Chapitre 25:

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MATTHIEU ADAM

   Laurie est bien plus à l'aise que moi.

   C'est elle qui a fait les premiers gestes.

   Moi, j'hésite. Trop de peur ? Peut-être. Ou juste une excuse. En vrai, je m'en fous.

   — Tu es d'accord pour que je passe mes mains sous ton pull ? murmure-t-elle à mon oreille.

   — Oui... Passe tes mains sur moi, beauté. Tant que tu ne touches pas mes bras, je suis tout à toi, soufflé-je contre ses lèvres.

   J'arrive, je crois, à contenir un peu ma honte. Même si, après une semaine à l'hôpital, à être sous surveillance et shooté aux médocs, l'envie ne m'a pas quitté une seconde.

   Mais elle... Laurie... Elle m'apaise. Elle me fait garder le contrôle.

   Quand j'ai ouvert les yeux et qu'elle était là, j'ai cru qu'elle allait fuir après m'avoir vu dans cet état.

   Mais elle est restée.

   Et je ne comprends toujours pas pourquoi. Comment une fille comme elle peut encore vouloir de moi après avoir vu cette part si sombre de qui je suis ?

   Elle se lève soudainement, me tirant de mes pensées.

   — Qu'est-ce que tu fais ? demandé-je, un peu perdu.

   — Attends, j'ai une idée pour tes bras.

   Elle sort. Et déjà, son absence laisse un vide dans mon corps.

   On n'a encore rien fait, rien de concret. Juste des baisers. C'est elle qui mène la danse.

   Mais je veux changer ça. Je ne veux pas rester passif. Ce moment, je veux le vivre pleinement, avec elle.

   Lorsqu'elle revient, elle verrouille la porte.

   — Voilà, dit-elle en s'approchant, un objet noir dans les mains. On dirait... une manche ?

   — C'est quoi ça ?

   — Je les ai achetées pendant les vacances. Je les mets quand j'ai froid sous mes pulls. Toi, tu n'as jamais froid, je sais, mais... ça pourrait t'aider à cacher tes bras.

   Elle me montre comment les enfiler, en glissant le tissu sur ses avant-bras.

   Je ne sais pas trop quoi en penser. Peut-être que ça peut marcher. Peut-être pas.

   Mais je tente.

   — Tu m'aides à les mettre ? demandé-je, un peu tendu.

   — Bien sûr.

   Elle prend délicatement mes mains, glisse le tissu, relève légèrement les manches de mon pull pour faire le changement. Quand elle termine, elle me sourit et m'embrasse.

   — Où en étions-nous, Apollon ? souffle-t-elle contre ma mâchoire.

   — Aux vêtements... je réponds, le cœur battant. Je peux ?

   Je glisse mes mains sur ses hanches, tirant doucement sur son pull beige.

   — Avec plaisir, dit-elle en levant les bras.

   Je découvre lentement sa peau, son ventre, son nombril, sa poitrine encore cachée, ses clavicules, et enfin son visage.

   — Tu es belle. Mais ça, je le savais déjà. D'où ton surnom.

   Elle sourit, visiblement touchée, puis retire mon pull avec moins de lenteur que moi.

   Ses lèvres glissent sur mon épaule, remontant jusqu'à mon oreille qu'elle mordille doucement.

MY SOULMATE (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant