Echos de conflits

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Le crépuscule enveloppait Paris d'une lueur dorée lorsque Jordan Bardella pénétra dans le somptueux hôtel particulier où se tenait le dîner de charité. L'air était chargé de conversations feutrées et de rires polis, mais une tension sous-jacente imprégnait chaque recoin. Il salua d'un signe de tête les invités qu'il reconnaissait, ses yeux scrutant la pièce à la recherche d'une présence particulière.

Gabriel Attal, assis à une table éloignée, échangeait des banalités avec un groupe de journalistes. Lorsque leurs regards se croisèrent, un frémissement d'hostilité traversa l'air. Les deux hommes se dévisagèrent un moment, comme s'ils cherchaient à mesurer la distance qui les séparait, à la fois physique et émotionnelle.

Bardella, se dirigeant vers la table du buffet, murmura à l'un de ses proches collaborateurs,

- "Il est étonnant de voir quelqu'un avec qui on est en désaccord aussi profond s'inviter dans les mêmes cercles."

Attal, entendant la remarque malgré la distance, tourna légèrement la tête.

- "Je pourrais dire la même chose sur vous, Monsieur Bardella,"
répondit-il d'une voix mesurée mais tranchante. -"Mais il semble que les apparences peuvent être trompeuses."

Bardella esquissa un sourire qui ne parvenait pas à masquer la froideur dans ses yeux.

- "Il est vrai que la diplomatie n'est jamais facile lorsque les principes divergent si nettement,"
répondit-il en se rapprochant légèrement.
- "Mais je suppose que nous devons tous nous faire à l'idée de partager les mêmes espaces, même si nous préférerions éviter de nous croiser."

Attal le regarda avec un mélange de défi et de calcul. - "Et pourtant, Monsieur Bardella, c'est précisément ces confrontations que nous ne pouvons ignorer. Elles révèlent souvent des vérités plus profondes."

Leurs échanges, bien que enveloppés dans une politesse feinte, étaient chargés d'une tension palpable. Chacun mesurait les paroles de l'autre, conscient que chaque mot pouvait raviver une vieille querelle ou en amorcer une nouvelle.

Un serveur passa avec un plateau de cocktails, interrompant brièvement leur échange. Jordan en prit un sans vraiment y prêter attention, son regard toujours fixé sur Attal.

- "Je vois que vous êtes toujours en bonne compagnie,"
lança-t-il en désignant les journalistes autour de lui. -"Avez-vous découvert de nouveaux arguments pour alimenter vos discours ?"

Attal, qui avait pris une coupe de champagne, leva les yeux vers Bardella avec un sourire poli.

- "Nos arguments sont bien assez aiguisés pour vous affronter. Mais je doute que vous soyez là pour discuter de nos désaccords. Peut-être préférez-vous simplement vous montrer en public ?"

Le ton de sa voix était léger, mais la remarque était tranchante. Jordan fronça les sourcils, conscient que la situation ne pouvait que s'envenimer si la conversation continuait sur ce registre.

- "Je suis ici pour soutenir une bonne cause, Monsieur Attal,"
répondit-il avec une nuance de sarcasme.
- "Mais je suppose que nous avons tous nos propres façons de briller sous les projecteurs."

Le serveur s'éloigna, et la conversation entre les deux hommes continua, chaque réplique soigneusement mesurée, mais imprégnée d'une animosité palpable. Les invités autour d'eux, bien qu'habitués à des échanges politiques tendus, ne pouvaient ignorer le degré de malveillance sous-jacente entre les deux hommes.

Bardella se détourna finalement, observant la salle avec une froide indifférence, comme pour se détacher de la confrontation.
Gabriel le suivit du regard, un sourire énigmatique aux lèvres.

-"Je me demande combien de temps vous pourrez maintenir cette façade de civilité, Bardella," murmura-t-il.

-"Je pourrais poser la même question à votre égard, Attal," répliqua Bardella, sans se retourner.
- "Après tout, l'hypocrisie a ses limites, même parmi les plus habiles."

Les deux hommes se séparèrent, chacun retournant à ses propres préoccupations. Cependant, la tension persistait, rendant évident que cette soirée n'était que le début d'un conflit plus profond, où les apparences et les vérités se croiseraient et se heurtant de manière inattendue.

Inévitable collision (Bardella x Attal)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant