Un seul regard peut métamorphoser un cœur

Chapitre 6 : Une Seconde Étincelle

C'était le deuxième jour, et depuis la veille, je n'arrêtais pas de penser à lui. Chaque moment, chaque rire partagé dans cette salle de travail me revenait en mémoire, s'accrochant à mon esprit comme une douce mélodie. Je me sentais impatiente à l'idée de le revoir, de passer encore des moments avec lui et de découvrir davantage cette connexion que nous avions établie.

Je tournai la tête vers Ilyana, assise à mes côtés, et lui confiai mon état d'esprit.

— Tu sais, depuis hier, je ne peux pas m'empêcher de penser à Adrien, dis-je, un sourire involontaire se dessinant sur mes lèvres.

Ilyana leva les yeux de son téléphone, un sourire malicieux sur le visage.

— Ah, c'est sérieux alors ?

Je soupirai, réalisant à quel point mes sentiments étaient sincères et intenses, mais je n'arrivais pas à accepter cette réalité.

— Je ne sais pas ce que c'est, mais je sens qu'il y a quelque chose de spécial entre nous. Chaque fois que je pense à lui, j'ai cette chaleur dans le ventre, comme si quelque chose de grand se préparait. Mais... peut-être que je me voile la face.

Ilyana rit légèrement, prenant la nouvelle avec légèreté.

— Oh, c'est juste une passade, ça va passer, mais c'est quand même intéressant. Raconte-moi tout !

Je me mordis la lèvre, hésitante.

— Peut-être. Mais j'ai peur de me tromper, de créer des attentes qui ne seront peut-être jamais satisfaites. Je veux juste profiter de ces moments, sans pression. C'est tellement plus facile de renier mes sentiments que de faire face à cette incertitude.

— Ça se comprend, mais je suis curieuse de savoir où cela va te mener. Tu devrais vraiment lui parler, même juste pour voir comment il réagit.

Je pris un moment pour réfléchir. C'était vrai, chaque instant avec lui semblait précieux, et je ne voulais pas passer à côté de cette chance, même si une partie de moi se battait pour ignorer ce que je ressentais.

— Tu as raison. Mais pour l'instant, je me contenterai d'apprécier notre connexion. Je suis excitée à l'idée de le revoir aujourd'hui, de découvrir encore plus de lui, même si je sais que je me renie un peu dans le processus.

À ce moment-là, le tram ralentit, signalant que nous approchions du campus. Mon cœur s'emballa, mêlant nervosité et anticipation. J'étais prête à vivre cette journée, à voir où elle me mènerait, même si cela impliquait de confronter mes propres sentiments.

Assise à côté de lui, je sentais cette énergie particulière entre nous, comme si quelque chose d'important se jouait à chaque mot échangé.

"Alors, t'as déjà vu *Berserk* ?" demanda-t-il, les yeux brillants d'une intensité que je n'avais encore jamais vue.

Je secouai la tête en souriant. "Non, pas encore. Mais je sens que tu vas me dire que c'est un incontournable et que je rate un chef-d'œuvre, c'est ça ?"

Il éclata de rire, un rire franc, presque complice. "C'est exactement ça ! *Berserk*, c'est plus qu'un simple animé. C'est... comment dire... une plongée dans les ténèbres de l'âme humaine. C'est brutal, mais c'est tellement profond. Ça te marque à vie."

Je levai un sourcil, intriguée. "C'est vrai que j'en ai entendu parler. Mais c'est vraiment aussi bon que ça ?"

Il hocha la tête avec un sérieux inattendu. "Je te jure, une fois que tu le commences, tu ne peux plus lâcher. La relation entre Guts et Griffith, le combat intérieur, c'est intense. Tu vas ressentir des émotions que t'as jamais ressenties avec un autre animé."