Pdv Maxime:
Ça fait comme des flashs. Non pas de longues scènes pleinement lucides, mais des passages flou. Des fragments vagues, brumeux. Un état entre la conscience et l'inconscience, quelque part entre la réalité et le rêve. Enfin, le cauchemar, plutôt. Un souffle contre la peau, une pression autour du cou, un poids écrasant, empêchant quelconque mouvements. Et de la peur, surtout. Une peur assaillante, qui retourne le ventre, empêche de respirer, de penser. Une boule dans la gorge bloquant tout sons qui tenteraient de s'en échapper, tout appels à l'aide, tout cris désespéré pour stopper cette douleur. Cette douleur physique et mentale, omniprésente, et cette peur qui ne s'arrête pas. Même troublé, c'est une peur d'instinct qui s'empare du corps, de la raison. Enfin, la vision qui se noircit, jusqu'à perdre la dernière once de conscience.
Je me réveilla en sursaut, la respiration rapide, des sueurs froides le long de la colonne vertébral. Le souffle court, je me redressa et pris ma tête entre mes mains, essayant de réguler ma respiration. C'était peine perdu, je sentais mes poumons comprimés, le peu d'air expulsé restant coincé dans ma trachée. Mon estomac était comme retourné et une envie de vomir me monta progressivement à la gorge. Mes yeux s'emplissant de larmes, je regarda autour de moi et reconnu mon lit, ma chambre. Je ne me souvenais que de quelques parties de mon cauchemar, et pourtant, j'étais terrifié rien qu'en essayant d'y repenser. Cauchemar... , ou souvenirs? Je n'étais même pas capable d'en faire la différence.
Voyant que je n'arrivais pas à mettre fin à mon angoisse, je me força à me lever et parti chercher une veste. En passant devant le four de la cuisine, j'aperçu l'heure: 3h du matin. Je pria intérieurement pour qu'Élian, qui habitait à deux pas de chez moi, soit encore éveillé.
Je m'engagea dans la rue, tentant de stopper, en vain, les larmes qui dévalaient mes joues. Au bout d'une dizaine de minutes, qui me parurent une éternité, j'atteignis finalement l'immeuble d'Élian.
Arrivé à son palier, je pris une grande inspiration et, après hésitation, appuya sur la sonnette.
Pdv Élian:
Le son strident et répété de ma sonnette m'extirpa de mon doux sommeil. Je maudissais intérieurement la personne qui venait de me réveiller à 3 heures du matin, et sorti de mon lit avec difficulté. Qui que ce soit, il avait intérêt d'avoir une bonne excuse.
J'ouvris la porte en marmonnant, et me stoppa net lorsque j'aperçu Maxime à mon palier. Dans n'importe quelles autres circonstances, je lui aurais probablement refermé la porte au nez, vexé de notre dernière dispute et de son absence complète ces trois derniers jours. Cependant, je n'en fis rien. Je m'étais figé lorsque j'avais aperçu ses yeux emplis de larmes, son souffle court, mais plus encore tous les hématomes qui recouvraient son visage. Je balbutia:
- M-maxime..? Mais qu'est ce qu'il s'est passé??
Il renifla et murmura en regardant au sol:
- C'est Djilsi, je suis tellement désolé, j'aurais du t'écouter depuis le début..
Je le pris dans mes bras et l'invita à entrer dans la seconde qui suivit. Arrivés dans la cuisine, je l'aida à s'installer et attendis ses explications. Toujours en évitant mon regard, il raconta enfin:
- J'ai plus aucun souvenirs de ce qu'il s'est passé à la fête. Je me suis réveillé seul, et quand je suis arrivé chez Djilsi, il m'a dit de dégager. Il a refusé de m'expliquer pourquoi, on a finit par se disputer et se taper dessus. Les voisins ont appelé la police, et quand je suis enfin sortis du poste, je suis juste rentré chez moi me coucher, voilà tout.
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30 jours pour survivre
Fanfiction30 jours. Ce 1er décembre 2023, Maxime a prit sa décision. Si au bout de ces 30 jours il n'a toujours pas trouvé quelque chose qui le raccroche à la vie, une personne, un rêve ou un but, il mettra fin à ses jours. Cela fait déjà trop d'années qu'il...