son sang ne fit qu'un tour et les larmes lui montèrent aux yeux.
— J- Je suis désolé... Je n- n'avais pas v- vu...
Sa gorge était nouée, il avait peur, très peur. Il ferma les yeux, il ne voulait pas voir le dégout qui déformerait son beau visage. Son menton se mit à trembler et son nez se rougit, il allait se mettre à pleurer alors que rien n'était encore arrivé.
— Arrête de pleurnicher comme une fillette, je suis pas d'humeur.
Izana essuya rapidement ses joues humides avec la paume de sa main et prit une grande inspiration avant de rejoindre le brun qui s'aventurait dans la cuisine reluisante.
— On mange quoi ?
— J- j'ai fait du riz au curry, j- j'en avais envie.
— J'aime bien le riz au curry, dit-il, le visage aussi sérieux qu'à son arrivée.
Le philippin sourit...
— Je sais.
Un silence pesant les engloutit, et, après quelques longues minutes, Izana demanda, la voix tremblante et emplie de supplication :
— Quand est-ce que tu me laisseras partir, Kaku ?
FIN
Heyyy,
Lv ce truc dateeee, il était sur mon ancien compte !
C'est vraiment pas ce que je préfère, mais j'aimais bien le concept et même si j'aurai plus formulé ça comme ça, j'ai un peu la flemme de le reprendre alors que j'ai douze trucs en cours ^^'
On prépare encore autre chose à côté donc je voulais publier quelque chose histoire qu'on ait pas l'air complètement morte 👀Kiss <3
~Tomate cerise

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Il était une fois, un oiseau en cage [OS Kakuzana]
ФанфикComment avait-il pu tomber si bas en si peu de temps ? Il se retrouvait avec ce désagréable sentiment de terreur faisant violemment trembler ses membres et accélérant sa respiration. Il ne pensait pas que de la jalousie pouvait aller si loin, êt...