Thème 71 : Sport d'été
Voilà des sports plutôt estivaux, en groupe, avec des amis, des inconnus ou seul, votre personnage doit en pratiquer un et ce sport doit vraiment être au centre de l'histoire.
800 mots minimum si vous placez un sport.
1500 mots si vous en placez deux dans la même histoire.
2100 mots minimum si vous en placez trois dans la même histoire
3000 mots si vous en placez quatre dans la même histoire
4500 mots si vous les placez tous dans la même histoire
SPORTS : Surf, Beach-Volley, Pétanque, Parachute ascensionnel, Rafting, Randonnée, Canyoning, Ski nautique, Planche à voile, Beach-Tennis
Le surf était bien plus qu'une activité récréative ou un sport à Hawaï, c'était une religion. Le peuple hawaïen le voit plutôt comme un art de vivre complètement intégré à leur quotidien qui remontait aux anciennes traditions lorsque seules les tribus insulaires vivaient dans l'archipel. Les premières compétitions de surf étaient alors utilisées pour arbitrer les différends entre chefs et à chaque fois qu'un hawaïen entrait dans l'eau avec sa planche, il priait les dieux du puissant océan.
Pour Kono, tout comme pour ses ancêtres, le surf était bien plus qu'un sport, c'était sa raison de vivre. Lorsqu'elle chevauchait une vague debout sur sa planche, tout son être vibrait, elle ne faisait plus qu'un avec son surf, avec l'océan. Elle était en communion avec les dieux hawaïens, entière, en paix et guerrière à la fois.
Kono était prête, elle voyait la vague se dessiner, celle qui allait lui permettre de gagner cette compétition. Cette vague qui allait lui permettre de briser tous ses records et de rentrer dans la légende du surf. Elle se prépara et entra dans la vague. Le rouleau était autour d'elle, tout se déroulait à la perfection, elle se voyait déjà gagner.
Cependant, ses rêves furent brisés lorsque l'eau faucha sa jambe. La jeune femme fut entraînée dans les remous marins, sans plus savoir où se trouvait le haut du bas. Elle ne sentait que sa jambe qui lui lançait des éclairs de douleurs et ses poumons qui la brûlaient.
La panique commençait à la saisir, quand elle sentit quelque chose l'attraper. Les sauveteurs la sortirent de l'eau et la hissèrent sur leur canot, mais le soulagement qu'elle ressentit après ses premières respirations fut brisé par la douleur qui lui coupa le souffle. Jamais une blessure ne l'avait autant faite souffrir. Elle risqua un regard vers sa jambe, mais la voir toujours accrochée au reste de son corps ne suffit pas à la rassurer.
Le bateau des sauveteurs retourna à toute allure vers la plage où des urgentistes et une ambulance l'attendaient. Une dose de morphine lui fut injectée et rendit la douleur tolérable, mais ne calma pas ses pensées angoissées. Durant tout le trajet, elle se demanda à quel point c'était grave, combien de temps elle devrait attendre pour remonter sur une planche, reprendre les entraînements. La mine angoissée de son entraîneur à ses côtés ne la rassurait pas du tout.
Elle fut emmenée au bloc dès son arrivée à l'hôpital. Elle avait aperçu ses parents du coin de l'œil dans un couloir, mais n'avait pas pu leur parler. Terrorisée, elle avait été endormie à peine entrée dans la salle d'opération, pas certaine de ce qu'elle avait.
Elle trouva ses parents et son entraîneur à ses côtés lorsqu'elle se réveilla. Un médecin vint vérifier son état et ses constantes, il lui expliqua ce qu'elle avait, mais son esprit embrouillé refusait de comprendre les mots. Il fallut que ses parents lui réexpliquent pour que certaines phrases prennent sens dans son esprit. Elle devait arrêter le surf. Elle protesta, refusa, mais ils insistèrent, elle serait chanceuse si elle pouvait remonter sur une planche un jour, elle devrait faire attention à son genou pour le reste de sa vie.
Les larmes ne coulèrent sur ses joues qu'une fois qu'elle fut seule, mais elles ne s'étaient pas taries quand la porte s'ouvrit sur son cousin Chin. Il la prit dans ses bras et lui promit qu'il l'aiderait à remuscler son genou, que même si elle ne pourrait plus faire de compétition, qu'il ferait tout ce qu'il pouvait pour qu'elle remonte un jour sur une planche. Remotivée, l'adolescente se promit de ne jamais baisser les bras, peu importait les obstacles, elle persévérerait et ferait mentir les médecins.
Le surf faisait parti d'elle, une partie qu'on ne pouvait pas lui retirer, blessure ou non, l'appel de l'océan était plus fort que tout.