Inévitable collision (Bardella x Attal)

Echos de conflits-2

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Après un moment, Jordan décida de sortir prendre l'air. Le besoin de calme s'était fait sentir alors qu'il se dirigeait vers l'extérieur, fuyant un instant la chaleur étouffante de la salle. Il s'appuya contre un mur, allumant une cigarette pour savourer la fraîcheur nocturne.

Alors qu'il inhalait la fumée, il entendit des pas derrière lui. Il se tourna et aperçut Gabriel, qui se dirigeait vers lui avec une démarche nonchalante. Attal s'arrêta à une distance suffisante pour que leur conversation reste discrète, mais proche assez pour qu'on sente l'électricité entre eux.

-"Eh bien, si ce n'est pas Monsieur Bardella qui profite du grand air," lança Attal avec un sourire espiègle. "Je ne savais pas que vous aviez un goût pour les pauses en extérieur."

Bardella haussa un sourcil, son regard se faisant plus perçant.
-"Attal. Quelle surprise. Vous aussi, vous cherchez à échapper à l'ennui intérieur ou est-ce que vous venez vous moquer de moi à plein temps ?"

Attal s'approcha légèrement, ses yeux scrutant Bardella avec une intensité qui frôlait la provocation. -"Oh, je dois dire que la vue du grand air n'est pas la seule chose que je trouve intéressante ce soir. Vous avez ce talent pour attirer l'attention, même lorsque vous essayez de vous faire discret."

Bardella tira une bouffée de sa cigarette, un sourire énigmatique aux lèvres.
-"Vous êtes toujours aussi perspicace, Attal. Peut-être que vous avez un don pour chercher des détails là où il n'y a que de la banalité."

Attal s'approcha un peu plus, sa présence à la fois intime et dérangeante.
- "La banalité, vraiment ? Je trouve que chaque interaction avec vous est tout sauf banale. Vous avez cette manière de vous enrouler dans votre propre arrogance qui est... fascinante."

Le ton de Gabriel était à la fois provocateur et légèrement suggestif.
Bardella sentit une vague de tension rempli de non-dits, un mélange d'irritation et d'une attraction non avouée. Il écrasa sa cigarette avec une irritation contenue.
- "C'est étrange, mais vous semblez avoir un don pour mêler l'agréable à l'insupportable. Peut-être que c'est là votre véritable talent."

Attal fit un pas en avant, son sourire s'élargissant. -"Et vous, vous continuez à faire semblant d'être au-dessus de tout, alors que vous êtes clairement affecté par nos échanges. C'est presque amusant de vous voir essayer de maintenir cette façade de sérénité."

Bardella sentit une étincelle d'agacement croître, mélangée à une étrange attirance.
-"Je suis sûr que vous trouvez cela divertissant. Mais n'oubliez pas que le jeu a ses limites, et que certaines provocations peuvent se retourner contre vous."

Attal pencha la tête, un éclat d'amusement dans les yeux.
-"Oh, croyez-moi, je suis bien conscient des risques. Mais c'est ce qui rend le jeu encore plus intéressant. Vous êtes à la fois une énigme et un défi, et j'apprécie particulièrement les défis."

Les regards échangés étaient chargés de tension, la proximité physique amplifiant le sentiment de conflit. Bardella sentit un léger frémissement, une attraction qui se mêlait à la friction verbale.

Attal se redressa, l'air satisfait de la provocation réussie.
- "Ne perdez pas de vue, Bardella, que derrière chaque façade, il y a des vérités non dites. Peut-être que vous apprendrez un jour à les reconnaître."

Bardella le regarda s'éloigner, un mélange d'agacement et de confusion dans les yeux. Il sentait une tension palpable entre eux, et il ne pouvait ignorer l'impact puissant de leur échange. Alors que la porte se fermait derrière Attal, une vague d'émotions contradictoires submergea Bardella. Il se détourna, son corps réagissant de manière inattendue à la provocation et à la proximité d'Attal.
La fraîcheur nocturne ne parvenait pas à apaiser la montée de ses sentiments. Il était à la fois excité et contrarié, l'interaction ayant éveillé des sensations physiques intenses qu'il n'avait pas prévue, il se rendit compte qu'il avait une érection...

Il rentra chez lui, troublé et mal à l'aise.
Une fois dans son appartement, il se dirigea directement vers le bar et se versa un verre de whisky, espérant que l'alcool pourrait aider à calmer ses nerfs et à dissiper l'éveil inattendu. Il s'installa dans un fauteuil en cuir, tentant de se détendre, mais ses pensées restaient enchevêtrées dans la rencontre.
Bardella réfléchissait à l'intensité de ses réactions physiques et émotionnelles.

L'arrogance d'Attal, couplée à une proximité électrique, avait suscité une excitation qu'il n'avait pas anticipée, il le déteste tellement. Il tenta de rationaliser ce qu'il ressentait, mais ne pouvait ignorer l'impact que la confrontation avait eu sur lui. Chaque mot échangé, chaque regard échangé avait provoqué une réponse plus forte que prévu.

À mesure qu'il sirotait son whisky, il commença à voir les choses sous un autre angle. La provocation d'Attal n'était pas simplement une attaque personnelle mais une stratégie délibérée pour le déstabiliser lors des futurs débats. Cette prise de conscience apporta un certain soulagement, sachant que l'excitation était, en partie, un jeu de manipulation.

Bardella posa son verre et se leva, réalisant que la véritable bataille était de ne pas se laisser entraîner par les jeux psychologiques d'Attal. Il devait garder son calme, se préparer à la confrontation à venir avec une stratégie plus affutée et une compréhension renouvelée des intentions de son adversaire.

Alors qu'il se dirigeait vers sa chambre, il prit un moment pour se concentrer, déterminé à garder le contrôle de ses émotions et de ses réactions. Cette soirée, bien que troublante, avait clarifié une chose : il devait être prêt pour ce qui allait suivre et ne pas se laisser submerger par les jeux d'Attal.