Le soleil se levait sur Buea, enveloppant les rues silencieuses de Molyko UB Junction d'une douce lumière dorée. Max, les yeux cernés par une nuit sans sommeil, contemplait le carnet d'Amira, posé sur sa table de chevet. Ses pensées se bousculaient, emplies de questions sans réponses et d'une angoisse persistante.
Un coup sec résonna à la porte, le tirant brusquement de ses réflexions. Amélie, avec son sourire habituel, entra doucement.
"Bonjour, mon chéri ! J'ai apporté le petit-déjeuner," dit-elle avec une joie contagieuse.
Max poussa un soupir intérieur. "Merci, Amélie," répondit-il d'une voix lointaine.
Amélie, instinctivement attentive, nota immédiatement son changement d'attitude. "Quelque chose ne va pas ?" demanda-t-elle, son sourire vacillant.
"Non, tout va bien," mentit Max, évitant soigneusement son regard. "J'ai juste... beaucoup de travail aujourd'hui."
Le sourire d'Amélie s'effaça, remplacé par une ombre d'inquiétude. Elle déposa le sac de nourriture sur la table et s'assit, observant Max avec une insistance douce mais pénétrante.
"Tu es sûr ? Tu sembles... différent ces derniers jours."
Max haussa les épaules, feuilletant distraitement un livre. "Je suis juste fatigué, c'est tout."
Un silence lourd tomba entre eux. Amélie, blessée par la froideur de Max, se leva finalement.
"Je... je vais te laisser travailler alors," murmura-t-elle avant de partir, laissant Max seul avec ses pensées... et le carnet d'Amira.
Pendant ce temps, dans une chambre d'hôtel à l'autre bout de la ville, Amira faisait face à son propre dilemme. Monsieur Tchopa, un homme à l'allure sournoise et aux yeux de prédateur, se tenait devant elle, un sourire suffisant plaqué sur son visage.
"Ma chère Amira," commença-t-il d'une voix mielleuse, "j'espère que tu as bien réfléchi à notre... arrangement."
Amira serra les poings sous la table, son cœur battant la chamade. Elle pensa à Max, à leur rencontre inattendue la veille, à l'étincelle d'espoir qu'il avait ravivée en elle.
"C'est terminé," déclara-t-elle d'une voix tremblante mais résolue. "Je ne me laisserai plus faire."
Le sourire de Tchopa s'évanouit, remplacé par une expression menaçante. "Tu sais ce qui arrivera si tu refuses de coopérer. Tu as sept jours pour me donner 200 000 FCFA, sinon je publierai toutes tes vidéos intimes."
Amira se leva brusquement, renversant sa chaise. "Faites ce que vous voulez. Je préfère affronter la vérité plutôt que de continuer à vivre dans la peur."
Alors qu'elle se dirigeait vers la porte, Tchopa l'attrapa violemment par le bras. "Tu le regretteras, petite sotte !"
À cet instant précis, la porte de la chambre s'ouvrit avec fracas. Le gérant de l'hôtel, un homme d'âge moyen à la carrure imposante, se tenait dans l'embrasure, le visage fermé.
"Lâchez-la," ordonna-t-il d'une voix ferme.
Tchopa, surpris par cette interruption, relâcha Amira. "Qu'est-ce que... ?"
Le gérant fit signe à Amira de se tenir derrière lui. "Nous avons reçu des plaintes de bruit venant de cette chambre," expliqua-t-il en fixant Tchopa du regard. "Et j'ai entendu votre petite conversation. Vous êtes sur le point de commettre un crime."
Amira, tremblante, sortit son téléphone de sa poche, un petit sourire aux lèvres. "J'ai tout enregistré. Vous ne pouvez plus rien contre moi."
Tchopa, comprenant que la situation lui échappait, recula. "Vous ne savez pas dans quoi vous vous mêlez !"
Le gérant secoua la tête. "Oh, mais je sais exactement. Vous avez sept jours pour quitter cet hôtel et ne plus jamais approcher cette jeune femme."
Tandis que Tchopa quittait la chambre en rage, Amira sentit un poids se lever de ses épaules. Elle savait qu'elle devait encore affronter les conséquences de son passé, mais pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait libre.
En quittant l'hôtel, Amira prit une profonde inspiration, savourant la liberté retrouvée. Elle pensa à Max et à ce que pourrait être leur avenir. Ensemble, ils avaient une chance de reconstruire, de laisser derrière eux les ombres du passé et de marcher vers un avenir incertain, mais plein d'espoir. Au loin, les montagnes majestueuses de Buea semblaient approuver silencieusement, témoins muets de leurs nouvelles résolutions.
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camerounaisement timide
Novela JuvenilMax était un jeune homme timide et solitaire, mais cela ne veut pas dire qu'il ne savait pas profiter de la vie. Il était très concentré sur ses projets et ses activités, mais il a commencé à ressentir le besoin de se connecter avec les gens autour...