Chapitre 10

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_ À genoux, lance-t-il. Tourne-toi vers le mur.

Me dit-il par la suite.

Je lui lance un regard noir. J’ai l’impression que ma gorge est à vif. J’ai du mal à parler.

_  J’avais raison. Tu n’es vraiment qu’un sale pervers.

Son expression se durcit. Il n'apprécie pas que je lui fasse remarquer ses déviances, surtout qu'elles sont vraies.

_ Je t’ai dit à genoux, Jacky.

Comme je ne bouge pas assez vite pour lui, il attrape mon biceps et me force à me mettre en position avant de me faire pivoter et de pousser le haut de mon corps sur le mur. Il se penche au-dessus de moi, saisit mes poignets et les place au-dessus de ma tête.

Il murmure méchamment dans mon oreille :

_ Tu ne t’es pas très bien débrouillée tout à l’heure quand mon sexe était enfoncé dans ta bouche. Voyons si tu peux faire du meilleur boulot, cette fois-ci.

Cette fois-ci ? Moi qui pensais que mon supplice était fini, j’avais tort.

Quand je le regarde par-dessus mon épaule et le vois retirer sa ceinture, je comprends qu'il n’a pas encore commencé.

Mon corps se couvre d’une sueur froide, mais je refuse de le supplier.

_  Tu es ma femme désormais et j'ai horreur d'être désobéi. (Explique-t-il en pliant le cuir en deux, la boucle dans sa paume.) Ton attitude me déçoit profondément. Je ne peux pas tolérer un tel écart de conduite.

[ Clac..... ]

Le cuir s’abat violemment sur mes fesses. Ça pique, ça chauffe. Merde. Ça fait mal. Je serre les dents et étouffe mes cris. J’essaie de me préparer pour le prochain coup, mais mon dos en bave quand il s’abat. Le pire, ce n’est pas la morsure, mais la brûlure qui persiste.

[ Clac..... ]

_  Celui-là, c’était pour que tu apprennes à rester à ta place.

[ Clac..... ]

Les deux coups suivants chauffent mes cuisses.

Je prends appuie sur le mur pour ne pas bouger, mais c’est quasiment impossible quand la morsure du cuir s’abat sur mon sexe. Tout mon corps tressaute. Par pur miracle, j’arrive à contenir mon cri.

_ Celui-là, c'est pour que tu mettes dans ton crâne que je suis le chef !

[ Clac.... ]

Je suis à deux doigts de m’évanouir quand le coup suivant fouette le même endroit.

_  Ça ne se produira plus Jacky !

Il frappe à nouveau, mais plus haut, laissant une marque brûlante sur ma fesse gauche.

_ Ou je te dresserai.

Ajouta t'il méchamment.

La fesse droite.

J’ai arrêté de compter.

Mes fesses sont en feu. Ma seule consolation est que je ne lui ai pas donné le moindre son ni la moindre larme. Je préférerais m’arracher la langue.

*
*

Il me faut un moment pour réaliser que les coups ont cessé. Je halète comme si je venais de courir un marathon, même si je ne comprends pas pourquoi. Il me faut encore plus longtemps pour retrouver mon souffle.

Il me laisse, sans rien faire d’autre que de rester debout en silence pour me donner le temps et l’espace de digérer ça.

Sa paume dans mon dos me fait sursauter. Il n’a aucun droit de me toucher ainsi, de me caresser la peau comme s’il s’inquiétait pour moi.
Mes cheveux se sont détachés de mon chignon. Ils sont emmêlés. Des mèches sont collées à la sueur de mon front quand je tourne la tête. Je ressens les brûlures qu’il m’a infligé avec sa ceinture partout sur ma peau.

J’appuie ma joue contre le mur et le regarde.

_ Tu es un monstre sans coeur !!!!

Lancé-je avec un rire glacial et sarcastique.

Il serre les mâchoires et retire sa main. Le répit est de courte durée. Il m’attrape par le bras, me lève brusquement et me jette dans la chambre.

Mes jambes refusent de m’obéir.

Je chancelle.

Il me rattrape et me secoue.

_ Tu veux que je te tue ?

Il prend l’arme dans l'un des tiroirs de la table de nuit et me caresse le creux du cou avec le canon.

Je tremble de peur.

J’ai réveillé le monstre, mais nous sommes tous les deux trop en colère pour nous arrêter.

_ Eh bien, fais-le !

Le provoqué-je. les narines frémissantes. ____ Appuie sur la détente et qu'on en finisse !

Il sourit.

Je ne sais pas pourquoi mais ça me calme.

_ C’est ce que tu veux ? demande-t-il, ses yeux sombres plissés en deux fentes. Que j’appuie sur la détente ?

Je suis consciente de ne pas faire le poids face à lui. Je n’ai aucune chance contre cet homme avec une expérience que je n’aurai jamais, une expérience que je ne veux pas et que je ne souhaite pas à mes pires ennemis.

Ses doigts se serrent douloureusement sur mon bras.

_ Tu as déjà pris une balle, Jacky ?

Je sens la peur s'infiltrer le long de ma colonne quand il me demande cela.

POURQUOI J'AI TUÉ MON MARI ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant