Je serais toujours là • Partie 1

57 15 37
                                    

Une douce soirée de la saison des feuilles nouvelles se profilait sur les terres humides des clans tandis que là haut, le ciel se teintait des nuances du crépuscule naissant.

Les branches souples des arbres emplies de feuilles et de bourgeons éclos se mouvaient docilement de ci de là, créant de petites ombres éphémères sur le sol.

Tapies près de l'eau claire de la rivière, deux ombres profitaient des dernières heures de la journée.

Deux chats opposés en tout points, murmurant d'affectueuses paroles, aux senteurs des clans de la rivière et du tonnerre.

Une femelle se leva, et une autre la suivit dans son élan. De la joie, pure et nette perlait dans leurs yeux, d'ambre... et de glace.

Large était le sourire qui faisait rayonner leur visage.

Dans une valse d'éclats frois, l'une se jeta dans la rivière.

L'autre parut plus hésitante, mais elle ne tarda pas à faire de même. Elle détestait plus que tout l'eau... mais l'amour pousse à faire des sacrifices que l'esprit n'aurait pas laissé se réaliser.

Tandis que la rivière s'écoulait paisiblement vers les chutes, emportant avec elle quelques merveilles de la forêt, feuilles, fleurs et graines, les deux chattes commencèrent à jouer dans une danse d'éclaboussures d'eau cristalline, riant aux éclats.
Leurs yeux mirotaient aux lueurs flamboyantes du soleil couchant. Une scène idyllique ... pour ces deux êtres éphémères si fortement liés.

La rivière semblait glacée... mais elles ne s'en souciaient guère... elle étaient ensemble, et c'était tout ce qui importait. Rien ne pouvait entraver leur bonheur... ou presque.

Autour d'elles, les arbres, chênes, saules, hêtres ou encore frênes, semblaient mimer des mots attendris.

Une des deux femelles, une femelle aussi blanche que les anémones forestières, ou que la douce neige qui tombait des quatres recoins de la voute céleste durant les temps froids sortit de l'eau en s'ébrouant. Pas particulièrement jolie comparée à sa camarade, elle avait héritée du nom d'Aile froide... car ses yeux arboraient un bleu glacé, qui pourtant brillaient chaleureusement d'animosité en ce moment là.

Elle fixa son regard, son regard qui semblait être tout le contraire de glacé, scintillant de joie de vivre, tout contre celui de sa camarade.

Les deux se turent.

Durant, un faible instant, peut-être celui d'un battement d'ailes de papillon, ou tout aussi bien celui d'un nuage à filer dans le ciel clair-obscur, la forêt entière n'osa piper mot

- Coquelicot je... commença Aile froide.

Encourageant, un battement de cils de la dénommée Coquelicot accompagna sa réponse.

- Oui ?

Aile froide eu un sourire hésitant, un sourire qu'aux yeux de beaucoup aurait pu paraître magique, et de but en blanc déclara :

- Je le sais depuis longtemps déjà, mais je ne te l'ai jamais dit tout haut... seulement tout bas. Pour moi, tu est bien plus qu'une amie. Coquelicot... Je... je t'aime.

Oui, c'était bien Aile froide qui avait tenu ce monologue, et c'était aussi Aile froide qui s'était avancée vers sa compagne, ronronnant, et qui avait froté sa truffe contre la sienne. Mais Coquelicot, elle, elle était restée muette. Elle ne l'avait pas dit. Elle n'avait peut-être pas osé ? Ou alors Aile froide était juste une amie pour elle. Et son sourire à elle s'était éffacé.

Aile froide eut l'air de s'en rendre compte, et elle recula.

Entre temps, le soleil s'était éclipsé et la forêt s'était remise à chanter.

Coquelicot, ça, elle ne l'entendait pas.

Elle ouvrit la bouche. La referma. Car l'amour pousse à commette des erreurs que l'esprit n'aurait pas laisser se réaliser.

Et Coquelicot elle entendit juste dans un élan de frayeur le cri térifié d'Aile froide. Sa chute...

Mais elle vit aussi le sang qui émergeait de sa gorge ouverte d'un sillon obscur, et le regard mauvais d'un guerrier de la rivière aux griffes teintées de pourpre.

Coquelicot, elle hurla, se précipita au chevet de son amie, la supplia.

- Aile froide ! NON ! NON ! Ne me laisse pas ! Tu ne peux pas me laisser ! Non. Non...

Elle finit par le murmurer son dernier mot. Plus aucune chance. L'espoir s'envolait. La peur lui entravait la gorge. Elle avait l'impression d'étouffer.

Aile froide, elle, elle fit un effort pour relever douloureusement la tête, et ses yeux que les éclairs de la vie quittaient déjà se posèrent sur son amie. Ils brillaient toujours de bonheur. Curieux n'est ce pas ? Cruel.

- Coquelicot. Je ne te laisse pas... jamais je ne le ferais. Rien ne pourra jamais nous séparer... jamais...

Aile froide, c'était son dernier souffle qu'elle avait dédié à Coquelicot.

'---🪶---'

Bonjour tout le monde ! Voici la première partie de cette nouvelle. :) Merci d'avoir lu !

Elle n'est sûrement pas aussi bien que la dernière ( parce que j'écrivais nettement mieux avant quand je lisais plus et que j'avais pas ce fichu téléphone ), mais j'espère qu'elle vous plaira quand même. Je fais mon possible pour rehausser mon style d'écriture et je me suis même remis à récrire ma fanfiction LGDC ( vous l'aurez bien compris d'ailleurs avec toutes ces annonces, elle sort demain à 10 h ! )...


Bref pour en revenir à la nouvelle, la première partie vous plaît ? Est-ce que vous auriez des conseils pour m'aider à l'améliorer ?

Si vous repérez des erreurs est-ce que vous pourriez me les signaler s'il vous plaît ? J'écris sur téléphone donc parfois c'est compliqué de bien écrire X)...

L.Chene

Je serais toujours là  • Nouvelle LGDCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant