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SALVADOR - BRASIL

19h06














Je cours, entre les rues de Salvador sans m'arrêter par peur de me faire attraper. Mais je sais que je ne pourrais pas les fuir éternellement comme je l'ai fais toute ma vie.

Moi, tout ce que je voulais c'était avoir une vie paisible avec ma mère, ma seule famille, loin de tout ces problèmes qui n'ont fait que compliqué ma vie.

Oui, malheureusement je n'ai pas eu une enfance douce comme celle des autres.
On était pas si riche que ça mais on essayait de gérer notre pauvreté et puis mon père a quitté ma mère quand il a su qu'elle était enceinte donc ça devenait encore plus dur pour elle d'élever un enfant seule. Une histoire plutôt commune dans les relations amoureuses, mais moi je savais que quelque chose tramait dans celle-ci.

Je connais ma mère et lorsqu'elle m'a raconté cette histoire à mes 17 ans, je savais qu'elle mentait. Je la connais comme si c'était une meilleure amie qu'on connais depuis une pure enfance. C'est simple, elle fuit du regard et se gratte la nuque quand elle essaie de dissimuler un secret.

Je n'en lui ai pas demander d'avantage, par crainte qu'elle soit mal à l'aise en me la racontant.

Comparer à mon géniteur, elle a toujours était la pour moi. Elle m'a toujours fait comprendre le sens de la vie, mes principes et mes valeurs d'ailleurs c'est d'elle que je les tiens.

Il me semble que je fais face à des personnes très familières. Ce n'est pas cela qui va me convaincre de m'arrêter.

En courant je me retrouve dans une impasse ce qui me fait arrêter ma course. En me retournant je les vois s'arrêter petit à petit vers moi, ils étaient essoufflés et à vrai dire c'est du cardio de courir après moi je dois l'avouer. Mais j'crois qu'ils ont l'habitude maintenant.

Autrefois j'avais affaire qu'à 2 hommes, Vitor et Leandro. Cette fois-ci, ils étaient 3 . L'homme qui m'ait inconnu s'avance en avant, sa doit être leurs chef ou quelque chose dans ce genre. Il me regarde de haut en bas, comme un prédateur qui a enfin coincé sa proie. On peu dire que j'étais à sa merci.

Je le regarde droit dans les yeux et il fait de même. Il a l'air d'avoir la peau olive et les cheveux noir frisé aux yeux marrons foncés mais pas beaucoup non plus. Typique d'un brésilien mais il commence à faire peu à peu sombre donc je ne distingues pas ses traits très bien.

- C'est cette negra qui vous fait la misère depuis quelques jours ? Dit-il d'un ton moqueur.








« negra » ?









J'ai entendu cette insulte tellement de fois que je ne peu la compter sur mes doigts. Mais à présent elle ne me fait plus d'effet, c'est vrai qu'avant sa me fesait un pincement au coeur, à chaque j'entendais les gens la sortir de leurs sales bouches. J'ai appris a vivre avec.

Ma mère me disait:

« Ma chérie, endure ce qu'il t'arrive avec patience, va de l'avant et sois forte pour toi et moi»

Je le regarde avec toute la haine et toute rancoeur que j'ai eu au près des personnes qui m'ont insultées de cette manière et qui m'ont aussi dénigré car j'étais sois disant trop foncé pour eux.

Et oui, même au Brésil on peu subir du racisme et celui-ci peu être très douloureux. Il peu même arriver de se faire tuer à cause de sa couleur de peau, c'est malheureusement la vérité.

Neyla: qui es-tu ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant