Bound by Passion

Chapitre 12

Appartement de Dazai et Chuuya

Chuuya étendu sur le canapé, ses jambes reposant négligemment sur les genoux de Dazai, qui tapait frénétiquement sur son clavier d'ordinateur portable. Le bruit des touches s'entrechoquant était presque devenu une mélodie agaçante pour le roux, qui essayait de détendre l'atmosphère en parlant de sa dernière rencontre avec Tachihara.

- Tu sais, Tachihara a vraiment une manière de voir les choses... commença Chuuya, cherchant à captiver l'attention de son partenaire Il est vraiment marrant je suis certain que tu t'entendrai bien avec lui

Dazai acquiesça distraitement, ses yeux fixés sur l'écran. Les traits de son visage étaient marqués par la fatigue et la concentration intense.

Il était évident que le travail avait pris le pas sur tout le reste.

Chuuya se redressa brusquement, frustré par le manque de réaction. Il écarta l'ordinateur des genoux de son compagnon et s'assit à la place laissée vacante. Retirant les lunettes de vue de Dazai avec une douceur qui contrastait avec son irritation croissante, il le fixa intensément.

- Dazai, tu te rends compte que je me sens complètement mis de côté ces temps-ci ? dit-il, sa voix tremblante légèrement sous l'émotion. Tu me manques vraiment. C'est comme si je n'existais plus dans ta vie.

Le brun leva les yeux, surpris par la force des paroles de son petit ami.

- Je sais que je suis occupé, mais je fais tout ce que je peux pour...

- Pour quoi ? Pour m'envoyer des cadeaux ? le coupa Chuuya, visiblement agacé. Tu penses vraiment que des petits cadeaux peuvent remplacer ta présence ? Tu n'es même pas là quand je rentre le soir, ni le matin, ni les week-ends.

Dazai tenta de se justifier, mais sa voix manquait de conviction.

- Je n'ai pas le choix, il faut que je termine ce travail. Si tu me laisses quelques jours de plus, tout ira mieux.

- Ça fait des semaines que ça dure, Dazai ! s'écria Chuuya, sa frustration se transformant en colère. Est-ce que tu te rends compte que chaque jour je passe seul, à attendre que tu rentres ? Je n'ai jamais été aussi seul de ma vie.

Bon, peut être qu'il abusé un peu.

Dazai se redressa légèrement, un soupir épuisé s'échappant de ses lèvres.

- Bébe, je fais de mon mieux. Je sais que ça n'est pas l'idéal, mais je dois terminer tout ça avant mon voyage.

- De ton mieux ? Même la nuit, tu dors à peine deux heures avant de retourner bosser ! Tu te détruis pour ce travail. Je m'inquiète pour toi.

Le brun baissa les yeux, incapable de soutenir le regard de Chuuya.

- Je me rattraperai. Je pars dans deux jours. Je vais aux États-Unis pour une semaine pour signer des documents importants. Après ça tout ira mieux.

Chuuya, n'appréciant pas cette réponse, explosa de colère.

- Tu pars encore ? Et moi dans tout ça ?

Sans attendre de réponse, il attrapa une veste et ses chaussures, et, furieux, claqua la porte d'entrée derrière lui.

Le bruit de la porte se refermant résonna dans l'appartement, laissant Dazai seul, épuisé, sur le canapé. Il s'affaissa complètement contre les coussins, le poids de la situation pesant lourdement sur ses épaules. Les mots de Chuuya tournaient en boucle dans son esprit, soulignant la distance grandissante entre eux. Seul dans ce canapé, Dazai se rendit compte à quel point il avait échoué à préserver ce qu'il avait de plus précieux.