La journée suivante, Harry avait vraiment envie de peindre.
Il lui arrivait de ressentir cette urgence de créer et quand c'était le cas, il ne pouvait penser à rien d'autre tant et aussi longtemps que ce besoin n'avait pas été assouvi. Chaque objet semblait pouvoir être l'inspiration d'une toile. Un bouquet de fleur. Une calculatrice. Un trousseau de clés. Une commode. Une paire de ciseaux. Il pensait aux couleurs qu'il mélangerait pour créer les teintes parfaites. Il sentait ses doigts brûler, il pouvait les sentir lui hurler de prendre des pinceaux et de peinturer tout ce qui l'entourait.
Ainsi, le matin, quand il se réveilla, il se dépêcha de se mettre sur ses deux pieds. Il s'habilla sans réellement prendre le temps de choisir minutieusement ses vêtements, sans souci d'agencer les couleurs. Il dirigea vers la cuisine où il se servit un gastronomique bol de céréales, qu'il mangea le plus vite qu'il le pouvait. Il avait besoin de peindre.
La seule chose qu'il fit pour laquelle il prit le temps de s'appliquer fut quand il ramassa son matériel de peinture. Il s'assura de tout avoir et de ne rien abîmer lors du transport.
Harry avait ouvert les yeux à peine 20 minutes auparavant, et il se tenait déjà à une intersection à attendre son premier client de la journée, ce qui représentait probablement un record pour lui. Il faut croire que tout est une question de motivation.
Dès qu'il vit une jeune femme s'approcher de lui, il savait que se tenait à quelques mètres de lui le sujet de sa première toile. Fidèle à lui même, il ne parla pas trop, mais trouva tout de même moyen de flirter avec des sourires, avec l'espoir d'un petit pourboire.
Comme d'habitude, ça fonctionna assez bien.
Il continua son matin sur la même lancée, chaque coup de pinceau satisfaisant un peu plus son besoin créatif, ne s'arrêtant finalement que quand il se mit à avoir faim.
Ne pouvant pas laisser tout son matériel sans surveillance dans la rue, il alla déposer celui-ci à l'appartement qui se trouvait à seulement quelques rues d'où il était, et Harry partit à la recherche d'un endroit pas trop dispendieux, mais tout de même bon où manger.
Il se mit donc à marcher dans les rues de Doncaster à la recherche d'un restaurant, d'un bistro... Il ne savait pas vraiment, mais il finirait bien par trouver quelque chose. Il trouvait que la ville avait un certain charme. Bien qu'il n'aimait pas être obligé d'y rester, il ne pouvait nier que ces rues dégageaient un genre d'aura qui vous donnait l'impression d'être chez vous. Elles étaient paisibles et accueillantes, et même s'il les détestait, il ne pouvait s'empêcher de les adorer.
Pendant qu'il se promenait, il passa à côté d'une librairie, et sans réellement savoir pourquoi, elle l'appelait, et comme il le faisait toujours, Harry suivit son instinct et entra dans celle-ci, sans trop savoir ce qu'il cherchait, ou même pourquoi il était entré dans le magasin.
Il se promenait entre les rangées de livres et lu quelques résumés pendant Dieu sait combien de temps avant de finalement se décider sur un roman, qu'il prit et amena à la caisse afin de l'acheter.
«Louis?
-Hey, salut Harry!
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Le bohème (Boyxboy, Larry Stylinson→ français)
Fiksi PenggemarC'est l'histoire de la rencontre entre deux modes de vie différents. Très différents. L'un vit dans un appartement chaleureux. L'autre vit dans sa voiture. L'un vit à Doncaster. L'autre là où le vent l'amène. L'un se rend à chaque matin à la librai...