A.R.I.N

Hameçon

L'Épreuve du parcours.

Dès sa prise de fonction comme directrice de cette base, Ariane a fait installer un parcours commando. Des murs, du sable, des rondins de bois, des cordages, des ravins avec de l'eau. L'unité de mesure : le temps que mettent les soldat à le terminer. S'ils le terminent...

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Une femme aussi jeune à la tête d'une Académie de cette dimension... c'est un mystère pour beaucoup. Seul Gabriel connait les dessous de la création d'A.R.I.N. 

Tout commence un soir il y a 6 ans, quand une coéquipière qui est aussi une amie vient la voir en pleurs. Elle lui avoue avoir légèrement flirté avec un officier supérieur. La suite est glaçante, elle lui raconte tous les détails de la façon dont il a pris l'ascendant, dont il a usé de chantage et dont il a abusé d'elle sexuellement. 

Ariane est alors folle de rage. Son amie est brisée, les jours qui suivent, elle la voit raser les murs. Elle ne tient plus et veut le dénoncer mais son amie refuse pour deux raisons : c'est sa parole contre la sienne - donc voué l'echec - et elle ne veut pas briser sa carrière qui commence à peine. Ariane fait tout ce qui est en son pouvoir pour trouver le moyen d'avoir des preuves et les obtient. Elle a un atout dans sa manche, il s'appelle Sky. C'est un ami d'enfance devenu hacker professionnel. Il a réussi à pirater le serveur informatique de l'unité et à récupérer la vidéo surveillance. 

Malgré cette preuve accablante, son amie refuse toujours. Ça rend Ariane folle. Elle ne peut pas aller à l'encontre de la volonté de son amie. Elle ne peut pas laisser cet officier continuer impunément. Elle va le confronter aux images, il en réfèrera à son supérieur, le général de brigade. Elle est convoquée dans son bureau, avec l'officier pris en faute.

- Général de brigade (une mine déçue) : écoutez, j'ai vu les vidéos c'est ...*soupir ...  il n'y a rien à dire.

- Ariane : et bien moi j'ai plein de choses à dire.

- Officier (sur un ton qui réprimande) : lieutenant !

- Général de brigade : votre indignation je la comprends, jamais plus ça ne se reproduira dans mon unité.

Il regarde l'officier comme pour lui dire "je vous ai à l'œil"

- Ariane (le regard perçant, les sourcils froncés) : sûr de ça ? Comme les lézards, vous allez lui couper la queue ?

- Général de brigade (essaye de reprendre de l'autorité) : lieutenant ça suffit ! 

L'officier sourit. Elle le voit.

- Ariane : j'ai plus rien à perdre. Je ne reste pas une seconde de plus sous les ordre de ce connard. Ni sous les vôtres qui le couvrez.

- Officier (se lève) : Lieut...

- Ariane : ferme-la et tu écoutes. Les vidéos je peux les balancer aux journalistes quand je veux. 

- Général de brigade : vous n'allez pas briser votre carrière pour cette affaire...

- Officier : c'est du bluff.

- Général de brigade : officier. Sortez s'il vous plait, laissez nous seuls.

Il sort, l'air confiant.

- Général de brigade (sur un ton plus doux) : qu'est ce que vous voulez Ariane ?

- Ariane : la garantie qu'il ne refasse plus jamais ça, que vous preniez au sérieux ce genre de menaces que subissent les femmes de cette base.