❥ ᴘʀᴏʟᴏɢᴜᴇ :

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❣︎2018:

Et s'ils s'aimaient ? Comme un grand feu ardent ne cessant de brûler. Une vague remontant sur la plage. Deux oiseaux libres voltigeant dans le ciel bleu. Elle serait une rose, lui les épines. Elle serait une plume, lui le vent. Elle serait le Yin, lui serait le Yang. Elle serait Vénus et lui serait Mars.

Il était une fois...

Un prince et sa princesse, c'est ce que l'on raconte.

Ça peut paraître absurde, pourtant, les plus
grands contes commencent ainsi. Alors voilà pourquoi le mien débutera comme cela.

Il était une fois, ni de prince ni de princesse.
Juste un garçon accroché au passé et une fille cherchant à être aimée. Elle n'avait ni famille ni amis, lui n'avait que ses billets. Elle l'a aimé pendant que son argent comblerait son cœur. Lui pensait pouvoir acheter son amour en oubliant la dernière qu'il a chérie. Elle voulait de l'attention, il lui en a donné. Ils pensaient s'aimer, mais se sont trompés. Ils finirent par se détruire. Il eut des pleurs, des cris, de la déception, encore des larmes puis plus rien. Elle n'avait plus confiance, lui ne voyait personne d'autre que son premier amour.
Pas de fin heureuse, mais deux cœurs brisés.

Ce ne sont que des mots gravés sur une page insignifiante. Les mots d'une gamine n'y connaissant rien en amour. Une gamine qui ne connaît que le monde enfantin de films et d'autre contre. D'une gamine n'ayant jamais eu de prince. D'une gamine, qui ne s'est jamais perçue comme une princesse...

Ce sont des mots, les miens.

Et puis j'ai peut-être un peu menti parce qu'il y a une variable, celle qui change tout. Mon conte à moi n'est pas si évident et il n'est pas si récent que ça. En vérité, cela remonte à encore plus loin. Alors si on commençait par le commencement ? Le jour où la variable fut utilisée.



❣︎ 1999:

Tu trébuches, tu meurs.
Tu t'arrêtes, tu meurs.
Tu te retournes, tu ralentis, tu meurs.

Alors mes petites jambes d'enfants de neuf ans ont doublé de vitesse.

À pas d'heure, sous le ciel nocturne, j'étais épuisée et j'avais peur, terriblement peur.

Elles étaient là, tout autour de moi. Elles avançaient. Tout doucement, elles s'approchaient. Lentement.

Alors que leur odeur nauséabonde enflait dans mes narines, un lampadaire entra dans mon champ de vision.

Elles disparurent aussitôt dans l'ombre.

Je sautais de lampadaire en lampadaire pour les éviter, les monstres tapis dans le noir. Ces créatures qui me guettent en attendant le moment propice pour se jeter sur mon corps frêle. Mon genou était égratigné, ma robe de pyjama déchirée et recouverte de cendre. J'étais pieds nus et le béton froid.

Le souffle court, je m'arrêtais sous une ampoule. Une ruelle à ma droite attira mon attention.

Sans que je ne sache, pourquoi je m'engouffrais dans celle-ci, les monstres étant encore cachés, mais plus pour longtemps.

Mes forces m'abandonnèrent. Je me laissais tomber à genoux.

Je ne réfléchissais plus, mon esprit était embrumé. Seule une image y était gravée.

J'attrapais vivement une pierre et commençai à la frotter contre le sol traçant des lignes blanches sur le gravier.

Pendant que je dessinais, eux en profitaient pour s'avancer.

Bizarrement, sans m'affoler, je les ai laissé m'approcher. Rien d'autre ne me semblait plus important que mon œuvre sur le sol.

Leurs crocs acérants étaient si proches de ma peau, prêts à la percée au moindre faux pas.  Leur mucus gouttait sur ma peau nue. Je ne sentais rien d'autre que leur haleine de chacal.

Alors que l'une d'elles était sur le point de poser la patte sur moi, une lumière dans mon dos s'approcha et les fit fuir.

Je n'y prêtai pas attention, préférant ajouter la touche finale à mon dessin.

Ah... Une fillette a le droit de se balader seule à cette heure-ci ?

Je lâchais ma Pierre satisfaite et me frottais les mains.

Dis petite, c'est quoi ton nom ?

Je me retournais.

Je suis Chihoko !

T'es toute seule ?

Je secouais vivement la tête.

Dis, Chihoko, ça te dit de venir avec moi ?

Il me tendait une main que je n'ai pas hésité à prendre. Il ne l'a pas lâché une seule seconde. Il brillait si fort qu'il éloignait sans problème tous les monstres.

Je voulais devenir comme lui, mais je sais bien que ça n'arrivera jamais encore moins après ça.

Il m'emmenait sur un chemin lumineux, un chemin que je ne voyais qu'en rêve.

Je me retournais une derrière fois. Derrière moi, il n'y avait rien d'autre qu'un chemin terrifiant jonché de créature abominables.

Oublions.
Oublions tout.

Un chemin que je n'emprunterai plus jamais.

Pourtant, je regrette juste une chose, ce dessin que j'ai laissé derrière moi. Celui qui avait plus d'importance que ma vie face aux monstres.

La voilà, la variable.

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❥ 𝐂𝐨𝐥𝐨𝐮𝐫𝐬 ❧ ᴍɪᴋᴇʏ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant