Boruto, L'éclair Jaune De La Brume

1-Boruto, l'éclair jaune de la brume

Le soleil se levait doucement sur le village caché de Konoha, illuminant ses bâtiments familiers et ses rues animées. Mais aujourd'hui, une ombre planait au-dessus de ce calme apparent, une ombre discrète et insaisissable. Boruto Uzumaki, connu sous le nom de l'Éclair Jaune dans les recoins les plus sombres du monde ninja, avait enfin décidé de pénétrer le cœur du pays du Feu.

Pour Boruto, Konoha n'était qu'une autre étape dans sa quête incessante de survie. Chaque village, chaque pays, n'était pour lui qu'une source potentielle de revenus. Il avait traversé les frontières de nombreux pays, dérobant de l'argent et des objets précieux avec une habileté que même les ninjas les plus aguerris n'avaient pas réussi à contrer. Il était devenu un maître de la discrétion, un fantôme que personne n'avait encore pu capturer. Son surnom, "l'Éclair Jaune", n'était pas simplement une référence à sa rapidité, mais aussi un clin d'œil ironique à l'Hokage de Konoha, Naruto Uzumaki, dont le surnom légendaire était aussi lié à la foudre.

Mais Boruto ne savait rien de ses origines. Pour lui, la vie était une série de transactions froides et calculées. Il ne connaissait ni amour, ni compassion, seulement la loi impitoyable de la rue. À 14 ans, il avait appris à ne compter que sur lui-même, son esprit et son agilité étant ses seuls alliés dans un monde qui ne lui avait jamais montré la moindre gentillesse.

Lorsqu'il arriva à Konoha, Boruto ne s'attendait à rien de plus qu'une autre cible facile. Le village était prospère, les rues pavées de marchands et de civils insouciants, une aubaine pour un voleur comme lui. Il avait entendu parler de la sécurité renforcée du village, mais cela ne l'inquiétait pas. Après tout, personne n'avait encore réussi à l'attraper.

Il observa les lieux depuis les hauteurs, scrutant les alentours avec un regard perçant, cherchant la meilleure entrée. Konoha était différent des autres villages qu'il avait visités. Il y avait une certaine sérénité ici, une chaleur presque palpable. Mais Boruto chassa rapidement ces pensées de son esprit. Il n'avait pas le luxe de se laisser distraire par les sentiments. Tout ce qui comptait, c'était l'argent.

Boruto attendit patiemment la tombée de la nuit pour passer à l'action. Il se glissa dans le village comme une ombre, sa silhouette se fondant dans les ténèbres. Ses mouvements étaient précis, calculés, et en quelques minutes, il se retrouva au cœur du marché nocturne, là où les marchands les plus riches exposaient leurs biens les plus précieux. Il repéra un stand en particulier, orné de bijoux étincelants et de rouleaux anciens, exactement le genre de butin qui pouvait lui rapporter gros.

Mais alors qu'il tendait la main pour dérober un collier en or, un détail attira son attention. Le symbole sur un des rouleaux... c'était l'emblème du clan Uzumaki. Une sensation étrange, presque familière, traversa Boruto. Son esprit, habituellement si concentré, vacilla un instant.

Il secoua la tête, se reprenant rapidement. Ce n'était qu'un symbole parmi tant d'autres. Rien qui ne le concerne. Il saisit le rouleau et le glissa dans sa poche, puis continua son larcin avec une efficacité déconcertante. En quelques minutes, il avait déjà accumulé assez de richesses pour financer plusieurs semaines de séjour confortable.

Alors qu'il s'apprêtait à quitter le marché, une troupe de ninjas patrouillant dans la zone fit son apparition. Boruto se figea un instant, mais il savait quoi faire. Il avait déjà échappé à bien pire. Il se fondit dans la foule, utilisant les ombres et les distractions naturelles du marché pour disparaître sans laisser de trace. Les ninjas passèrent à quelques mètres de lui sans jamais le repérer, et en un clin d'œil, il était déjà loin, les richesses du marché en sécurité dans ses poches.

Mais cette nuit, alors qu'il se réfugiait dans une petite auberge bon marché à la périphérie de Konoha, le symbole Uzumaki hantait encore ses pensées. Il sortit le rouleau, le déroula doucement, et observa l'insigne du clan. Quelque chose en lui, quelque chose de profond et d'enfoui depuis longtemps, se réveillait. Il se força à ignorer cette sensation, à la remplacer par le calcul froid qui l'avait toujours guidé.

Il rangea le rouleau dans son sac, s'allongea sur le lit dur de l'auberge, et ferma les yeux, espérant trouver le sommeil. Mais cette nuit-là, les rêves vinrent troubler son esprit. Des fragments de souvenirs, flous et indistincts, de visages qu'il ne reconnaissait pas, mais qui lui semblaient étrangement familiers.

Le lendemain matin, Boruto se réveilla avec une étrange sensation de malaise. Il décida de ne pas trop s'attarder à Konoha, sentant que quelque chose ici pourrait bouleverser l'équilibre qu'il avait si soigneusement construit. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de vouloir explorer davantage ce village, comme si une force invisible l'y poussait.

Il passa la journée à errer dans les rues, à observer les ninjas en patrouille, les marchands, les enfants qui couraient partout, insouciants. Pour la première fois, il se sentait un peu perdu, comme si ce qu'il cherchait n'était plus seulement l'argent ou la sécurité, mais autre chose, quelque chose qu'il ne pouvait pas nommer.

Alors qu'il s'apprêtait à quitter Konoha, un groupe de jeunes ninjas attira son attention. Parmi eux, une fille aux cheveux noirs et aux yeux perçants. C'était comme se regarder dans un miroir, mais avec des années deux différence. Boruto sentit son cœur s'accélérer. Qui était-elle ? Pourquoi avait-il l'impression de la connaître ?

Soudain, il se figea. La fille le regardait aussi, une expression de surprise se peignant sur son visage. C'était comme si elle avait vu un fantôme. Boruto sentit une vague de panique monter en lui. Il devait partir, et vite. Mais avant qu'il ne puisse faire un mouvement, la fille cria à ses amis, et avant qu'il ne le sache, ils se dirigeaient tous vers lui.

Boruto tourna les talons et s'élança dans les rues, son instinct de survie prenant le dessus. Mais cette fois-ci, il ne fuyait pas simplement pour échapper aux ninjas. Il fuyait quelque chose de bien plus effrayant : la vérité.

Car au fond de lui, Boruto savait que ces visages, ces regards, avaient un lien avec lui, un lien qu'il avait ignoré toute sa vie. Et pour la première fois, il n'était plus sûr de pouvoir continuer à fuir.