Ça allait bientôt faire une semaine que Hanako avait eu un rendez vous avec ses amis en ville, elle avait encore son ventre qui frissonnait de la satisfaction du moment et la collégienne se souvenait, même après 6 jours, du soleil qui embaumait sa peau pale ce jour là. Elle marchait dans la rue, la capuche restant pour une fois posée sur sa nuque. La jeune Natsuki se remémorait pour la énième fois cette après midi si spéciale, les yeux fermés.
Elle poussa un soupir de satisfaction et ouvrit la porte de chez elle. Quand elle posa son sac sur sa chaise de bureau, une odeur de décomposition lui vint aux narines. Pensant que l'odeur venait de l'extérieur, elle se rapprocha de la fenêtre, qui était grande ouverte, pour la fermer. Sauf qu'elle remarqua avec incompréhension que des taches de sang avaient prit place sur le sol, traçant comme un chemin macabre entre la fenêtre et son lit.
Effrayée, Hanako vu une trace de main ensanglantée sur sa couverture. Étrangement, son lit semblait plus garni que d'habitude, mais pas au point de contenir quelqu'un. Quand la fille aux cheveux noirs souleva doucement la couette de sa main tremblante, l'odeur devint beaucoup plus forte, et elle se força à ne pas vomir en se mordant la lèvre inférieure.
Une fois le tissus relevé, Hanako poussa un cri d'horreur, les mains devant la bouche, et ne put se retenir de vomir, remplissant sa poubelle du liquide puant. Des rats. Des rats égorgés trempés de sang remplissaient son lit. Il devait en avoir une dizaine.
La jeune fille partit à la salle de bain vider sa poubelle et se rincer à l'eau le visage. Elle revint dans sa chambre armée d'un sac poubelle, et alors qu'elle commençait à s'atteler à enlever les rats pour les mettre dans le sac gris, un bout de papier posé sur les corps d'animaux attira son attention. Elle l'attrapa du bout des doigts, et commença à l'inspecter. Des mots étaient écrits dessus à l'encre noire, à la main. C'était une phrase, qui fit rester Hanako sans bouger pendant plusieurs secondes. "L'enfer est vide. Tous les démons sont ici." Aucune signature ; c'était anonyme. Ce n'était pas trop du genre de ses harceleurs d'écrire quelque chose de comme ça, mais c'était la seule hypothèse réaliste qui lui restait.
La collégienne posa le papier taché de sang sur sa table de nuit, et continua à débarrasser ses draps des petits corps, se retenant de vomir à chaque instant. De petits insectes mangeaient la chair des animaux, grouillants donc dans sa main dès qu'elle soulevait un rat pour le jeter dans la sac poubelle. Au bout de 8, la jeune fille partit vomir, cette fois aux toilettes. Elle finit par terminer sa besogne, attrapant ensuite avec dégout sa housse de couette et son drap, et les jeta dans la baignoire qu'elle avait remplie d'eau.
Hanako prit le bicarbonate de soude dans un meuble de la salle de bain et se mit à frotter son matelas et sa couette pour enlever les taches brunes et rouges. Au bout d'un moment, elle arrêta ce qu'elle faisait et jugea que cela suffisait, laissant seulement quelques petites traces. Elle se dit que si ses parents les remarquaient, elle dirait qu'elle avait eu ses règles (même si elle ne les avait jamais eues au paravant, ça passerait crème ).
La fille aux cheveux noirs sortit la housse et le drap de la baignoire pour les emmener dans la machine à laver. En attendant que l'appareil finisse sa tache, elle sortit du placard des nouilles instantanées, remplissant ensuite le pot d'eau bouillante.
Elle se réconforta toute seule, face aux nouilles bouillantes posées sur la table de la cuisine. Après tout... Ce n'était qu'une blague de mauvais gout, non ? Alors, pourquoi ce papier ? Hanako soupira en remuant avec ses baguettes les nouilles encore un peu dures. Quelqu'un était rentré chez elle par sa fenêtre. Elle avait sa chambre au rez-de-chaussée, ce n'était étonnant. Cette personne avait déversé les rats dans son lit et avait posé le mot sous la couette, avant de la reposer de façon à cacher les animaux égorgés, laissant donc une trace de mains sanglante sur la housse. Qui avait bien pu faire ça ? Hanako prit sa tête entre ses mains et posa son front sur la table, désespérée par l'espèce humaine. Peut être que la personne qui avait écrit cette citation avait raison. Le monde était composé de démons venant d'un enfer qui maintenant était vide.
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Il ne faut jamais juger un livre à sa couverture...
Fanfic« Le proviseur veut t'envoyer en 3e E. Nous pensons que ça te redressera un peu, et nous espérons que tu vas faire des efforts pour progresser, cette fois, ta mère et moi... - Non... Pas la 3e E... Ça va être encore pire.. » Une personnalité renferm...