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ALERTE !

Cette histoire comportera des scènes très violentes et très réalistes. Personnes sensibles à vraiment s'abstenir !

Les endroits, les noms, le langage, la langue qui y sont utilisés sont réels et empruntés à la culture camerounaise.

PDV André

Fils unique d'une grande famille issue d'un mélange Douala-Beti de quatre sœurs. J'ai vécu toute ma vie dans la chaleur d'attention que ce soit maternelle, paternelle et même sororale. Mes parents ayant posés tous leurs espoirs sur moi avaient toujours misé sur mon succès et mon bien être avant toute autre chose et à en voir les résultats aujourd'hui ils ne regrettent pas de m'avoir fait confiance. Casanova par essence, j'ai exploré les méandres profondes de la gente féminine. Que dirais-je encore ? En commençant par mes sœurs africaines, suivies de mes consœurs asiatiques et enfin dans une séparation brutale de mes lointaines cousines américaines et européennes. J'ai sculpté de près comme de loin les courbes parfois asymétriques et symétriques de toutes ces muses. C'est-à-dire à un certain moment que sans m'en rendre compte j'ai sûrement pratiqué l'inceste paranormal à la plus grande dimension (sourire). Ah ! Le beau temps. (Jubilant d'une manière satisfaisante)

Mais là est donc arrivé ce fameux moment de mes trente et sept ans, alors que je fêtais mon deuxième milliard avec des amis intimes, imminent homme d'affaire dans les domaines de l'informatique ,numérique et de l'industrie lourde, reconnu à l'international ; le gain, le capital, le luxe, la volupté ne sont pas des problèmes pour moi. La femme à un moment donné, m'a rendu misogyne tellement j'avais déjà expiré mon stock d'expériences sexuelles dans ce domaine que je me lançais de plain-pied dans le sadomasochisme général et profond. Dans ma quête d'une nouvelle proie à dévorer je rencontrais cette petite fille qui changeait complètement mon émoi... Mélanie Africa OLINGA ! Que m'avait-elle bien fait ? En apparence pourtant si innocente et pure tout le contraire de mon classique de femme. Mais quand je la regardais je perdais tous mes sens malgré ma grande carrure et l'assurance que je pouvais afficher, toutes mes émotions se mettaient au gardez-vous seulement en pensant à elle. Il me fallait toujours tellement de maîtrise pour ne pas exploser et me tuer moi-même d'être aussi vulnérable devant une « si petite chose ». Non, rien ne pouvait me résister sur cette terre, il fallait que je la dévore aussi, il fallait que je la possède pour moi tout seul. Qu'avait-elle donc de si particulier que les autres n'avaient pas ? Il me la fallait pour clôturer mon palmarès absolu... Oui, il me la fallait!

PDV Mélanie

Odza encore avec les embouteillages ce matin ; si ça continue comme ça je serai en retard or c'est la toute première fois que je me présente dans cette boîte. (Regardant l'heure sur son téléphone qu'elle tenait dans sa main droite). Wekeh la fille-ci ; (son téléphone sonnait et c'est son amie Stéphanie qui appelait)

- Oui allô

- allô ; tu es où ?

- je suis encore bloquée dans les embouteillages à Odza...

- hein ? La voiture a fait comment pour passer par là-bas avec toi ?

- En fait je ne sais pas quoi te répondre...

- ton entretien passe à dix heures... Il est déjà neuf heures. Tu aurais dû quitter plutôt non ?

- je t'assure que j'ai essayé mais hier j'ai fini très tard au boulot.

- croise seulement les doigts pour que ma patronne n'arrive pas avant toi. Elle est très exigeante hein...

- d'accord j'ai compris. Je vais descendre pour prendre la moto. Mais ça va me revenir plus cher et je serai pénalisée...

- Ce n'est pas grave, prends d'abord on va gérer. Il faut que tu aies ce job, c'est un bon parti. (Elle raccrocha)

- Pardon chauffeur, laissez-moi ici je vous donne trois cent franc s'il vous plaît.

Les chauffeurs au Cameroun généralement ne répondent pas dans ce genre de cas. Ils tendent juste leur main soit du côté droit si vous êtes assis sur le siège passager avant, soit en arrière ; visages bien fixés sur la route avant de garer si vous êtes assis sur le siège passager arrière. Je descends du taxi et je commence à chercher un moto taximan qui sera assez disposé et gentil pour m'accompagner à bastos. Deuxième fille de mon feu père ; j'accoste déjà mes trente ans et pourtant toujours pas de boulot stable, pas d'enfant, je vis encore en maison familiale où je dois constamment aider ma mère à prendre soin de mon petit frère et à consoler les multiples déceptions amoureuses de ma sœur aînée Béatrice. Mon père décédé très tôt n'eut pas le temps de nous voir grandir et d'amasser assez de biens pour notre survie. Et aujourd'hui je me retrouve dispatchée entre trois et quatre jobs pour joindre les mille bouts. Ma vie sentimentale alors... Je préfère ne même pas en parler !

Voici un peu à quoi se résume mon quotidien depuis que ma mère ancienne enseignante de langue espagnole dans les lycées est à la retraite. Ayant refusé de se remarier après la mort de papa.

Retour de flammesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant