Entre Ciel Et Encre.

Géniteur ✿ (TW)

Je me souviens que mon géniteur avait une grosse corde dans sa voiture avant qu'il ne perd son permis pour la deuxième fois, tout le monde avait peur pour lui il a toujours fait le suicidaire et l'a toujours montré, moi on ne s'inquiétait pas malgré mes hospitalisations forcés, ni de mes tentatives.
J'ai l'habitude mais pourquoi je devrais m'inquiéter pour lui, lui totalement bourré me dit qu'il n'a plus envie de vivre et pleins d'autres choses.
Pourquoi je dois le subir ? Je ne suis pas psy et pourtant il me parle de ses problèmes comme ça, comme si moi je n'en avais pas...
Puis quand j'essaie d'en parler, il me coupe pour parler d'autre chose ou de ses problèmes. Moi, je n'ai pas le droit de parler de mes sentiments je subis un alcoolique, tout les soirs il rentre démonté et se claque partout. J'avais peur, je redoutais quand il rentrait, je me disais à quelle sauce je vais être mangé avec lui c'était pile ou face, soit trop gentil voir dépressif soit colérique et s'en prenait à moi.
Je lui ai parlé de ce qu'Édouard m'avais fait et je suis sûre qu'à l'heure aujourd'hui il a oublié, quand je lui ai dis il n'a pas vraiment réagis - surprise, il était bourré -, il m'a juste regardé et a dit " oh, ça me fait mal au cœur ce que tu dis" puis 5 min après il était content.
Il a toujours défendu les autres, toujours gentil qu'avec les AUTRES, il cache bien son jeu.
Il ne m'a jamais défendu comme un vrai père aurait dû faire, il préférait dire que c'était de ma faute que je l'avais cherchée, raison de plus de ne pas parler de mes viols et attouchements. Il n'a jamais été à l'écoute , ma génitrice non plus au contraire elle était le couteau dans la PLAIE.
Maintenant je les déteste tous.
Je ne parle limite plus à ma famille et quand je vois les autres je suis dégoûté, écoeuré et jalouse de ce que je n'aurais jamais : une famille, de l'écoute, un environnement stable, pas de traumatisme, d'insultes/critiques et de la pression psychologique.
J'ai vécu le chaos, je suis née dedans, je creverais dedans.
Et c'est la vie, je finirais tous comme eux : pauvre, droguée, alcoolique avec des dettes, sans avenir ni travail.