La sonnette de ma maison retentit. C'est bizarre, mes parents ont des armes. Que comptent-ils faire ? D'un coup, je vois Ben se cacher dans le placard en face de moi. Pile au moment où Ben ferme les placards, des coups de feu se font entendre. Recroquevillé sur moi-même, je me mets à me balancer. J'ai peur, terriblement peur. Je me mets donc à pleurer silencieusement. Quelques minutes plus tard, plus de coups de feu. Une personne se balade dans la pièce où je me trouve. Je croise les doigts pour que Ben ne sorte pas du placard. Et là, je vois mes parents derrière lui, qui sont retenus prisonniers. Ils se mettent au milieu de la pièce et l'homme dit :
— Alors, mes chers prisonniers, donnez-moi un peu de votre terrain ou je vous tue.
Surpris de ce qu'il vient de dire, je mets ma main droite sur ma bouche. Mes parents répondent :
— Jamais !
— Oh, mais que vois-je ? Notre cher John regarde constamment le placard. Qu'y a-t-il à l'intérieur ?
Il s'approche dangereusement de moi, ouvre grand le placard et là, je me réveille en sursaut. Je me redresse d'un coup, je reprends mes esprits et place mes mains devant mon visage.
— Je... je suis vivant.
— Oui, grâce au docteur du gang. Il t'a endormi et a recousu un truc à l'intérieur de ton corps. Je n'ai pas osé demander plus, ça m'écœure tout ça. Il a juste insisté pour que tu te reposes et que tu ne partes nulle part pendant 3 jours.
— Comment as-tu su que j'étais en mauvais état ? demandai-je à Yaëlle.
— Killian m'a envoyé un message. Je suis venue à la seconde te voir.
— Et Alicia ?
— On lui a dit, mais elle nous a clairement répondu qu'elle n'en avait rien à faire, que tu meures, ce psychopathe.
Je baisse les yeux et une idée me vient en tête. Je sors de mon lit, de ma chambre, et vais vers la chambre d'Alicia. Je toque, mais pas de réponse. Alors j'ouvre. Elle remarque que c'est moi, me lance un regard noir et me dit :
— Va-t'en.
— Non... non, je ne m'en irai pas. J'ai besoin de te parler.
— Ah oui, et de quoi veux-tu me parler ? Je suis bien curieuse.
— 3 jours. Laisse-moi 3 jours pour te convaincre. Si je n'y arrive pas, alors je te rachèterai un téléphone et tu seras libre de partir. Si j'y arrive, je te rachète aussi un téléphone, mais du coup, tu seras ma petite amie.
— Si tu crois que ça va marcher, tu te mets le doigt dans l'œil. Impossible que je devienne ta petite amie.
— Accepte ce que je te demande et on en reparlera dans 3 jours.
— D'accord, j'accepte. On va voir qui va gagner à ce jeu.
— Ok, donc le premier jour peut commencer à partir de demain. Mais on peut déjà commencer par dormir ensemble, lui dis-je avec un sourire en coin.
— Hors de question. Je ne dors pas avec un inconnu. Va dormir dans ta chambre comme tu le fais depuis le début.
— Oh allez, je sais que tu en meurs d'envie. J'enlève ma blouse et lui dévoile mon torse bien sculpté. Ça ne te donne pas envie tout ça ? Je me mets sur le lit, prends sa main et la mets sur mon torse. Elle me repousse, je tombe du lit et elle me lâche :
— Ce n'est pas avec le sexe que tu vas me convaincre, connard.
— J'ai compris, je vais dans ma chambre, dis-je en levant les mains.
Je ne peux pas résister à mes pulsions. C'est fou l'effet qu'elle me fait. J'entre dans ma chambre. Yaëlle est partie, elle se doutait sûrement que je n'allais pas revenir tout de suite. Je me pose sur mon lit et me mets à penser au rêve que j'ai fait. C'est horrible de vivre une deuxième fois le jour de la mort de mes parents. Je ne souhaite ça à personne, vraiment. Ça te détruit plus que tu ne l'es déjà. Ces rêves me hantent tout le temps, ils arrivent en petites parties tout le temps. Je sais à chaque fois ce qu'il va se passer, mais je ne peux pas changer les choses. Ce ne sont que des souvenirs qui me hantent. Je ne devrais pas m'attarder là-dessus, mais ce sont de mes parents dont on parle. Les Smith ont détruit ma vie en les tuant. Je me couche et ferme les yeux. L'homme qui m'avait découvert dans le placard m'attrape le bras, me maintient devant mes parents terrifiés. Je n'ose même pas bouger. Il redemande à mon père :
— Alors, toujours pas changé d'avis ?
Ma maman répond :
— Si, moi j'ai changé d'avis.
— Oh, on fait des progrès.
Mon père reprend et lâche :
— Non, jamais. Je ne te donnerai jamais mon terrain et encore moins mon fils.
L'homme regarde les hommes derrière mes parents et dit :
— Tuez-les.
Deux coups de feu retentissent à la seconde où il dit ça. Je me mets à hurler de toutes mes forces. L'homme me lâche et m'articule :
— Écoute petit, soit tu arrêtes de pleurer, soit je te tue aussi.
— Je veux les rejoindre. Tue-moi aussi, dis-je en pleurant.
L'homme écarquille les yeux :
— Trop simple pour toi. Tu viens de me donner envie de te torturer. Enfermez-le dans leur cave et assurez-vous qu'il ne sorte pas de là. Il va mourir lentement.
Je me réveille en sursaut. Je frotte mes yeux et me dis :
— Encore un rêve où je ne suis que spectateur, obligé de subir une seconde fois la mort de mes parents.
Je me mets à réfléchir à un moyen de m'apaiser et si j'allais rendre visite à Alicia. Je me lève de mon lit et m'avance vers sa chambre à côté de la mienne. J'ouvre la porte discrètement et là, je la vois dormir. Elle est tellement craquante. Cette fille m'ensorcelle.
— Encore toi, me dit-elle avec une voix fatiguée.
— Oui, c'est encore moi, mais ne t'inquiète pas, je retourne dans ma chambre.
— Pourquoi es-tu venu me regarder dormir ?
Ce n'est pas dans mon habitude, mais tant pis, je vais lui dire.
— Je fais des cauchemars où je revis la mort de mes parents. Je suis venu te voir car depuis un moment, il n'y a que toi qui m'apaise.
Elle se redresse et me dit :
— Tu sais quoi, j'ai accepté ta demande de 3 jours pour me convaincre et ça ne marchera jamais si je ne te laisse même pas une chance. Alors viens dormir avec moi.
Je m'avance vers elle et m'assois sur le lit. Elle passe sa main dans mes cheveux, caresse ma tête et me dit :
— Rendors-toi.
Sans tarder, j'écoute ce qu'elle me dit. Je ferme les yeux et m'endors.
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Éden et le monde magique
RomanceÀ 12 ans, j'ai perdu mes parents. Il est difficile de grandir quand ton enfance a été totalement détruite. La seule chose que tu veux, c'est pouvoir revenir en arrière ou aller dans un monde magique pour vivre l'enfance dont tu rêves, même si tu as...